Nuna [ Luna et Neville ]

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« Tout petit déjà, je mangeais des pâtisseries de chez Kowalski. C'est ce qui a fait de moi l'homme que je suis. »

Voilà le slogan publicitaire qui scintillait entre les gros titres du jour de la Gazette du sorcier : « Viktor Krum en Angleterre » et « En voyage au Mexique, la femme du ministre répand accidentellement du pollens de tuberculus perpluten. Des centaines de morts : le ministère fait passer cela pour une épidémie de grippe porcine ». Mais les deux articles en question n'intéressaient pas les deux jeunes filles qui déambulaient dans les couloirs de l'école de Poudlard.


« Ce qu'il est beau ! _S'extasia l'une d'elle.

- Oh ! Il est encore plus charmant en vrai, je l'ai vu une fois à moins de cinquante mètres. _Expliqua la seconde.

- A moins de cinquante mètres ? Quelle chance ! Mais où était-ce ? _Se plaignit la première.

- A la dernière coupe du monde de Quidditch. Je n'ai jamais vu d'homme ayant plus belle prestance.

Cet homme les captivait tant qu'elles en oublièrent d'arrêter de marcher une fois arrivées devant le mur et rentrèrent allègrement dedans. Malheureusement pour elles, en plus de bosses sur leurs fronts d'adolescentes, elles récoltèrent les nombreuses réprimandes de la masse translucide qui avait choisi de passer par là à ce moment précis.

- Mesdemoiselles, Viktor Krum est certes exceptionnel, je l'ai rencontré il y a de ça quelques années lorsqu'il a participé au tournoi des trois sorciers, mais de grâce, regardez où vous mettez les pieds. J'ai bien faillit y perdre de la matière.

- Désolée Sir Nicholas.

- Oui, nous sommes vraiment désolées. Mais nous ne parlions pas de Viktor Krum.

- Et bien de qui alors ? Certainement pas du Ministre.

- De Neville Londubat bien-sûr.

* * *

Le sourire d'un homme à qui la vie a réussi et qui a signé un bon contrat, Neville jonglait avec des paczkis nifleurs derrière le slogan brillant. Quatre ans s'étaient écoulés depuis la fin du second conflit. A 21 ans, le jeune Londubat pouvait se vanter d'avoir une belle carrière. En premier lieu, il était un bon ami, et ce depuis leur première année à Poudlard, du grand Harry Potter. Celui-là même qui avait vaincu le plus grand sorcier du mal de tous les temps : Volde-mais-non-ne-prononcez-pas-la-suite-c'est-interdit. Si vous ne savez même pas ça, c'est que vous ne savez rien. Pourtant, il serait tout à fait indigne de n'attribuer à notre sujet que le seul mérite de cette amitié. Car en second lieu, Neville Londubat avait fait son bout de chemin tout seul et il était allé loin.

* * *

A ce moment précis, le dit Neville Londubat ne mangeait pas vraiment des pâtisseries de chez Kowalski. Il ne se faisait pas non plus tirer le portrait pour une nouvelle publicité, ni ne prenait une bière avec ce cher Potter. Non, il faisait plutôt les boutiques. Enfin, si l'on peut dire.

« Es-tu sûre qu'on en trouvera ici ? _Demanda Neville à sa compagne.

La longue tresse blonde s'agita positivement.

- Les boursouflets sont exactement l'environnement qu'il leur faut pour passer inaperçus.

Une étrange canicule sévissait sur Londres, Neville et Luna qui avait initialement prévu de se retrouver pour faire ensemble un tour chez Fleury et Bott avaient fini par dévier vers la boutique de Florian Fortarôme afin de se rafraichir à coup de glace. Neville dévorait avec soif sa « fraicheur des ondines », une alliance subtile entre le nénuphar et la noix de Saint-Jacques quand Luna s'était interrompue en pleine dégustation d'une « illusion de perfection » . Les yeux fixés sur le rouquin géant saluant avec son chapeau au 93, chemin de Traverse, une idée venait de traverser son esprit.

OS Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant