La ronde du marchand de sable

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Quelques grains de sable sont emportés,
Par le vent qui souffle sur le désert.
Pas un bruit, juste un rai de lumière
C’est la lune au croissant effilé.
Les ténèbres s’amassent doucement
Et se condensent en une longue silhouette noire.
C’est un homme au manteau sombre maintenant
Qui sur le sol se laisse choir.

Il quitte le désert et se dirige vers la ville.
Il passe sans mal murets et grilles.
Nul ne le voit, par son manteau il est caché
Mais pas un ne l’attend dans la cité.
Dans les yeux de tous, il verse son sable
Car le sommeil des hommes est malléable
Et c’est le sable qui les plonge dans le sommeil
Et c’est le marchand qui sur le sable veille.

Quand le soleil est couché,
Quand la nuit vient juste de tomber,
Quand l’obscurité sur la plaine se rue,
Alors, le temps du marchand de sable est venu.
Mais il doit se hâter, 
Car si à minuit il n’a pas terminé,
Sur cette terre à jamais,
Il devra demeurer.

Le marchand de sable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant