WICKED//CD

1-

Les parties en italique sont des flashbacks:

           
           Sous les cris de tous les élèves de New York enfermés, comme moi chez Conor McNesgy pour sa fête de fin d'année, Nate colle son front au mien et dans un geste brute, sa tête rejoint mon oreille et il crie par dessus la musique.

-Cette robe te va si bien. chuchote Milan à mon oreille. J'aimerai voir ce qu'il y a en dessous.. Il éclate de rire, son haleine alcoolisée me dégoûte. Ses yeux noirs relookent mon corps de haut en bas s'arrêtant sur mes courbes. Ses mains moites et rêches se posent sur mes hanches nues.

-Arrête je t'en supplie: Arrête !

Mon corps faible face au sien tente tout de même de lutter jusqu'à que sa main éclatent sur ma joue dans un bruit sourd. Ma mâchoire manque de se décrocher. Ma tête s'écrase sur le lit blanc. Je n'arrive plus à parler, petit à petit, un lourd sommeil m'emmène loin. Je n'entend plus rien, et je suis incapable d'émettre des sons.

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-Mademoiselle Miller ! Il n'est plus l'heure de rêvasser. Levez-vous, vous êtes dépressive pas paralysée.

La voix grave et dure cassée par la cigarette de mon infirmière me sort de mes pensées. Cette femme dont la perte de son mari a endurci le mental. Régina s'occupe de moi depuis un an. Depuis que j'ai été diagnostiquée dépressive.

Régina est ma seule compagnie de la journée. Ma mère travaille dans une grande entreprise de cosmétique à Seattle. Elle fait des heures supplémentaires pour pouvoir assurer les fins de mois et payer le salaire de Régina.

-Tu veux faire quoi aujourd'hui?

-Rien, peut être regarder la télé et pleurer sur mon sort.

-Tu as dix-sept ans. Moi à dix-sept ans je sautais sur tout ce qui bouge. J'étais tellement canon. Tout les hommes se battaient pour moi. Je t'ai déjà raconter mon histoire avec Ron? Quel coup !

Je fais tomber ma tête sur le plan de travail écoutant à moitié le récit de Régina pour la centième fois de l'année.

Souvent je compare sa vie à dix sept ans à la mienne. Les deux sont totalement différentes. Sa vie de populaire du lycée, jetant chaque homme sur son passage, fruit de tout les fantasmes. J'ai dix-sept ans dans deux jours. Et je suis dépressive, détruite par un viol il y a un an et demi. Suite à ça, Skate Maloley m'a attribué une réputation de salope répétant à tout le monde que je lui avais sauté dessus. À partir de ce moment les regards des élèves de mon lycée me transperçaient le corps. Je me sentais nue et sale face à eux. Le peu d'ami que j'avais s'est volatilisé en un éclair. Sauf un: Morgan, mon meilleur ami depuis toujours.

-...Et c'est là que je l'ai quitté pour Trevor. Je me demande ce qu'il est devenu.

Je regarde Régina, difficile de l'imaginer en top model. Ses cheveux décolorés rouge sang tirés en un chignon bas. Ses yeux verts émeraudes illumine son visage et redonne de la vitalité à sa peau presque grise et remplit de tâche de rousseurs rousses. Suite à la mort de son mari mon infirmière a prit beaucoup de poids.

-Bon, tu n'es pas super bavarde aujourd'hui...

-Ma mère va rentrer dans quelques minutes. Tu peux partir si tu veux.

Elle éclate de rire. Un son de cochon égorgé remplit la pièce. Je ris avec elle de son pauvre rire. Elle finit par prendre son sac en bandoulière et me dit au revoir d'un signe de tête. Me revoilà seule. J'allume mon ordinateur, Google me renvoie sur un blog de dépressif. Un soir ma mère m'a inscrit dans un blog consacré aux personnes en dépression convaincu que parler avec des personnes malades qui ont une envie de suicide pourrait me soigner et me donner envie de vivre. La vieille voiture blanche de ma mère se gare dans l'allée. Sa voix aigue ne tarde pas à parvenir à mes oreilles.

-Kristen !

Je lui décroche un sourire. Elle démarre un monologue m'expliquant sa journée en détail. Elle détache ses cheveux blonds qui tombent sur ses épaules. Elle détache son chemisier et enlève sa jupe crayon noir pour enfiler son jogging et un tricot noir.

-Je vais commander des sushis.

J'hoche la tête et change de chaîne.

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Voilà le premier chapitre de Wicked j'espère qu'il vous a plu :)