Bad And Lovely [Terminé]

Chapitre 19

Pdv Ethan

Lorsque j'étais partis de chez Blue, je n'étais vraiment pas serain.

L'image de ma petite-amie pointant un flingue sur son propre père qui lui en pointait un sur moi n'arrêtait pas de me revenir en tête. Toute cette histoire n'allait pas bien se terminer, je le sentais.

J'avais à peine passé le pas de la porte de chez moi que j'entendais mon père hurler de colère dans son bureau. Le père de Blue avait déjà dû l'appeller pour le prévenir de ce "terrible affront".

-Heu mec c'est vrai ? Me demanda mon frère

-De quoi ?

-Que tu baises avec la pute de fille June ? Haha et c'est un bon coup ? Elle est bonne ? Je pourrais l'essayer aussi, tiens !

Il avait à peine eu le temps de finir sa phrase que je lui envoyais un coup de poing monumental en pleine gueule.

-Putain mec qu'est-ce qui te prends ?!

-Jim, tu parles encore une seule fois de Blue comme ça et je te tue de mes propres mains. Que tu sois mon petit frère ne change absolument rien.

-ETHAN DAVID PETERSON ! DANS MON BUREAU ! ET MAINTENANT !

Je me dirigeais alors vers le bureau de mon père en me préparant au fait que j'allais me faire défoncer comme jamais.

Ellipse de deux semaines...

Pdv Blue

On pensait toujours que notre entourage nous aimerait quoi qu'il arriverai. Mais c'était complètement faux. On pensait toujours que nos parents étaient des personnes qui seraient avec nous tout au long de notre vie, qu'ils seraient toujours de notre côté, mais on se trompait. Un jour il arriverait quelque chose, quelque chose que vous n'oseriez pas dire à vos parents parce que vous aviez peur, honte, ou que vous ne vouliez pas, tout simplement. Mais le jour où ils l'apprennèrent, le jour où ils le découvrèrent, et que vous pensiez avoir leurs soutiens, ils faisaient tout l'inverse. Ils vous engueulèrent, vous rejettèrent, vous faisaient regretter d'être né, vous donneraient l'irrésistible envie de partir n'importe où, tant que c'était loin d'eux...
Les parents étaient des personnes qui vous élevaient, vous donnaient à manger, à boire, un toît pour vivre. Mais le jour où vous faisiez quelque chose dans votre vie qu'ils désapprouvèrent, ils faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour vous faire changer d'avis, ils allaient même jusqu'à tenter de changer votre personnalité, votre façon de penser, mais quand ça ne marchait pas, ils vous viraient sans hésiter. Tout au long de leurs vies ils tentaient de vous modeler comme de vulgaires poupées à leurs propres effigies, tout au long de leurs vies, ils tentaient de faire de vous ce qu'ils n'avaient pas réussit à faire eux-mêmes, sans réaliser que c'était votre vie, que c'était à vous de la contrôler, à vous de la vivre, à vous de faire vos propres erreurs, et non à eux.

Ça faisait maintenant deux semaines que mon père était au courant. Deux longues et interminables semaines au cours desquelles mon père m'avait interdit de sortir de la maison pour ne pas que je puisse revoir Ethan. Je n'étais pas allée une seule fois en cours et Alex et Gwen s'inquiétaient pour moi, ils avaient beau m'envoyer des messages tout les jours, je ne leurs répondais pas. Je ne sortais casiment plus de ma chambre, si ce n'était pour boire et manger quelque chose ainsi qu'aller me défouler dans la salle d'entraînement. Je ne parlais plus à mon père, de toute façon il était partit en voyage d'affaires la semaine dernière. Mais ce que tout le monde ignorait, c'est qu'il ne fallait jamais me contrarier, j'avais toujours un plan de rechange, et je n'allais pas tarder à le mettre en œuvre.

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Il était maintenant deux heures trente du matin et tout le monde dormait, j'allais pouvoir mettre mon plan à exécution. Je commençais par prendre un gros sac de sport et à mettre tout les vêtements dont j'aurais besoin pour quelques temps ainsi que quelques couteaux et armes, au cas où, sans oublier de prendre de l'argent. Après ceci, je pris une feuille et un stylo et rédigeais une lettre dans laquelle j'expliquais tout. Le fait que je ne pouvais plus rester ici si mon père n'accepte pas que je sorte avec Ethan, que c'était ma vie et que c'était à moi de prendre mes propres décisions, non pas à lui, enfin bref, je leurs expliquais tout. J'avais beau être sa fille, je n'allais pas me laisser faire comme cela. D'autant plus que lorsqu'il avait apprit la nouvelle, il m'avait directement virée de mon poste de sous chef et y avait remit Jack.