1. La rencontre

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«Léo, lèves-toi, il est 8 heure et demie, tu vas être en retard» dit sa mère pour le réveiller.

Alors il se leva, mangea son petit déjeuner, pris une douche rapidement, fit ses affaires et le misent dans son sac vert pomme. Léopold était issue d'une famille assez pauvre et devait travailler les jours de congé à la ferme pour payer ses études, mais heureusement il faisait enfin sa dernière année. Il vivait donc encore avec ses parents alors qu'il avait vingt ans, sa maison en étant une de moyen budget retiré de la route, que ses grands-parents, maintenant décédés depuis trois ans, ont construit.
«Allez motive-toi mon petit, tu ne vas pas te faire insulter aujourd'hui... Et puis quoi, j'ai encore le droit de rêver de devenir un prince, non?» se dit-il pour se motiver aujourd'hui.

A l'autre bout du monde, aux Danemark, un bruit retentit...

«Oui, entrez.» déclara Duncan. C'était son petit déjeuner que son serviteur préféré, Matthieu, venait lui apporter.

«Neuf heures: rendez-vous avec votre père pour l'ouverture du nouveau centre médical.
Treize heures: Déjeuner avec votre mère.
Dix-neuf heures: Dîner avec la famille royale de Norvège.» lui annonça Jean, le valet du Palais Royal du Danemark.

Duncan était homosexuel et fils unique. Étant de la jaquette, il ne pouvait accéder trône que s'il est fils unique jusqu'à sa majorité. L'heure du déjeuner arriva, stressé, le prince décida quand même d'annoncer son départ pour le Québec. Sa mère, la Reine, voulait absolument qu'un membre de la garde royale vienne avec lui pour le protéger.

- Non, mère, je n'ai pas besoin d'un garde sur mon dos là-bas.
- Mon fils, je suis votre mère et vous devez m'obéir.
- Mais mère, je vous en supplie. Si vous le souhaitez, personne ne saura au courant que je suis le prince.

Alors Paige, la reine, céda mais ne voulait absolument pas que, même une seule personne, sache que Duncan soit un prince. Dix-neuf heures arriva, et la famille royale appréhendais l'arrivée du Roi, de la Reine et du Prince de Norvège, qui était les seuls à ne pas accepter l'homosexualité du Prince. La soirée se déroula étonnamment bien, leurs altesses avaient l'air de commencer à l'accepter. Le lendemain était le jour du départ pour le Québec. Il se leva très tôt pour avoir le temps de ne rien oublier, à cinq heures du matin il prit la voiture pour rejoindre l'aéroport.

«Prenez vos livres, page dix, chapitres 1, du dernier tome. Aujourd'hui nous allons parler des maladies apparues à la suite d'un simple virus que vous avez déjà vu en première années, mais que nous allons revoir aujourd'hui» s'exprima M. Lambert le professeur principal de Léopold. Le cours continua et, bizarrement, Léo était encré comme jamais il ne le fut, car quand à l'école on révise ce qu'on avait déjà vu, il ne suivait absolument rien parce qu'il était le plus doué de sa classe. La sonnerie retentie et tout le monde se pressa de sortir de la salle pour aller à la cafétéria pour le déjeuner. Lui, Léopold, resta pour parler avec son professeur:

- Monsieur, est-ce que je pourrais vous parler?
- Oui, sans problème Léopold, que veux-tu me demander? rétorqua M. Lambert
- Euh... Vous savez, je pense, que je suis homosexuel?... Et je voulais savoir pourquoi cela m'empêchait de faire ce que je veux vraiment faire?

Léopold n'appréhendais vraiment pas la réponse de son titulaire. Monsieur Lambert lui répond: «Écoute mon grand, les apparences sont parfois trompeuse. L'homme le plus tatoué et le plus percer n'est pas le plus méchant qui existe, il se pourrait même qu'il soit l'être humain le plus sensible, le plus poli. Mais au fond cet homme-là doit se battre pour ne pas se faire insulter, il devra se faire entendre par cette simple phrase: «Je suis ainsi mais ce n'est pas mon apparence extérieure qui fait mon cœur». Tu vois, toi aussi tu devras te battre, Léopold, tu devras te battre pour te faire accepter tel que tu es. Il existe des footballeurs et même des politiciens qui ont la même caractéristique que toi: aimé le sexe dont on fait partie. Je suis même sûr qu'il y a déjà eu des princes gais, mais jamais ils se le sont avoué où alors qu'ils n'ont jamais avoué à son entourage... Il faut que tu vives pour toi, et pas que tu vives pour les autres.» Notre Léopold l'écouta avec beaucoup d'attention, et dit:

- Je vous comprends Monsieur, mais je ne sais pas si je serais de taille... j'ai toujours été trop timide pour me défendre ou bien même juste pour parler devant beaucoup de monde.
- Léopold, mon garçon, crois-en toi, fais ce que tu veux et pas ce qu'on veut que tu fasses, ne gâche pas ta vie pour des gens qui ton sont totalement inutiles.
Alors Léopold pris son sac et partis rejoindre son seul ami Gaëtan.

Arrivé à la cantine il y avait plus de pizza... N'aimant pas les légumes il se vit obligé d'en prendre... C'est l'estomac à moitié vide qu'il reprit le chemin des salles de classe. A présent, il se dirige vers la salle portant le numéro 9418, non ce n'est pas une grande fac, c'est simplement qu'ils l'ont reconstruite et qu'ils ont continué les numéros de salle à la suite du dernier numéro du dernier établissement ainsi de suite pour chaque rénovation tant que le bâtiment est sous le même nom, tradition familiale de la famille du directeur et de ces ancêtres.

Deux jours plus tard, la mère de Léopold se précipita de le lever pour qu'il n'oublie pas d'être en avance pour accueillir le nouvel étudiant. Une fille, un garçon, se demanda-t-il, j'espère que pour une fois ce sera un garçon. Léopold avait vingt-deux ans mais ne savait pas de quel côté il se trouvait. Toujours figé sur les études il ne s'était jamais laissé avoir une histoire d'amour. Mais aujourd'hui tout allait changer. Huit heures, la pré sonnerie retentissait. Le jeune homme qui se cherchait encore alla trouver le nouvel étudiant. Pantalon noir, t-shirt gris, blaser et chaussure italienne noire c'était le Prince Duncan qui faisais son premier jour. Attitude beau gosse, il interpella notre Léopold par le regard. «Bonjour, je me présente, je suis Duncan Legrand le nouvel étudiant, je suis intimidé par tout ce monde, pouvez-vous me faire visiter?» demanda Duncan. C'est sans hésiter que le jeune homme accepta avec un grand sourire:

- Viens seulement alors! déclara Léopold
- Avec plaisir, répondit Duncan.
- A droite tu as la cafétéria, le vendredi c'est le jour de Pizza et des fois il y en a le mercredi, tu aimes les pizzas?
- Oh oui, c'est un de mes mets préférés.
- Tu sais Duncan, tu me parler normalement je ne suis pas un prof, tu n'as pas à avoir peur, je ne vais pas te manger. Sinon là c'est notre salle de science la 9478, en face celle de français la 9479, et ici notre salle principale la salle numéro 9418 et lui c'est monsieur Lambert, notre prof principal.
- D'accord, attend je vais écrire sur mon smartphone pour ne pas tout oublier! s'exclama Duncan, au fait tu dis notre parce qu'on est dans la même classe?
- Haha oui, désolé je ne te l'avais pas dit! Et ta place sera à côté de moi dans les trois salles, car il ne reste que ces places-là!

Les deux jeunes hommes avaient l'air de bien s'entendre. Le prince était le premier à ne pas être choqué par la couleur de cheveux atypique de Léo, ils sont bleus et c'est vrai que c'est rare d'en voir. Passionnés tous les deux par la musique, le jeune de vingt ans l'invita à venir passer la soirée chez lui et de dîner, il pourra alors faire connaissance de ses parents et ils pourront parler musique, si ça se trouve ils ont les même centres d'intérêts musicaux.
Duncan est arrivé pendant la mauvaise semaine, une fois par année, les étudiants, doivent venir aux cours le samedis matin pour des cours supplémentaires auxquels ils doivent s'y inscrire, les nouveaux arrivants y sont inscrits avant même leur arrivée! Mieux vaut ne rien prévoir ce samedis-là, car s'il y en a qui énerve ton professeur, on doit rester à la fac jusqu'à cinq heures du soir et faire le ménage, soit des toilettes soit de la salle de classe.

Ce n'est qu'après une semaine que Duncan trouva un travail, c'est Léopold qui lui a trouvé un post pour avoir ces propres sous pendant qu'ils n'ont pas les cours, c'est-à-dire tous les mardis, les mercredis et jeudis après-midi, aussi en dernière années. C'est dans un bar nommé «Les décontractés» que nos deux jeunes hommes apprennent à se connaître et, au fur et à mesure des jours, à devenir deux inséparables. Matthieu, le meilleur ami de Léo, a dû partir pour l'écosse à cause du mutage du travail de son père, sujet que Duncan écoute très attentivement.

​A force de rester ensemble Léopold se rend compte de sa vraie sexualité et tombe amoureux de du prince qui, lui, tombe aussi amoureux. Les jours, les semaines, les mois passent et on se retrouve trois mois avant le jour de leur un an. Un an de vie commune, la première histoire d'amour de Léopold était bien arrivée. Ses parents, ses frères et sœurs était bien heureux pour lui et aimait bien son petit ami. Personne dans sa famille ne l'a renié, il faut dire qu'à vingt ans ils se doutaient qu'il devrait être de la jaquette. Pour tout le monde, à vingt ans on a tous déjà été amoureux et en couple que ça ait cassé ou pas, on l'a tous déjà été.

Un Jour Je Serais PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant