Chapitre 7

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Quand j'ouvris les yeux, il faisait déjà jour. J'étais dans mon lit,et la première chose qui me frappa ; ce fut l'énorme douleur que je ressentis dès mon réveil. Tout mon corps me faisait mal. Ma gorge, mes bras, mon ventre, mes jambes, mon dos. Il ne m'a pas loupé. Il est expert dans la torture, et je ne compte pas mourir sans l'emporter avec moi.

Mais, si j'étais dans mon lit et encore vivante, ça veut dire qu'il est venu ? Rien que de tendre le bras me procurait une douleur immonde dans tout le corps, c'était beaucoup plus pire que sur le moment même.

Je remarqua une seconde chose, mon corps était couvert de bandage. Ça confirmait qu'il était venu.

J'entendais des pas, c'était léger mais je les entendais. Je fixa la porte en cherchant des excuses pour toutes les reproches qu'il va me faire.

La porte s'ouvrit doucement laissant place à une chevelure blonde que je ne connaissais que trop bien.

" Tu es réveillée, comment tu te sens ?" Me demanda-t-il inquiet.

Il s'approcha de moi et me tendit la tasse dans ses mains, que je n'avais pas remarquée. Il s'assied sur mon lit et m'observa, d'un air inquiet.

" Je vais bien, ne t'en fais pas. Merci d'être venu, Kade."

Je connaissais Kade depuis que j'avais 16 ans. Par rapport aux filles que je ne connaissais que depuis ma venu en Amérique, c'est-à-dire il y a à peu près 2 ans, quand j'avais 18 ans.

On était dans le même lycée en Angleterre. Il avait été dans ma classe. J'étais du genre manipulatrice et c'est le premier qui l'a remarqué. Après, il ne m'a pas lâché jusqu'à ce que j'admette que l'on soit amis. Je m'en foutais personnellement, du moment qu'il me fiche la paix. C'est ce que j'ai eu, mais il criait sur tous les toits que moi et lui étions amis. Les gens le prennait un peu pour un fou, à cette époque je ne me doutais pas du tout qu'on allait rester en contact aussi longtemps. Malheureusement,  on a du se quitter car ses parents déménageaient aux Etats-Unis. Je l'ai rejoins quelques temps plus tard. Sauf qu'on s'est fortement éloignés. Ou plutôt, je me suis éloignée de lui. J'ai voulu couper les ponts. Il n'a jamais comprit. J'étais trop compliquée pour les gens.
Mais Kade restait celui que j'ai toujours appelée en cas de besoin comme cette fois-ci. Il sait comment je suis, et je ne le remercierais jamais assez de toujours répondre présent.

Il observa mes bandages. J'en avais à peu près sur tout le corps. Ensuite, il me regarda dans les yeux.

" Pourquoi, Jelena ?"

Je fronça les sourcils, faisant semblant de ne pas comprendre.

" Pourquoi est-ce que tu as fait ça ?"

Là, je ne comprenais vraiment pas.

" Fait quoi, Kade ?" Demandais-je en inclinant la tête sur le côté.

Il ne répondit pas et attrapa mes deux avant-bras dans ses mains. J'eus un mouvement de recul -me faisant souffrir au passage- mais il n'abandonna pas et carressa les bandages de mes bras.

" Raconte-moi tout, je suis là pour toi, Jel."

Mais qu'est ce qu'il a ? Il me regardait avec un air qui se voulait rassurant et plus le temps passait, plus je me questionnais.

" Te raconter quoi, Kade ?"

Il soupira. Comme si je niais l'affaire. Mais là, je ne sais vraiment pas de quoi il me parle.

" Jelena quand je suis arrivé, tu étais évanouie. J'ai vu que tu saignais, et pas qu'un peu. J'ai voulu appeler l'ambulance mais ça ne répondait pas, ça ne bippait même pas ! C'est alors que j'ai remarqué. Tes bras, tes cuisses. Tu te mutiles, Jel' ! Pourquoi ? Est-ce que tu te rends compte que t'as failli y passer ? Et si je n'étais pas venu ? Si je n'étais pas arriver, hein ?! J'ai bander tes bras et tes jambes et j'ai essayé d'appeler encore et encore l'ambulance. Rien. Je t'ai fais manger un sucre avant que tu ne sois totalement inconsciente. Ne refais plus ça. J'ai eu tellement peur. Je suis là, pourquoi ne pas m'avoir parler, hein ? C'est à cause de-"

G a l b e r oOù les histoires vivent. Découvrez maintenant