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C'est la fin du repas. Tout les invités sont repus. Le décompte pour la nouvelle année allait se faire. Les enfants, tout excités, commencent à regarder l'heure sur le téléphone de leur mère pour être fin prêts aux dix dernières secondes.
Les adultes, eux, conversent ensemble.
Sydney, comme depuis un moment, discute avec Jeffrey.

-" Et tu sors, dehors ? L'interroge-t-elle.

- Euh-...non. Non je ne sors pas. La seule fois que je suis sortie c'était avec ma sœur avant-hier et j'ai faillit me faire shooter. Depuis, j'évite. Disons que je me renferme sur moi-même.

- Mais ta famille n'est pas là avec toi au quotidien ? Lui demande-t-elle d'un ton très inquiet et en fronçant les sourcils car il la plaint.

- Ma mère et mon père se permettent de voyager souvent. Ma mère, toujours à la recherche d'une nouvelle cuisine puisqu'elle est cheffe cuisinière et mon père à la recherche de nouvelles recettes pour que votre hôtel marche voire qu'il s'améliore. Ma sœur a une vie de famille dans un autre état et moi je suis sensée être seule. J'étais parfaitement autonome du moins jusqu'à y a quelques jours.

- Mais...Pourquoi n'ont-ils pas payer quelqu'un pour vous accompagner..?

- Peut-être parce que je leur assure que je peux me démerder toute seule parce que j'ai des mains et des pieds.

- Oui mais plus d'yeux. Tu es handicapée, Sydney. Tu as besoin d'aide. Je t'ai vu, j'ai vu que tu peinais à faire certains trucs. Tu as besoin de quelqu'un pour t'aider au quotidien.

- Et qui me dit qu'une personne, malgré qu'elle soit grassement payée, ne me volerais pas alors que je ne la vois pas ?

- Rien mais-..

- Mais quoi ?! Réplique-t-elle en serrant les dents, agacée.

- Écoute, je ne veux pas te contrarier. Je ne veux pas t'énerver non plus. Je veux juste ton bien. Tu m'as dit que tu te renfermais. Ça peut nuire à ta sociabilité. Écoute-moi Sydney.

- Mais tu es qui pour me conseiller ce que je dois faire ?!

- Ton ami." Réplique-t-il en conclusion. "Et arrête de faire ta tête de mule. C'est pour ta santé morale que je dis ça. J'm'inquiète un peu."

Elle soupire.

-" Tu es la fille de Lewis Wells, un très bon ami à moi et franchement, même si je te connais pas énormément, si il t'arrive quelque chose alors que j'étais au courant que ça allait arriver et que je n'ai pas insisté pour que tu ailles mieux, ton père m'en voudrait et je m'en voudrait. J'veux pas qu'une si jolie femme soit gâchée moralement par un putain d'accident à la con. Continue-t-il.

- Et bah qu'est ce que tu me proposes ?" Lui demande-t-elle, sachant très bien qu'il n'y répondrait pas.

Il soupire en réfléchissant puis met sa main sur le menton.

-" C'est bien ce que je me disais, y a rien à faire." Assure-t-elle en se levant brusquement.

Jeffrey lui prend le bras pour la retenir en lui adressant un "Attend !". Mais Sydney, tête de turque, récupère son bras et s'en va, déterminée comme jamais dans sa chambre. Elle attire l'attention de tout le monde durant une dizaine de seconde alors qu'elle monte les escaliers puis rate une marche et manque de tomber mais elle se rattrape à la rampe d'escalier, tout ça, sous les indiscrets rires moqueurs de certaines personnes.
Sydney finit par se relever, les larmes aux yeux puis va s'enfermer dans sa chambre en claquant légèrement la porte.
Elle s'affale sur son lit puis a une larme qui coule le long de sa joue.
D'habitude, les gens la considérait comme un exemple, la fille dite "parfaite" et voilà que ce soir elle manque de se vautrer en manquant une marche d'escalier.
Elle n'arrive pas à s'y faire. Pourtant elle essaie. Elle essaie de se foutre de l'opinion de ses gens mesquins mais elle n'a pas l'habitude de ceux-ci.
Une autre larme traverse le relief de sa joue.

-" Merde !" Finit-elle par jurer d'une voix brisée.

D'autre larmes dévalent ses pommettes après des minutes de retenue.
Ça ne fait que 3 jours et ça durera toute sa vie.
Toute sa vie.
Toute sa vie elle devra supporter ce fardeau qu'est la non-vue alors qu'elle a déjà vécu le tiers de sa vie en pouvant voir.
Alors que les larmes rivent sur ses joues, quelqu'un cogne à sa porte.
Sydney n'y répond pas, de peur que l'on entende sa voix sanglotante.

-" Sydi.... C'est moi.

- J'ai pas besoin d'aide Brenda. J'veux juste être seule. Laisse-moi.

- Sydi'... Viens.. Les écoute pas. C'est des petits bourges incapables d'une pensée plus ou moins réfléchie. réplique donc sa sœur dans un souffle compatissant.

- J'arrive, laisse-moi 10 minutes. Dit leur que je vais venir jouer un morceau au piano."

Elle allait jouer pour que ces "bourges" gardent l'estime qu'ils lui trouvaient.

-" T'y oblige pas Sydi. Puis tu veux pas venir faire le décompte ? Aller !

- Je fais simplement ce que j'aime. Et non.. J'ai pas envie Brenda. Laisse moi seule. Juste un dizaine de minute, pas plus. l'implore-t-elle.

- Ok ok..." répond Brenda, un peu déçue de l'attitude de sa sœur.

C'est sur cette phrase que la sœur de Sydney la quitte et retourne auprès des convives. Cette soirée allait sûrement être une des pires de la vie de l'apprentie diva.
Elle se rend compte qu'elle a quand même été un peu ferme et dure avec Jeffrey qui voulait simplement lui venir en aide et prévoit de s'excuser à la fin de son morceau. Elle entend le décompte se faire depuis l'étage... Elle marmonne dans son coin des râles concernant les sadiques personnes qui ont osé se moquer ouvertement d'elle. Puis elle entend les gens crier des "Bonne Année !" super festifs et joyeux tandis qu'elle, se morfond au fin fond de sa chambre, entre 4 murs. Mais elle ne regrette pas. Elle ne veut pas afficher un faux sourire devant ses hypocrites qui ne le méritent même pas. Ces gens mesquins et bourgeois qui vivent encore dans leurs stupides époques médiévales qu'ils considèrent comme utopiques à cause de leur privilèges à la con. Il n'ont que d'yeux pour les bonnes manières et l'argent. Enfin bref. Ce genre de personnes ne méritent pas que l'on s'attarde sur elles.

Sydney attend que l'ambiance s'adoucisse puis se lève, prend une grande respiration et s'approche de la porte de sa chambre qu'elle ouvre puis finit par sortir. Elle commence à descendre les escaliers et le claquage de ses escarpins contre le parquet de chêne fait tourner la tête de toute la table. Redressant la tête et bombant légèrement le torse, se montrant plus forte qu'elle en avait l'air une dizaine de minutes auparavant. Tout le beau monde s'était tût et c'est alors qu'elle finit de descendre les escaliers. Ses souliers claquent encore jusqu'à son arrivée vers le piano. Elle empoigne sa robe qu'elle soulève légèrement pour pouvoir s'assoir sur le petit tabouret sans difficulté. Elle veut montrer qu'elle est plus forte que son handicap et compte bien réussir  son coup. Elle pose ses mains sur le piano et prend une minute pour réfléchir quel morceau elle va interpréter...


Alohaaa !
Voilà pour ce chapitre que je trouve un peu couuurt..(désolée mais vu que j'ai dis que je postais aujourd'hui, j'avais pas d'autre choix que de poster ce que je pouvaais blb
En attendant si t'as aimé tu peux me le faire savoir dans les commentaires
Et moi je te dis à bientôt pour un nouveau chapitre qui, je l'espère, sera plus long 💛
À PELUUUCHE

- Confiance Aveugle |Jeffrey Dean Morgan|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant