Chapitre 7

135 7 0
                                    

Quelqu'un ouvre la porte et pour mon plus grand étonnement c'est... Émilie !
-Émilie ?!
-Lou ? Je ne pensais pas que tu serais à l'heure tu es toujours en retard !
-Qu'est ce que tu fais la ?
-Bah... Je suis ici avec Adrian !
-Hein quoi ? Qui m'a appelé ? dit Adrian -je suppose- en sortant de la salle de bain avec une brosse à dents dans la bouche.
-Adrian ! Reste dans la salle de bain ! Tu vas foutre de l'eau partout !
-Ouais ouais... C'est qui ?
-Personne !!! dit Émilie en hurlant.
-Ok ok destresse... dit il en rerentrant dans la salle de bain.
-Ton chapeau ? Tes lunettes ?
-Euh... J'ai oublié... Et puis c'est pas grave nan ?
-Hors de question ! Dit elle en me barrant la route. Adrian !!!!
-Quoi putain ?!
-Putain ? Ok tu vas voir Antonio dans sa chambre.
-Nan... S'te plait ! J'le dirais plus... dit il en serrant ses mains pour la supplier et avec les larmes aux yeux .
-Et dépêche toi ! Et toi caches ton visage ! dit elle en se retournant vers moi.
Je m'exécute, je met mes mains devant mon visage et je me retourne vers le mur. Adrian sort de la chambre en pleurant et se dirige vers une autre chambre. Il toque.
Toc toc toc
-Oui ? dit une voix d'homme.
-C'est-c'est moi...
Il ouvre la porte brutalement.
-Quoi ?! Qu'est ce que t'as fais encore ?! dit il en lui hurlant dessus et en lui attrapant l'oreille.
Adrian éclate en senglot.
-Il m'a dit putain ! dit Emilie en s'adressant à cet homme.
-Ah ouais ?! Tu as dis putain Adrian ?!
-N-nan...
-Et en plus tu me mens ?! Double punition p'tit con !!
-Mais...mais... J'ai rien fais ! Je-je... S'il te plaît Antonio... Je ne le dirais plus, c'est promis. dit il en baissant la tête.
-Comment !? Que je ne fasse rien ?! Je veux un jeune homme bien éduqué ! dit cet homme en lui crachant dessus.
-Mais Antonio... Je ne veux plus vivre comme ça... J'aime pas !
-Ah ouais ?! Et bah faut être plus sage p'tit gamin !!
-Je veux retourner chez ma famille ! Avec mes parents et ma sœur ! La vraie ! Lou !
-Ta famille ?!!!! Nous sommes ta famille espèce de con !! dit il en lui donnant une claque.
Attendez ? Une claque ? Oh putain !
-Monsieur ! On ne frappe pas les enfants ! dis je en m'approchant.
-Qui es tu toi ? Comment peux tu m'interrompre ?! dit il en s'approchant de moi.
-Je... Je suis L-
-Personne ! dit Emilie en passant devant moi.
-Emilie décale toi. Je veux voir cette personne. dit l'homme en s'approchant encore plus.
-Mais...
-Pas de mais ! dit il en levant la main
-Oui oui. Elle se décale
-Oh. Ton sosie ?
-Euh... Ou-ouais...
-Et donc tu ne veux pas que je frappe ce con ?
-Il n'est pas con !
Il me frappe.
-Aïe !
Antoine -qui attendait dans le couloir d'à côté- arrive en courant.
-Putain ! Il t'a frappé le con là ?!
-Oui.
-Pourquoi ?! dit il en se retournant vers lui.
-Elle contredisait mon éducation !!
-Votre éducation ?! Mais vous maltraitez Adrian alors que ce n'est même pas votre fils !! dis je en hurlant.
-Comment tu sais que je ne suis pas son fils ? me demande Adrian alors que je suis toujours trop loin pour qu'il me reconnaisse.
-Euh... Parce que je suis...
-Personne. dit Antoine Viens on y va. Je ne veux pas que tu te refasses frapper. dit il en s'adressant à moi.
-Mmm... Pff... D'accord,
Nous marchons dans le couloir et quand je passe devant Adrian, je m'arrête.
-Tiens. dis je en lui montrant des photos de lui petit et de notre famille. Je t'aime mon prince.
Puis je lui laisse un bisou comme il aime sur la joue.
Il ne m'a pas vu, j'avais mes cheveux devant mon visage. Tant mieux je pense.
Nous prenons l'ascenseur et nous sortons de l'hôtel.
-Lou ! Lou ! Oh oh !!
Je me retourne.
-Adrian ?!
-Tu es Lou n'est ce pas ? Ma sœur ?
-Oui. Tu me reconnais ? Pourtant je ne me suis pas montrée. Et en plus tu n'as pas regardé les photos tu les a rangé dans ta poche.
-Mon prince. Ton odeur aussi. Tu as toujours la même. Je t'aime Lou ! dit il en me sautant au cou.
-Je t'aime aussi Adrian ! Je t'aime.
-Sauve moi ! Sauve moi de là !
-Sauver de quoi ? dit Antoine en levant un sourcil.
-De Antonio et d'Émilie ! Antonio me frappe, Emilie l'incite à le faire et de temps en temps elle me frappe. Alors qu'Isabelle, elle elle ne dit rien, elle pleure. Elle se fait battre par Antonio. C'est vraiment trop horrible ! Je veux retourner chez papa et maman ! Avec toi !
J'ai arrêté d'écouter au mot Isabelle. C'était le prénom de maman. Une larme coule mais je l'essuie tout de suite. Il est hors de question qu'Adrian apprenne comme ça que ses parents sont morts.
-Alors ? On fait quoi Lou ? dit Adrian.
-Euh... Viens ! dis-je en lui attrapant l'épaule pour l'éloigner d'Antoine. Regarde moi ! je lui regarde les yeux. Oh mon dieu ! Il a un œil au beurre noir énorme ! C'est lui qui t'a fait ça ?!
-Oui. S'il te plait, fais quelque chose !
-J'ai une idée mais il faut que tu sois super courageux !
-Euh... Ça dépend. Mais vas y, dis moi.
-Demain matin...
Je lui explique mon plan et je lui attrape la main pour aller devant Antoine. Je lui explique.
-Ah non ! Mais tu es malade Lou ?! Tu veux aller en prison ?
-C'est Antonio qui finira en prison de toute façon.
-Mais tu es inconsciente ! C'est du-
-Je sais ce que c'est ! dis je en le coupant. Mais je ne veux pas le laisser le battre.
-Rah... Putain Lou ! Et ma carrière si on l'apprend ! Et toi alors ? On va aller en prison !
-Mais non ! Si tout se passe bien ça ira ! J'en suis sur. S'il te plait Antoine... J'ai vraiment besoin de toi...
-Rahhh...Je...je sais pas...
Je lui fais les yeux doux et je rapproche mes mains pour le supplier.
-Mmm... Ok mais on préviens la police après !
-Ok ! Merci !
Je lui embrasse la joue et je dis à Adrian de remonter. Nous passons la journée a la maison et le soir nous mangeons des courgettes et un steak. Puis nous regardons Harry Potter 5. Nous ne regardons pas en entier car le lendemain nous devons à tout pris nous lever à 4h du matin. Oui 4h. Nous arrêtons le film a même pas la moitié et nous montons nous coucher. Je me met en pyjama, me glisse dans mon lit et prend mon téléphone. J'envoie un message à Hugo pour lui dire que tout se passe bien et que je l'aime. J'en profite pour regarder l'heure. 21h43. Je repose mon téléphone, éteins la lumière et ferme les yeux. Je n'arrive pas vraiment à m'endormir. Comme si je n'étais pas très rassurée. Je regarde l'heure. 22h12. Bon. Je me lève, ouvre la porte, me dirige vers celle d'Antoine et je l'ouvre. Je ne sais pas si il dort mais il est allongé dans son lit en caleçon, torse nu. Je me glisse dans son lit, sous la couette et je fourre ma tête dans son cou. Il se retourne un peu et me prend dans ses bras. Je ne tarde pas à m'endormir.

Éloignée[Antoine Griezmann]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant