Chapitre 1 : Le crime

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Bip.
Bip.
Bip.
Mon réveil sonne lourdement.

Je l'attrape et lui assène un coup assez puissant pour l'exploser en morceaux.

Quelle merde ce réveil !

J'essaye de regarder l'heure et j'écarquille les yeux, stupéfaite.

Oh non.

JE SUIS EN RETARD !

Je dévale les escaliers de ma maison telle une furie, prends un petit-déjeuner rapide, tout en saluant Evangeline dans la cuisine et mon adorable chien Trumpet.

- Aloa est déjà partie à l'école ? Demandai-je.

- Ma puce, il est déjà 8h30 donc oui, répondit Evangeline.

Je me précipite dans ma salle de bain, prends le temps de me coiffer, me brosser les dents, et d'appliquer un fin trait d'eye-liner ainsi que du mascara sur mes cils. J'enfile un jean noir et un pull-over de la même couleur. Je mets ma veste par dessus l'épaule et je m'apprête à sortir dehors.

Oh, mais j'ai oublié de me présenter ! Laissez-moi le faire comme il se doit :

Je m'appelle Louise Turner, mais tout le monde m'appelle Lady Turner, et j'ai 20 ans cette année. Je suis ce qu'on appelle une détective privée : celle qui résous les enquêtes. Oui je suis jeune, mais on m'a souvent dit que j'avais un don pour la résolution de crimes. Enfin je crois.

Physiquement, je suis brune, avec les yeux verts. Je suis assez fine et j'ai assez de formes pour qu'on le remarque. Je possède cependant un œil gauche plus clair que le droit. Peut-être que c'est grâce à ça que j'arrive si facilement à résoudre les enquêtes.

*rires*

Ma mère s'appelait Lucie Turner, et elle est morte quand j'avais l'âge de trois ans, d'un terrible accident de voiture. Rien ne poussait à croire qu'il puisse s'agir d'un meurtre, donc aucun enquête n'a été menée. Je lui en voulait de m'avoir laissée seule à la maison et d'être partie sans rien dire ce soir là.

Mon père, Christian Turner, ne s'est pas retrouvé de femme depuis la mort de ma mère. Il habite en Australie, pour les affaires, et ne vient nous rendre visite qu'une seule fois par an, pendant le réveillon de Noël.

Evangeline, c'est la sœur de ma mère, donc ma tante. Elle est ma deuxième famille, et on s'est beaucoup rapprochées toutes les deux lors de la mort de ma mère.

Je sort de mon appartement en trombe, sans oublier mon fameux chapeau. Oui j'ai un chapeau que j'utilise pour ne pas me faire connaître. Je n'aime pas la célébrité, bien que je sois populaire parmi la police.

Pendant que j'allume le contact de la voiture, mon téléphone vibre curieusement. Je décide alors de décrocher : c'est Hames, mon meilleur ami. Un sourire se dessine sur mon visage alors que je décroche.

Moi : Oui , bonjour ? fis-je froidement.

Lui et moi, on adore faire comme si on est en froid, mais en réalité on adore se taquiner, voilà pourquoi j'aborde des tons froids et durs avec lui.

Hames : Salut c'est Hames !

Moi : Oh salut toi ! dis-je, en esquissant un sourire au coin de la bouche.

Hames : Ton travail se passe bien ?

Hames est au courant  que je suis détective, parce que c'est mon meilleur ami. Mais seulement lui le sait. Ni Evangeline, ni même mon père ne savent mon vrai métier. Je leur ai toujours dis que je travaillais dans un supermarché près de la ville.

Moi : Comme toujours ! Et toi ?

Hames : Ouais ça avance ! Viens chez moi un de ces jours , je te montrerais mon chef d'œuvre artistique ...

Moi : Plutôt ta catastrophe. ;)

Hames : Méchante , je me suis donné à fond !;)

J'ai oublié de préciser, mais Hames est un spécialiste de la peinture. Un vrai passionné ! Il est assez connu et gagne bien sa vie. Il a 20 ans , et il est plutôt charmeur. Mais il a un caractère de cochon quand il s'y met ! D'ailleurs, j'ai une de ses toiles accrochée dans ma chambre.

*Ellipse du trajet*

J'arrive à  mon lieu de travail, qui est aujourd'hui une plage. Je me gare sur le parking à côté et met mon chapeau. Personne ne doit me reconnaître.

Je m'avance vers le chef Madim, mais je l'appelle Madi : c'est comme ça que je le surnomme. C'est mon supérieur hiérarchique, mais entre nous, je suis plus douée que lui pour résoudre les crimes, c'est pour cela qu'il m'appelle.

Madim : Ah , tu tombes bien, Lady !

Moi : Bonjour chef ! Alors...

Madi' : Un cadavre a été retrouvé près de la plage ce matin à 7h00, Dit-il en me coupant.
Il s'appelle Frédéric Humi. Il a 21 ans. Retrouvé mort une balle en plein cœur, et un papier dans la main gauche, avec une écriture illisible. Les seuls témoins sont un groupe de jeunes qui étaient à coté, en train de faire la fête. Malheureusement, ils étaient saouls au moment de l'incident. Ils sont donc au commissariat en ce moment, en train de témoigner et de se faire interroger.

Moi : Les légistes ? Ils en disent quoi ?

Madim esquive ma question avant de reprendre son discours :

Madim : ah Lady , c'est contraire à mes principes mais j'aimerais bien savoir qui se cache derrière ce petit minois...Je suis contraint d'essayer de t'enlever ton chapeau, dit-il d'un sourire charmeur.

Il s'avance vers moi en tendant sa main avec des yeux de supplice.

J'esquive rapidement le coup, lâche un regard agacé, et passe sous les "banderoles" pour en savoir plus. Puis, je me retourne et je vois son regard s'assombrir.

Moi : Désolé, secret professionnel ! Fis-je avec un clin d'oeil.

Madim se retourna en rigolant à gorges déployées. Je fis de même.
Bien qu'il ait 26 ans , je l'appréciais plutôt bien. Cela faisait maintenant 2 ans que nous travaillions ensemble pour résoudre des enquêtes comme celles-ci.

Je décidai d'entrer dans le bâtiment en question, et avança prudemment vers l'accueil. Une charmante jeune femme se tenait au comptoir, elle avait l'air pressée.

Moi : Ici Lady , je voudrais le corps de Frédéric Humi.

Dame : Désolé, bien que vous soyez Lady , je ne peux rien faire sans l'autorisation de la police.

Madim arriva pile à ce moment et se mit a côté de moi.

Madim : Ici Madim Courey , commandant en chef de l'opération. J'accompagne Lady.

Dame : Très.... très bien...

La dame passa un coup de fil rapide et raccrocha.

Dame : Etage 4. Couloir 7 , chambre 79 , tiroir 3.

Madim : Bien merci.

Moi : Madi merci je crois que te dois une fière chandelle !

Madim : On parlera de ça plus tard, veux-tu . Viens je t'emmène, dit-il avec un air sérieux.

Je suivis alors Madim.

Quelques minutes après , nous trouvons le corps de Frédéric Humi.

Oh mon dieu.

Je... je crois que je le connais...

Le malaise s'empara de moi.

Lady TurnerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant