Chapitre 30

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" Je crois qu'on a zappé l'étape des présentations. Je m'appelle Aiden Rhyce. Comment allez-vous ?"

Et son regard me fixait.

Cette phrase me rappelait quelque chose.

À visage découvert, en public, et même devant le Cabinet, Aiden avait fait son apparition pour la première fois, en tant que Galbero.

Je ne bougeais pas d'un poil, tandis que le vent nous fouettait tous au visage, aussi fort que cette phrase. J'avais dû relever la tête pour apercevoir sa silhouette. À l'instant, la suite ne dépendait que de lui.

J'osai un regard aux personnes autour. À plusieurs mètres, le colonel et Delmas avaient dégainé leurs armes aussi vite, pointées directement sur Aiden. Je tournai le regard sur les fourgons vers la gauche, qui abritaient tant de mouvements il y a quelques minutes, étaient tous fixes. Comme si le temps s'était arrêté. Les quelques fonctionnaires armés visaient aussi Aiden. Sur ce terrain d'attaque, des camps s'étaient dinstingués ; Aiden du haut de cet immeuble, le gouvernement sur cette grande place,  et la planque des Galbero-l'usine, où étaient présent tous nos effectifs.

Personne ne bougeait.

La situation était très délicate.


" Qui que vous soyez, rendez-vous !" Cria le colonel assez fort, pour qu'Aiden, du haut du bâtiment, entende.


" Je regrette mais.. c'est plutôt à vous de vous rendre." Répondit-il.

Accroupit au bord du toit, il tenait en parfait équilibre, la tête haute, le regard fixé sur chacun d'entre nous. Je pouvais voir sa chevelure, aussi foncée que son cœur, les quelques mèches bougeant au même rythme que le vent.

Son yeux ne me regardaient plus, mais il savait pertinemement que j'étais là. Alors que de mon côté, mon regard brûlait sur lui. J'aurai tout donner pour le voir carboniser.

Aiden fit un signe de tête sur le côté, nous indiquant l'immeuble à sa droite, beaucoup plus haut que celui sur lequelle il était debout.

Je pus alors apercevoir nos snipers sur le toit de ce bâtiment.

Ils avaient tous les quatre les bras en l'air, pris par l'arrière par une personne différente qui les menaçait d'une arme sur la tempe.

Je reconnus Hailey, Orson, et les deux autres garçons de sa tribu.

Bordel.

On était dos au mur.  En comprenant l'urgence, les réactions fusaient de la part de notre équipe sur la place.

" Baissez vos armes ou je tire! Nous avons beaucoup plus d'effectifs que vous." Continua le colonnel.

" En moins d'une seconde, cette planque et les 136 personnes qu'il contient peut ne devenir que poussière. Vous avez beau avoir le plus beau bijou pointé sur moi, j'ai plus lourd ailleurs. " Ajouta Aiden en pointant la planque derrière nous.

Silence total.

Il se releva alors en un mouvement. Je vis les armes pointées sur lui se resserer. Delmas s'avança de deux pas, l'ayant dans le viseur. Personne ne perdait la cible. Tous pris de court, ils attendaient un seul faux pas pour tirer.

"J'aime faire face à mes proies." Dit Aiden avant de s'avancer sur le bord du toit, n'étant qu'à une dizaine de mètres de nous.

En quelques secondes, il se retrouva aggriper à celui-ci. Ses mains s'accrochèrent aux bords en brique tandis que ses pieds cherchaient des appuis sans trop de difficultés. Il s'arrêta une seconde, restant immobile dans cette position. Dos à nous, nous pouvions apercevoir sa tête basculer en arrière, faisant face au ciel pendant un court instant.

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