3 - Compromis .

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- Je n'arrive toujours pas à croire que tu n'a pas de lit  !

Je lève les yeux aux ciel , plus exaspéré que jamais . Elle répète  cette même phrase depuis plus de cinq minutes et je commence à sérieusement en avoir marre . Je n'aurai jamais cru pouvoir emmener une parfaite inconnue chez moi . Ma maison était en quelques sortes un lieu sacré et banni . Personne n'était autorisé à le visiter à part quelques membres , les plus proches de Camarilla . Et me voilà , partageant mon intimité avec une parfaite inconnue beaucoup trop bavarde à mon gout pour une  nuit .

- Je n'en ai pas besoin . Dis-je , de la voix la plus détachée possible .

Je croyais que lui répondre allait mettre  fin à ses répliques incessantes , il faut croire que cela n'a fait qu'aiguiser sa curiosité .

- Comment ça tu n'en as pas besoin ? Mais tout le monde à besoin d'un lit ... Sauf si ... Oh , tu ne passe pas les nuits ici par rapport à ton  ... travail c'est ça ?

Je me contente de hocher la tête comme signe d'approbation . Ce n'est pas que je validais ces propos mais je voulais seulement qu'elle se taise .

- Mais je dormirais où dans ce cas?

Mon humeur s'éclaircit  d'un coup .

- Enfin , une bonne question .

Je lui fit signe de m'attendre et vais fouiller dans mon armoire pour trouver des draps propres  , un oreiller et une couverture . Je lui  jetais le tout à la fois . Elle réussit  à tout attraper à temps : Très bon reflex .

Sa réaction ne fut pas plus impressionnante  ,  disons qu'elle fut plutôt  hystérique .

- Je ne vais tout de même pas dormir à même le sol  ?

Je la défie du regard et m'amuse à voir son visage changer d'expressions  : Aller de l'incrédulité à la fureur puis au total désespoir .

- T'es vraiment qu'un connard .

Je laisse échapper un rire amer .

- Peut - être que oui , après tout .

Je marque une petite pause et le silence s'installa entre nous . Chacun absorbé dans ses pensées les plus profondes  , on semblait à des années lumières de la terre . Je me demande bien à quoi elle pense ... Je ferme les yeux , me ressaisi , nous avons des affaires à régler . Notre opération n'est pas finie  et  il faudrait que je discute avec elle quelques détails avant que je n'aille expliquer le tout au reste du groupe .

Je me racle la gorge la faisant  sursauté d'un coup .

- Si ça ne te pose pas de problème , ce même connard doit te parler à propos de cette affaire . Tu ne dors pas ici pour rien , il faudrait que nous mettions un plan pour retrouver ce collier , demain matin , à l'aube même avant que cette piscine ne soit vidée , si ce n'est pas le cas déjà ...

Cette pensée  m'est insupportable . L'idée que ce collier  au prix inestimable se retrouvait  au plus profond des égouts était non seulement un gachi , mais aussi un grand échec . L'échec qui effacerait  toute espoir de sauver une vie qui m'est très chère .

- Il n'y a aucun risque , cette piscine ne se vide que le dimanche matin chaque semaine et cela depuis toujours , nous sommes mercredi et nous avons donc trois longues journées  pour le récupéré . Oh et à propos de plan , je m'en occupe , j'irai chercher ce collier seule . Je le récupère et je te le rend, basta .

Elle parle sur un temps déterminé et  semble si sure d'elle - même . Il y'a quelque chose qui cloche dans toute cette histoire . Elle va risquer sa vie pour me donner un collier qui vaut des millions de dollars et cela pourquoi ? Dormir une seule nuit sous mon toit ? C'est peut être un piège après tout .

Meredith Mcmillen.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant