Chapitre 2 : Retour à la réalité

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Un bruit de vide se remplissant accompagnait notre apparition dans un abris de bus désert, en plein centre de New York alors qu'il était 4 heure du matin. Raven me poussa au centre de la rue qui semblait abandonnée.

- Explique moi comment tu peux contrôler mon gaz! Cria-t-elle alors que sa marque s'illumina et que un gaz rouge comme ses cheveux et opaque se dirigea vers mon visage pour finalement se cristalliser en un pic bel et bien solide à quelques millimètres de mon œil.

- Calme toi. Répliquais-je lorsque j'apparu derrière elle pour l'immobiliser et la plaquer sur l'asphalte mouillée. Je t'expliquerais tout lorsqu'on se sera habillé convenablement. Je déteste avoir cette marque à l'air libre.

Je me tournai vers un magasin de vêtement, American Eagle. Les portes étaient évidemment barrées et il y avait des caméras. Je jetais un œil aux alentours pour m'assurer qu'il n'y avait personne et je demandai à Raven de s'approcher de moi et de tout simplement me toucher l'épaule. Ma marque s'illumina ce qui fit sursauter Raven alors que de la fumée noire s'échappait de sous mes ongles. J'avais l'impression de rejeter un mélange de cendre et de vapeur, la fumée était humide et chaude, comme dans un sauna mais opaque et laissait des traces sur le sol qu'elle parcourait. En quelques secondes la fumée avait infiltré le magasin pour parcourir le mur et le plafond, échappant ainsi aux caméras de sécurité qu'elle allait rejoindre pour les rendre inutiles. De mon autre main, j'envoyais une fumée blanche, plus légère et beaucoup plus rapide. Elle était fraîche et avait une odeur forte qui pouvait rappeler la menthe ou la coriandre. La fumée alla envelopper un jean indigo décoloré sur les cuisses qui semblait me faire, un chandail à manche courte qui affichait une bande blanche au-dessus d'une bande grise qui était elle-même au-dessus d'une bande noire, un sweater noir et blanc, un boxer, des bas, une paire de soulier noire et une tuque de la même couleur. Les vêtements se transformèrent en une fumée légèrement plus éclatante se mêlant à celle qui s'échappait rapidement de ma main. On pouvait facilement distinguer les tâches plus brillantes se diriger vers la porte pour venir à ma main, avant de reprendre leur forme de base. Je tendis ma main à Raven pour qu'elle prenne contrôle de la fumée alors que je m'habillais sur le côté du magasin.

- Comment tu fais ça Logan! Me dit-elle alors que je revenais devant la vitrine et qu'elle tenais des vêtements similaires aux miens mais avec une coupe plus féminine. Les dons sont uniques et tous les Héritiers le savent.

- Pourtant j'ai le même don que toi.

Elle n'était pas satisfaite de mes réponses, et je ne voulais pas les lui donner.

Malgré que la rue dans laquelle nous nous trouvions était vide, le bruit provenant du centre de la ville où la vie battait encore son plein était assourdissant. Mes oreilles s'étaient habitué au silence accompagné des quelques lamentations des prisonniers du centre et avaient oublié l'agitation qui régnait dans la ville, ou plutôt dans la vie normale. Je m'étais arrêté devant un panneau de prévention, au grand étonnement de Raven.

- Cette campagne a débuté il y a 5 ans, juste avant que je me porte volontaire pour aider les Héritiers. Tu devrais en avoir entendu parler. Me dit-elle, en voyant mon expression qui ne changeait pas malgré les longues secondes que j'avais passé à observer ce panneau.

- Donc le gouvernement est au courant de notre existence ?

- Oui, évidemment! Après que des Héritiers extrémistes aillent tenter de renverser le gouvernement en nous exposant au grand jour, nous sommes devenu des parias! Comment tu ne peux pas le savoir? Tu étais enfermé dans ce centre depuis 1 an! Je t'ai vu arrivé pour la première fois. Déclara Raven en me prenant fermement par le bras pour nous éloigner de la rue. Heureusement, il n'y a aucun moyen pour eux de nous différencier du reste de la population.

1 an... J'utilise tellement souvent ce don que j'ai oublier ce que j'en ai fait...

- Il nous faut de nouvelles cartes d'identités.

- Ce ne sont pas les tiens n'est-ce pas ? Tu as eu besoin d'un contact avec moi ou avec ma fumée pour pouvoir utiliser mon don. Demanda Raven. Comment ils ont mis la main sur toi si tu peux avoir n'importe quel don ?

- Certains m'appartiennent maintenant, d'autres non. J'étais faible et mon don était inutile lorsque j'ai rencontré le gérant. Je ne veux pas en parler plus longtemps.

Elle tourna les talons, satisfaite de mes réponses pour l'instant j'imagine. Elle se dirigea vers une cabine téléphonique qui se situait à une centaine de mètre de notre position.

- Je connais un Héritier qui se spécialise dans la fabrication de fausses cartes d'identité pour les Héritiers. Le gouvernement a la technologie pour inhiber nos dons, les faux papiers nous permettent de nous fondre dans la masse même si l'on fait partie d'une famille d'Héritier connue du gouvernement. M'informa Raven qui composait un numéro de téléphone qu'elle avait appris par cœur des années plus tôt.

- Avec un nom pareil, je m'attendais à ce que nos dons soient héréditaires. Déclarai-je sarcastiquement.

Alors qu'elle parlait au téléphone, je tendis l'oreille pour mieux discerner les bruits de la ville et habituer mes sens à ce nouvel environnement. Le premier don que j'ai acquis est un don passif, il est toujours actif et ma marque ne réagis pas à son activation ce qui me donne l'avantage de la surprise. Force et endurance augmenter, sens aiguisés, agilité amélioré ; ce don me permet d'égaler les prédateurs naturels sans aucune technologie.

- Il se trouve au Canada, dans la province du Québec. Il veut 5 000 dollars canadien pour chaque carte d'identité, d'assurance maladie, bref tout le tralala. Dit Raven en me tendant un pamphlet touristique sur le Québec. Il habite à Montréal.

- C'est ce qu'on va voir.

Ma main se posa sur le biceps de Raven alors que l'air autour de nous commençait à vibrer. Je feuilletais le prospectus alors que l'air semblait s'enflammer autour de nous malgré l'absence de flamme. La densité de l'oxygène qui nous entourait provoquait une réfraction de la lumière, ce qui nous rendait quasiment invisible au monde extérieur tellement la densité changeait aléatoirement. Le bruit caractéristique de la téléportation se fit entendre alors que mon doigt s'arrêta sur une photo du Mont Royal sur lequel nous nous trouvions quelques secondes plus tard.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 25, 2017 ⏰

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