CHAPITRE 3

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Freud a dit un jour : « Au fond, personne ne croit à sa propre mort, et dans son inconscient chacun est persuadé de son immortalité. »

J'étais persuadé inconsciemment d'être immortel

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J'étais persuadé inconsciemment d'être immortel.

J'avais pour seule satisfaction ma propre jeunesse. Je me croyais intouchable, invincible, j'avais ce sentiment d'être un surhomme, que rien ne pourrait m'affecter. Seulement j'étais comme tous les autres êtres humains sur Terre : mortel.

Je n'ai toujours pas cru à la mort de Thomas, pensant qu'il allait rentrer dans ma chambre à tous moments, un sourire dessiné sur les lèvres. Mais je me trompais.

Il m'arrive de personnifier la mort dans mes plus sombres pensées, je l'imagine alors comme un homme vêtu de noir, marchant vers sa prochaine proie, prenant son temps mais finissant toujours par atteindre sa victime. Et c'est à cet instant que pas très loin de cet homme, se trouve Thomas, penché au-dessus du vide. La mort s'avance doucement vers lui, elle lui murmure des choses qu'elle seule ne peut comprendre, elle l'ordonne de l'écouter. Et lorsqu'il chute, elle vient l'entourer de ses bras en lui déposant un doux et sombre baiser mortel.

Et chaque fois je me réveille haletant dans mes draps blancs, en panique. Ma gorge nouée et la tête qui tourne. La plupart du temps je ne me rendors pas, je m'occupe l'esprit. Je n'ai qu'une hâte, que le jour se lève.

Mon père s'inquiète, je dois sûrement faire peur à voir avec mes cernes, il faut dire aussi que je n'ai pas dormi depuis deux semaines et que mon corps commence à le ressentir

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Mon père s'inquiète, je dois sûrement faire peur à voir avec mes cernes, il faut dire aussi que je n'ai pas dormi depuis deux semaines et que mon corps commence à le ressentir. Il me force à manger en vain. De plus, je me suis totalement coupé du monde, je m'enferme encore plus dans mon deuil et mon père reste impuissant.

Je tente d'étouffer mes cris dans un de mes coussins, mes larmes dévalent mes joues, parfois même se superposent, je n'arrive pas accepter le fait que je le reverrais plus jamais.

Mon père fait irruption dans ma chambre, il s'assoit sur le rebord de mon lit et me prends dans ses bras.

« -C'est terminé Isaac. Calmes-toi fiston. »

IL S'APPELAIT THOMASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant