Chapitre 8 : ton égoïsme

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Il me serait impossible de ne parler que de tes bons côtés, malgré le fait qu'ils sont très nombreux. Il me faut donc évoquer les choses qui me rebutent le plus chez toi soit entre autre, ton égoïsme. Parfois, tu sembles oublier que les actions que nous portons ont toujours un impact sur les gens. Les moments où tu ne pensais qu'à toi me faisaient royalement chier et me font encore éprouver une douleur incommensurable dans le haut de ma cage thoracique. À une certaine époque, il n'était question que de tes sentiments et de ton bien-être. Tu te foutais du mal que tu répandais autour de toi et des répercussions que cela avaient. Comme une conne, je me disais que tout cela était normal et qu'avec le temps tu changerais pour le meilleur, car même l'être le plus perfide sur cette terre a parfois besoin de temps et de compréhension de la part des autres pour espérer changer pour le meilleur. Le problème ici, c'est que, oui bien sur tu as changé, mais le poids de toutes ces années où j'étais là pour toi et où tu te moquais de ma gueule pour ça me pèse encore lourd sur mes épaules. C'est blessant se lever le matin avec l'idée que peu importe l'immensité du bien que tu veux apporter dans la vie de quelqu'un, cette même personne trouvera une mesure semblable de négativité à apporter dans la tienne. C'est vexant ce dire que le temps qu'on a précieusement engager dans quelqu'un se trouve à être un mauvais investissement. Ce qui me frustre le plus c'est que tu savais à quel point tu comptais pour moi, et combien j'étais prête à tout pour toi, mais tu as cru bon m'utiliser pour te sentir mieux. Je suis heureuse que tu aies trouvé en mon amour sincère un jeu divertissant puisque cela t'a permis d'aller mieux et de changer cette personne hypocrite que tu étais pour devenir un humain remarquable. C'est uniquement aujourd'hui que je comprend que même le plus beau des papillons a du autrefois affronter la vie sous la forme d'une chenille.

D'une certaine façon, tu me dégoûtes. Rectification, la personne que tu étais me dégoûtais. Tu étais toujours centré sur toi-même, oubliant qu'une ribambelle de personnes était derrière toi pour te prêter main forte. En fin de compte, je réalise que tu aimes bien encore aujourd'hui jouer avec mes sentiments, mes émotions et mon équilibre. Tu apprécies être au centre de ma vie et fut un temps où je ne demandais que ça également. Par contre, je commence à être fatiguée de me faire rejeter. C'est​ comme si à chaque fois tu te jetais dans mes bras pour ensuite me rejeter des tiens et tout ça à répétition. Je n'ai plus la force ni le courage de jouer à ce jeu. J'ai mal, si seulement tu savais à quel point. Je souffre, oh oui. Je suis anéantie , je suis brisée, je suis ravagée, je suis ruinée quoi. J'avais autrefois la rage et le désir de vivre ma vie follement, mais soudainement, toute cette fougue s'est évaporée sous la chaleur suffocante de ton mépris.

Tu dois comprendre que ce n'est pas de gaieté de cœur que j'écris tout ça. Il me fait mal de constater de la grandeur de la haine qui existe en mon cœur pour toi. Chaque paragraphe, chaque phrase, chaque mot haineux qui sort de mon esprit me fait terriblement souffrir, mais en même temps, me fait tellement de bien. C'est maintenant que je comprends qu'il est malsain d'idolâtrer une personne de la sorte comme je l'ai fait tout au long de ceci. L'immoralité de la chose est palpable. Comment pouvoir apprécier une personne à sa juste valeur si nos yeux sont uniquement rivés sur ses bons coups? En connaissant les recoins les plus noirs de l'esprit de l'être cher, on s'engage non seulement à l'aimer d'un amour plus véritable mais également à l'accompagner dans son cheminement intérieur vers l'aboutissement personnel.

À toi qui as su m'êtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant