Chapitre 23

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Étendue contre le corps de Raphaël, Zola se sentait étrangement bien. Lorsqu'elle leva les yeux, elle le trouva endormi, la tête penchée de son côté.

Elle sourit et bougea légèrement de façon à ramener les draps contre son corps frileux.

Son regard s'égara sur la baie vitrée et le panorama était tout simplement à couper le souffle. Des milliers de petits flocons tombaient silencieusement contre la vitre de la fenêtre avant de se dissoudre la seconde suivante.

Il remua, allant loger sa main contre sa hanche. Elle frissonna sur le moment et l'entendit ronfler légèrement.

Elle se retourna de son côté et chercha à se loger contre son épaule. Il était si apaisé qu'elle n'osait bouger par peur de le réveiller. Jamais elle n'oublierait cette journée. Son cœur était gonflé de joie, son ventre papillonnait. Elle lui avait donné sa virginité sans craindre qu'il ne l'abandonne. Elle inspira imperceptiblement et admira son beau visage hâlé baignant dans la lumière du soleil hivernal.

Puis soudain, sans un sursaut, sans un bruit, il ouvrit ses yeux à l'encre noire.

Timidement, Zola mordilla son index les yeux brillants.

- Bonjour querida...

Sa voix fut sensuelle, chargée de promesses.

- Bonjour tu as bien dormi ?

Il inspira bruyamment et étudia la chambre puis consulta sa montre.

- Déjà ? Bon sang j'ai dormi si longtemps ?

- Je pense que tu le mérites Raphaël. Intervint Zola alors qu'il s'était redressé d'un bond. Tu n'as pas beaucoup dormi ces trois derniers jours et tu as conduit pendant des heures.

Il tourna sa tête vers elle, un sourcil levé.

- Et bien...querida, cherches-tu à prendre soins de moi ? Questionna-t-il un sourire enjôleur aux lèvres.

- Peut-être.....

Elle se remit sur le dos un sourire mystérieux aux lèvres. Son souffle se coupa dès qu'il se pencha pour l'embrasser.

Ce baiser fut tendre, et elle put savourer chaque seconde.

Il s'écarta, puis étudia son visage.

- Comment tu te sens ?

- Parfaitement bien. Affirma-t-elle en voyant qu'il s'inquiétait.

- Je...je ne t'ai pas fait mal ?

Il lui toucha la joue comme s'il avait peur de la briser.

- Non, j'ai simplement ressenti la petite douleur que toutes les femmes doivent ressentir pour leur première fois.

Il grimaça, ses lèvres prirent la forme d'un rictus.

- Puis ensuite tout était magique. S'empressa de rajouter Zola en repoussant volontairement les draps.

Immédiatement, la respiration de amant devint lourde. Les yeux rivés sur ses seins nus il prit sa main pour y déposer un baiser au creux de sa paume.

Raphaël avala douloureusement sa salive et tenta en vain de se concentrer sur le regard de Zola et non sur ses adorables seins exposés devant lui toujours aussi rose que dans ses souvenirs.

Son parfum flottait dans l'air, ses cheveux éparses sur l'oreiller faisait d'elle un chef-d'œuvre.

Elle lui avait offert sa virginité et Raphaël l'avait prise sans un regret. Il avait l'impression qu'elle était irréelle. Raphaël avait l'impression de devenir fou. Il plongea sa tête sur son ventre plat en expirant lentement comme pour mieux savourer l'odeur de sa peau. Elle haleta, et se cambra en plongeant ses mains dans ses cheveux.

- Tu dois avoir faim mi dulce...

- Hum non ça va.

Il sourit et redressa sa tête pour ramper jusqu'à ses lèvres.

Il les captura pour mieux les relâcher.

- J'entends ton ventre gargouiller petite menteuse.

Elle rougit et remonta les draps jusqu'à son nez.

Raphaël roula de son côté et se leva complètement nu, en constatant déconcerté que son désir de lui refaire l'amour était violent.

Plus violent encore qu'il y a quelques heures auparavant.

Il s'habilla en vitesse, dos tourné, afin d'échapper à cette image merveilleuse.

- Il va falloir que nous revoyons notre décalage horaire avant d'être les seuls être humain à ne plus savoir quel jour on est. Déclara-t-il en se penchant pour déposer un baiser sur son front.

Elle rit doucement et roula de son côté en enroulant les draps autour de son corps. Ainsi, elle ressemblait à une femme de la Grèce antique.

- Tu as sans doute raison mais moi j'adore me perdre dans le temps. Confia-t-elle allongée en travers sur le lit, les mains au-dessus de la tête, le regard perdu sur le plafond légèrement voûté.

- J'ai l'impression d'être sur un nuage. Confia-t-elle d'une voix triste.

Raphaël sentit son ventre se nouer.

- Alors explique-moi pourquoi je sens de la tristesse dans ta voix ? Demanda-t-il en allant s'allonger près d'elle.

Elle arrima son regard au sien et semblait perdue dans des pensées terrifiantes.

- Parce que j'ai peur que tout s'arrête brutalement. Avoua-t-elle d'une voix éraillée.

Il glissa ses doigts dans ses cheveux pour refermer son poing dans sa tignasse.

- Regarde-moi Zola. Ordonna-t-il d'une voix profonde.

- Non...pas mon menton, mes yeux, regarde-moi dans les yeux.

Elle les releva dans les siens, et il vit dans les profondeurs de cette océan cobalt.

- Rien, absolument rien ne va s'arrêter Zola. Murmura-t-il sérieusement. Tu m'as tant donné, tu m'as offert ta confiance, tu m'as donné ce qu'une femme a de plus précieux.

Elle renifla sans doute pour échapper au chagrin.

- J'ai fait un choix quand je t'ai sauvé et rien ne pourra me faire changer d'avis.

Il lui caressa les cheveux et se sentit étrangement bizarre. Les sentiments qui naissaient en lui étaient comme une énigme. Les mots qu'il prononçait étaient fort.

- Où cela va nous ne mener ? Demanda-t-elle d'un souffle.

- Laissons le temps nous le dire. Répondit-il sincèrement en caressant ses cheveux.

- Mais il faut absolument que tu saches quelque chose à propos de moi. Ajouta Raphaël en ébauchant un sourire en coin.

Elle fronça des sourcils.

- Quoi donc ?

Il fit courir ses doigts sur son bras.

- J'ai tendance à me comporter comme un homme de Neandertal, donc...

Elle rit doucement en se tortillant quand il commença à la chatouiller sur les zones sensibles.

- Ça me va ! Oh s'il te plaît ! Arrête ! S'écria-t-elle en riant à gorge déployée. Son rire était si doux si joyeux qu'il continua de la chatouiller jusqu'à qu'elle en perde le souffle. Puis il s'arrêta et attrapa ses poignets pour les bloquer au-dessus de sa tête.

- Sûre ? Certaine ? Es-tu prête querida à me laisser te protéger ? À te couvrir ?

Elle reprit son sérieux, une lueur chargée d'émotions.

- Je ne demande que ça Raphaël. Murmura-t-elle la tête penchée sur le côté.

Raphaël n'en demandait pas tant. Ce besoin presque douloureux de vouloir la protéger ne s'estompera jamais, au contraire...

- Alors j'ai l'honneur de vous annoncer mademoiselle Hill que vous êtes à partir de maintenant...tout à moi.

La fiancée de Raphael Alvarez : Tome 3 ( Russian Mafia )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant