4

1 0 0
                                    

Tu te retournes quand j'eu prononcé ton prénom. Tu n'as pas l'air triste, heureusement. Mais tes yeux ne pétillent plus comme tout à l'heure. Tu sais, j'étais vraiment déçu d'avoir dit ces mots, parce que je m'étais promis de ne les sortir qu'à Calum si un jour mon chemin croiserait le sien et puis, même quand il fût devant moi les mots ne sont pas sorti, c'est triste. Malheureusement toute la colère que j'accumulais en moi depuis plusieurs semaines s'est déversée sur toi. Je murmure trois mots, « je suis désolée » et puis comme si de rien ne s'était passé tu ouvres tes bras. A mon avis, tu ne penses pas un seul instant que nous sommes de parfaits inconnus, tu vois seulement ma détresse. A ce moment, je n'ai pas cherché à comprendre très longtemps et je suis venue combler le vide. Au début c'est vrai je ne réagis pas du tout alors que toi, tu n'hésites pas à me réconforter. Si tu savais combien de fois j'ai rêvé que quelqu'un se préoccupe de moi. Et puis à force de te voir me consoler, je place mes bras autour de ta taille et nous sommes tout à coup beaucoup plus proches. Je ne te l'ai jamais avoué, mais ce moment était plus que magique.

Et puis après tu as fait un pas en arrière avec un sourire scotché sur le visage. Est-ce que tu te souviens de ce que tu as fait après ? Tu as caressé ma joue, mais pas de la façon que fait un petit ami, non à ta façon. C'est furtif et pleins de malice et je ne sais pas pourquoi mais j'adore quand tu fais ça.

- Et si on oublié ce moment Paula ?

- J'étais horrible alors que tu m'as aidé, c'est impardonnable. Je n'étais pas comme ça avant. Je m'assois alors par terre et tu fais de même. Pourquoi je n'ai pas croisé ton chemin à la place ?

- Parce que le destin ne l'a pas voulu.

- Tu crois à ça ?

- Je crois à toutes les choses possibles, je suis un peu comme un rêveur. Tu vois, c'est le genre de truc que la science n'arrivera jamais à prouver alors pourquoi tout le monde doit dire « ok je n'y crois pas si ce n'est pas prouver par A + B ». C'est complétement débile parce que si tu veux y croire tu ne peux pas parce que tout le monde te dira que des mecs en blanc n'ont pas trouvé une raison rationnel. Alors moi je crois au destin, aux théories complétement folle autour des extraterrestres et d'une possible vie ailleurs dans notre si belle galaxie ! Que pense mademoiselle CLARKE ?

- Je pense que tu as raison de penser par toi-même. Et je trouve que tu n'as absolument pas tort parce que si tu y crois vraiment alors pourquoi le contesté ? Chaque Homme est libre de penser par lui-même donc si tu crois aux bon hommes verts, ok !

- Enfin quelqu'un qui comprend ma vision des choses !

Tu commences à la moitié de ta phrase à rire et je te suis, car ton rire est beaucoup trop contagieux.

- Oh oui je te comprends, et sache que je trouve aussi que tu es la personne qui me comprend et m'écoutes le plus depuis ma naissance.

- Genre ?

- Genre.

- Non mais, et ta famille ?

- Ma quoi ? Excuse-moi mais ce thermes ne fait pas tellement parti de mon vocabulaire.

J'esquisse un bref sourire mais au fond je n'ai pas du tout envie de rire. Et par une raison dont je ne connais pas l'origine tu sens ce qu'il se passe et ton sourire s'efface.

- Donc la fameuse famille CLARKE n'est pas très soudée ?

- Pas du tout même.

- Et donc tu vis où ?

- Dans une maison, seule. Je me lève seule, me couche seule, fête noël et mon anniversaire seule et puis finalement on s'y fait.

- Mais ça dure depuis combien de temps ?

- Alors au début il y avait une nourrice mais mes parents ont jugés quand j'ai emménagé ici que je pouvais me débrouiller seule.

- Et tu n'as jamais demandé à tes parents d'être en collocation ou un truc du genre ?

- Non parce que quand j'ai d'emménager c'était sans eux. Ils avaient soigneusement prévu le truc à distance.

- Quel genre de parents c'est ?

- Les miens Noah. Tu sais je suis l'accident de leur pseudo amour. Tout ce que tu vois à la caméra, dans les magazines, sur les plateaux de télévision ce n'est pas du tout la réalité. En vrai ce sont deux personnes, rencontré grâce à leur agent en commun, et puis un jour, pour leurs carrières ils se sont mariés. Alors que peut être au début ils se sont aimés, je ne dis pas le contraire, mais je suis le fruit d'un adultère qui n'aurait jamais dû exister. Tout ça aurait été mieux pour tout le monde. Jamais je n'ai demandé à vivre avec eux et eux avec moi.

- Mais tu es en vie, donc c'est que au-delà de tout ça, quelqu'un penses que tu as des choses à prouver dans ce monde.

- Excuse-moi Noah, mais Dieu, Adam et Eve et tout ça, je n'y crois pas.

- Moi non plus mais je pense que si tu es là, tu dois prouver que tu ne l'es pas par hasard.

- Comment ? Je n'ai plus personne Noah ! Ma famille n'est pas présente, mes amis partis, alors à quoi bon vouloir prouver quelque chose ?

- Pour toi. Pour montrer à ton toi intérieur que tu peux faire de grande chose.

- Je n'ai pas envie de vivre une vie que je n'aime pas ! Brusquement et malgré moi, je me lève pour lui faire face.

- Ça veut dire quoi Paula ?

- Ça veut dire que j'en ai plus qu'assez de me faire piétiner par toutes les personnes que je croise. Que je n'ai plus, ni jamais eu, la force de combattre ce monde qui ne veut pas de moi. Alors regarde ses étoiles, et presque instinctivement tu lèves la tête, une de plus ou une de moins, qu'est-ce que ça change à notre monde Noah ?


Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jul 27, 2017 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

A bout de souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant