Six Étoiles.

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Acacia

J'attendais patiemment que ma préparation mijotte dans ma marmite, j'humais la délicieuse odeur de la tomate et de la viande qui cuisaient ensemble. Ça me faisait terriblement envie de tout manger sur le champ.
Je m'accoudais sur mon plan de travail, mon nez sur mon appareil tactile, en attendant que ma sauce aux "Polpetto" finisse de mijoter. Ma grand-mère qui, d'origine italienne et sicilienne, m'avait tant appris de la cuisine de son très cher pays, m'était très précieuse. Je n'en avait pas perdu l'art et la manière, car lorsqu'il me restait un peu de temps après mon boulot en tant que nettoyeuse de matériel à l'Académie des beaux arts, je me concoctais des petits plats typiques.
Mon "job" ne signifiait rien mais ça restait abordable, du moins pour le moment. J'avais toujours été branchée par tout ce qui tournait autours du dessin et de la peinture, d'ailleurs "notre" appartement était emplit de tableaux conçus par mes soins et je n'en était pas peu fière.
Depuis peu, j'avais un objectif : ouvrir une galerie d'art contenant mes tableaux. Bref un truc trop gros pour être réalisable.

J'égoutais mes Penne dans mon évier et les versais dans la sauce.
Je me hatais, mon assiette à la main, de me servir. Je m'atablais et mangeais goulûment ce somptueux plat. Je devais quand même avouer que je me sentais seule, car de temps en temps il venait chez moi passer des journées ou des nuits entières, nous n'avions pas encore pensé à emménager ensemble. Disons que c'était en cours de réflexion. Mes jambes bougeaient à la même cadence que le tic-tac inscessant de la pendule et décidais de m'installer devant la télé.
Assise en indienne sur mon canapé, je dégustais mon repas quand mon portable se mit à retentir dans toute la pièce, à première vu je roulais péniblement des yeux et décidais de répondre à contre cœur, sans porter attention au nom qui s'affichait sur l'écran.

« Allô ?! », dis-je.
J'étais exaspérée, pour le peu de temps où je pouvais trouver un peu sérénité et me changer les idées, il faillait toujours qu'il y ai quelque chose de dérangeant.

« Ouais, Acia c'est Doumam's. Le Médecin a appelé Mo'. »

« Oui et donc? T'as des nouvelles ? » l'incitais-je à continuer.

« Nek est reveillé ! » Annonça-t-il surexcité.
Je n'en revenais pas. Mon cœur battait à toute vitesse. Pendant deux mois entiers, j'avais attendu avec impatience qu'il sorte de ce foutu coma. Je restai muette un instant.

« Il va bien? On peut aller le voir maintenant? » Demandais-je en trépignant d'impatience.

« Oui... Il va bien.. Il s'est réveillé tout à l'heure, il était un peu perdu mais c'est normal ça. Sneazzy m'a dit de te l'annoncer pendant que lui prévient les gars. Et pour la visite c'est fini pour aujourd'hui, on ira le voir après demain. »

Je fus à la fois déçue et soulagée pour la simple et bonne raison qu'il allait bien.
Encore un jour et ça sera bon, pensais-je.

« Putain merci, on s'voit bientôt, hein ? » demandais-je l'air enthousiaste.

« Ouais, t'inquiète ! À plus... »

« Ciao. »

La conversation fut brève.
Je raccrochais aussitôt et je sentis mon cœur se comprimer tant j'avais peur et hâte à la fois, de revoir Ken.

{---}

Mon sac à dos fixé sur mes épaules, je me dirigeai vers l'ascenseur. Je ne tardai pas à envoyer un message à Léa, je pianotais sur mon clavier tactile et envoyai le message.

« J'arrive, ne vous inquiétez pas. Je suis en bas, à la réception. »

Elle ne tarda pas à répondre par un simple « d'acc ». J'appuyai sur le bouton de l'ascenseur, les portes se refermèrent et il se mit d'abord à faire un bruit de mécanique, quand il commença à monter. Il y avait une odeur, de désinfectant et de maladie, bref l'ambiance d'un hôpital, quoi.
Je mordais nerveusement mes ongles, devenus ronds à cause de cette mauvaise habitude.
Les portes métaliques s'ouvraient, je réajustais mon Eastpak décoré au Posca, et je sortis aussitôt d'un pas décidé.
À chaque pas de plus, mon angoisse ne cessait d'augmenter. Mes mains tenaient fermement les bretelles de mon sac, je marchais rapidement tentant de repérer Léa ou un autre membre du groupe. Les corridors étaient plongés dans l'obscurité la plus totale.
Génial comme ambiance, pensais-je sarcastiquement.
Je plissais mes paupières en essayant d'y voir quelque chose, ou du moins le numéro de la chambre.

« Hey ! Je suis là ! » Cria la grande brune. Je voyais sa silhouette se dessiner au travers de la pénombre.

« Léa ! »
Je me mis à courir jusqu'à arriver devant elle.

« Alors, tu te sent... Comment? » Demanda-t'elle hésitante.

« Assez stressée mais tellement contente, contente que je puisse enfin le retrouver. » Declarais-je, « Ils sont tous déjà là? » Je respirais fortement après cette petite course. Essouflée. Asthme bonjour.
Ca t'apprendras à oublier ta ventoline, sifflais ma conscience.

« Ouais, presque tous. Mékra, Deen et Alpha sont descendus se fumer une clope, derrière, dans le petit parc.
Ca fait déjà cinq minutes qu'ils y sont ». Dis-t'elle. J'acquiessais par un hochement de tête. Je tanguais d'un pied à l'autre, je pouvais plus attendre.

« Ah bah les voilà, viens on s'bouge d'entrer. Le chauffage ca a pas l'air d'exister ici. »

« Tiens, princesse Vaiana et Acacia ensemble. Ça complote quoi encore? » Demanda ironiquement Mékra. Vous alliez me demander : Pourquoi Princesse Vaiana? Pour la simple raison que Léa avait des origines Polynésienne. Elle avait tous les traits typiques d'une fille des îles. La peau brunie et douce, des cheveux bruns magnifiquement ondulés, long et brillants, des yeux légèrement formés en amande et des lèvres pulpeuse. Bref moi, à côté je ressemblais à une poubelle.

Je n'attendis pas une seconde de plus et m'executais à ouvrir la porte. J'enfoncais la poignée en aluminium, la lumière du soleil ne tarda pas à m'éblouir. Passer d'un couloir sombre, à une pièce dont la clarté s'ajoutait à la lumière d'un astre qui faisait je ne sais combien de plus que notre planète, était un sacré contraste.

Je sentis un frisson traverser mon épine dorsale, quand mon regard se posa sur lui. Je tremblais, littéralement.
Ses orbes bruns, se posèrent à son tour sur moi. Je me mis à rougir et sentis une larme dévaler le long de ma joue.

« C'est... C'est toi... » Je m'éfondrais aussitôt en larmes, un léger sourire dessiné sur mes lèvres.
Ce fut les seules paroles que je pus prononcer.

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Helloww un nouveau chapitre est arrivé. J'espère qu'il vous plaira. Bon c'est toujours le même blabla mais je sais pas trop comment vous présenter la chose. Bref voilaaa bisous bisous.
- Claire

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 09, 2017 ⏰

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À La Mémoire Des Étoiles Filantes [EN PAUSE - Réecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant