Il marqua quelque chose sur son carnet puis le ferme brusquement.
- Bon! Très bien ! Il est temps pour toi de rentrer chez toi. Il y a un taxi en bas il t'emmènera gratuitement ou tu voudras.
- Partout ?
- Oui. Enfin pas Mars ou des trucs comme ça mais tu vois quoi.
- Merci.
Je partis de la salle et descend les escaliers menant à l'étage. Le taxi me klaxonna et je montai dedans. Un homme qui avait la cinquantaine etait au volant. Il avait une moustache et un béret. Il portait une salopette rayée. On aurait dit un fermier. Il avait une cigarette dans la bouche.
- Où tveux aller mon ptit gars ?
Il avait un accent. Je ne savais pas lequel mais il en avait un. Où je voulais aller ? Je n'avais pas de maison. Je n'avais nul part ou aller.Les ruines. Elles m'appelaient . Je voulais y aller. La petite voix dans ma tête me le chuchotait. La voix... Elle me rappelait des choses. C'était une voix douce. De femme âgée d'environ 20 ans. On pouvait deviner qu'elle était en bonne santé, elle ne fumait pas ni rien. La voix était douce comme le miel et m'emportait comme un torrent de rivière menant à une cascade. La voix était les courants. C'était les oiseaux qui chantaient. Le vent qui soufflait. C'était un son très agréable. Il m'hypnotisait.
J'allai indiquer l'adresse des ruines quand la tête de Monsieur Roosevelt se montra à la fenêtre. Il toqua à la fenêtre et le conducteur l'ouvrit.
- Javais oublié, Monsieur Stonem n'a pas d'adresse. Je vais donc le prendre avec moi.
Il ouvrit la porte. Je marchai jusqu'à la voiture de Monsieur Roosevelt. C'était une voiture de luxe, noire. C'était une Ferrari. Je montai sur le siège passager et, lorsqu'il démarra, le bruit était semblable à du tonnerre.
- Alors mon enfant, où je vais t'emmener ?
J'haussai les épaules. Il alluma la radio.
- Dans un foyer ? Ou chez une famille d'accueil ?
- J'ai 18 ans bientôt je peux avoir mon propre appartement.
- Je t'interdis de vivre seul. Ça serait nuisible. Que dirais tu de vivre avec moi ?
Vivre avec son psychologue. C'était peu commun.
- Ça pourrait vous déranger. Et votre famille ? Serait elle d'accord ?
Il sourit.
- Bien sur, je prend régulièrement des patients chez moi pour mieux les observer ou tout simplement les aider.
J'haussai les épaules une nouvelle fois. Peu m'importais. Tant que j'avais un lit et à manger. Monsieur Roosevelt sourit et accéléra. Il allait m'emmener chez lui.La voix. Ce n'était plus la voix de cette femme belle et jeune. Elle n'etait plus paisible ni douce. Elle s'énervait. Elle haussait d'un ton. Puis de deux. Et de trois. Elle commençait à crier. De plus en plus fort. Elle allait se venger. J'ai peur. Il ne faut pas énerver la voix. Elle est trop forte. Trop forte pour moi. Elle me parlait. Je ne voulait pas entendre. Elle parlait de plus en plus fort. Je mis mes mains sur mes oreilles. Ça ne marchait pas. Elle était toujours là à me crier dans le cerveau. Je lève la tête, personne ne me voit. Je suis invisible. La voix m'a mangé. Non. Je ne veux pas. Je veux vivre. Rester ici avec... personne. Je n'ai personne. Ils sont tués.
« C'est ta faute. C'EST DE TA FAUTE » la voix criait. Elle avait raison. C'était de ma faute. La voix a toujours raison. La voix est la raison.
Puis d'un coup, la voix commençait à parler. Je ne comprenais pas ce qu'elle disait. C'était une langue inconnue. J'avais trop peur pour comprendre.
-Hé mon petit. Ça va ?
La voix se tut.
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feelings.
RandomDéfinition de sentiment : Le sentiment est la composante de l'émotion qui implique les fonctions cognitives de l'organisme, la manière d'apprécier. Le sentiment est à l'origine d'une connaissance immédiate ou d'une simple impression. Il renvoie à la...