La rentrée

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4 septembre,
J'ai passer une nuit atroce. J'ai fait un cauchemar d'une humiliation publique. Je me trouvais au milieu d'une pièce sombre, toute les personnes autour de moi me montraient du doigt et m'envoyaient des moqueries en plein visage comme une énorme gifle...

J'essayais de me débattre mais j'étais scotché sur une chaise avec un foulard sur la bouche,  j'essayais de hurler mais personne ne m'entendais...
On m'ignorais, je criais toujours plus fort, mais rien n'y faisait j'étais seul.

Ce matin, après une nuit blanche. J'ai traîné le plus longtemps dans mon lit, pour repousser le moment tant redouté, jusqu'à ce que mon réveil me pousse à sortir de mon lit douillet.
La boule au ventre, après avoir pris mon petit déjeuner, à base de céréales et de lait, non enfaite principalement de lait.
Je vis sur un post-it un message de ma mère sur la porte qui disait:
«Bonne rentrée mon cœur».
Ma mère et Louise, ma sœur, avaient été obligées de se rendre à la maternelle plutôt pour la rentrée, mais aujourd'hui j'aurais bien voulu les avoir près de moi pour me réconforter.
Je décida de laisser la fin de mon lait à mon chat pour rejoindre l'arrêt de bus, direction l'école.

En arrivant devant le lycée la pression commençait à augmenter. Je pris mon courage à deux mains et décida de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment.
Les bâtiments qui encerclaient la cours étaient immenses, le sol était jonché de feuilles mortes à perte de vue.
La plus part des élèves avaient essayé de faire un effort vestimentaire pour paraître sous leur meilleur jour. Moi, j'essayais de repérer les lieux pour rejoindre ma salle de cours.

Quand la sonnerie mélodieuse retentît, je commença à paniquer je ne trouvais pas ma salle....

« Euh... salut, tu serais où se trouve la salle 304 ? » dis-je à un garçon plutôt grand, qui porte d'une casquette et des Nike.

Le garçon enleva ses écouteurs, me regarda de la tête au pied, et me lança un bref « pfff » en passant son chemin...

La deuxième sonnerie de 8h05, se fit entendre, je me retrouvais en plein milieu de la cour, impuissant...

Je décida de me poser sur un banc à côté d'un platane qui dansait au rythme du vent.

Quand je fus assis, j'essaya de me calmer et de relativiser, la cour était totalement vide, il n'y avait personne à l'horizon.

Quand peu à peu, je vis s'approcher de moi une silhouette.
C'était une fille aux cheveux noir geai. Quand elle s'arrêta devant moi, je la fixa à travers ses grand et magnifique yeux noisettes.

« Salut, tout va bien ? tu as l'air perdu ? Dit-elle sur un ton sincère.

-Oh, et bien je suis nouveau et je ne trouve pas ma salle, est-ce que tu pourrais m'indiquer où se trouve la salle 304 ?

-Mais bien sûr ! Je connais bien le lycée.
Mais tu veut vraiment aller en cours ?

Sur le moment, j'aurais bien répondu: « non ! Bien sûr que non !».

Qui  a envie de rencontrer de nouveaux élèves et de devoir se présenter devant toute une classe, le jour de la rentrée ?

Alors contre mes convictions je répond:



- Non ! Pas maintenant ! »

Étonnée de ma décision, elle décide, de m'emmener dans un Starbucks à quelques pas du lycée.

Lors de notre court chemin parcouru ensemble, elle me fait parcourir les rues étroites et pavées jusqu'au magasin. Nous commandons deux latte noisettes caramel, puis nous nous installons à une table. Je l'écoute parler et je me plonge dans son regard. Trop intimidé, je n'osais pas lui demander son prénom, alors lorsqu'elle tourne la tête, je scrute discrètement le nom écrit sur son gobelet Straburks. Je déchiffre l'écriture du serveur, et je lis enfin Li-lido-lindo... Linda !
Apparement, je le prononce un peu trop fort, puisque étonnée, elle se retourne et se met à ricaner.
Et moi, gêné je me met à rougir.

À 10h, nous retournons au lycée, et elle me conduit jusqu'à ma salle de cours.

Arriver dans le couloir, elle décide de me laisser. Elle me glisse une feuille dans la poche, en me disant de le montrer à la professeur à mon arrivé en classe.
Puis, elle se retourne pour m'adresser un dernier signe de la main. Je suis aux anges.

Ce n'est que lorsque j'arrive devant ma salle de cours, que je reviens à la réalité et j'hésite à pousser la poignée de la salle, moi qui ne voulais pas me faire remarquer dès le premier jour, j'aurais tout raté.

« Eh, bien ! On n'a oublié son réveil ce matin ? On n'est resté accrocher au lit ? » Demande là professeur, d'un ton moqueur.

Les élèves se mettent à rire en se calant sur un même rythme.
Je commence à rougir et je me rappelle du mot que m'avait laissé la jeune inconnu. Je tant alors le mot à ma professeur et je croisse les doigts.

Là professeur lit le mot et d'un seul coup crie: « arrêtez de ricaner comme des hyènes ! »

Je n'en revient pas, elle me redonne le mot et me lance: « Va-t-assoir, Kyle » dit-elle.

Une fois assis mon cœur bat tellement fort qu'il manque de s'emballer à plusieurs reprises.

Je déballe le mot et je lit attentivement. Je n'en crois pas mes yeux...

Sur le mot était écrit:

« Veuillez excuser Monsieur Kyle Collin pour son retard. Il était en rendez-vous avec moi. »

                  Signé Monsieur Gruaud, le directeur.

                             ***

« A table » crie ma mère !
Lorsque je franchit la porte de la cuisine pour me mettre à table. Ma mère me laisse m'asseoir, sert les pâtes au ketchup, à ma sœur, puis à moi, elle s'assoie, et nous regardent. Je vois bien que dans son regard, il y a quelque chose qui cloche.
Et elle lance d'un coup: « j'ai trouvé du travail ! » et elle explose de joie !
Ma sœur et moi nous regardons dans les yeux, nous ne la croyons pas.
« C'est vrai ? » dis-je
Elle acquiesce. Louise lâche ses couverts et nous nous serons dans les bras, en sautant de joie.
Louise crie et se met à courir dans l'appartement tel un lion dans une cage. Ma mère me prend les mains et se met à danser.

Quand soudain le téléphone se met à sonner, ma mère s'arrête et décroche le combiné.
Je tend l'oreille et écoute:

« Allô » dit-elle

« Comment c'est possible »

« Ça ne lui ressemble pas »

« Je vais lui en toucher deux mot »

« Très bien, merci pour l'information, au revoir »

Dans sa voie je sentais que quelque chose allait me tomber dessus.

Et évidement, il fallait que se moment de joie s'arrête...

Ma mère à toujours considéré l'école comme primordiale. Elle qui a du arrêter les études lorsque que je suis né, elle n'a jamais eu la chance d'étudier dans une université. Alors, lorsque qu'elle apprend, de la voix de mon CPE, que dès le premier jour, je suis arrivée en retard, elle me puni.

Je fini dans ma chambre, le ventre vide, avec une vrai lettre d'excuses a faire pour absence.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 27, 2017 ⏰

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