Mon passer, mon enfance!

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Avant j'étais comme toutes les filles, du moins dans mon quartier. J'avais ma maman et mon papa et j'étais heureuse. J'étais fille unique et je ne sais pas ceux que c'est que d'avoir un frère ou une soeur contrairement aux autres familles. Mais j'étais accepter comme j'étais et sa me faisait plaisir. Mes jouets, mes souvenirs, les jeux, je les partageais très souvent avec mes parents. Je ne m'en plaignais pas car j'étais dans ce cocon familiale.
J'allais dans les anniversaires des autres et j'étais toujours très bien reçu et je pouvais même passer des moments à rire et à tout raconter, comme une fille normale. Je n'étais pas la plus belle, même si bien sur ma maman me disait toujours le contraire mais j'étais moi, Lucie.
Je me souviens d'un anniversaire, j'avais sept je crois. Ma maman faisait le gateau pour moi et les invités. Pour moi c'était la meilleure au monde et très souvent, je piochais pour gouter la patte à gateau. A force , j'exaspérais ma maman mais bon, ça la faisait rire.
C'était un après-midi, les voisins et voisines commençaient à arriver, je soufflais sur les bougies qui étaient toutes plus belles les unes que les autres. Nous chatutions, rions fort, comme des enfants ayant toujours perdu notre innoncence et une fois, on sonnait à la porte. Ma maman ouvrait la porte d'entrée et j'étais derrière elle, juste derrière ces jambes. Elle ouvrait généreusement cette porte et je voyais de mes propres la même chose que ma maman. A savoir le voisin du dessous qui avait le regard noir et quelque chose que je ne connaissais pas qu'il pointait vers elle. Elle m'ordonnait de partir, moi je ne comprennais pas avec mes yeux grands ouverts, alors j'allais au salon. Ma maman avait peur au fond d'elle et nous demandait d'être plus silencieux, nous le faisions mais je ne comprennais toujours pas.
Quelques temps après, je ne savais plus quand, j'avais appris un mot dans mon petit vocabulaire " carabine " , et je comprennais instinctivement que ma maman était viser. Dieu soit loué, il était parti depuis et nous étions soulager au fil des années.

Les années suivantes, mes anniversaires se faisaient de moins en moins nombreux et une fois, il n'y avait personne chez moi alors que j'en avais parler à tout le monde. Du moins ceux que je pensais être mes amies. Je ne pleurais pas face à mes parents mais seule dans mon lit, je commençais à verser quelques larmes de tristesse. Je ne voulais jamais montrer cette facette de moi.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, mon enfance, mon adolescence me fait encore souffrir et depuis longtemps, je ressens cet mal être profond et il est encré en moi comme un tatouage indélibile que je ne voulais pas.

 Moi Lucie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant