Le baiser lui paru durer une éternité. Lorsqu'elle put enfin reprendre sa respiration, Alice ne put empêcher son corps de reculer face à cet inconnu qu'elle venait de rencontrer, enfin c'est ce qu'elle pensait, et qui n'avait pas hésité à fondre sur ses lèvres. Pourtant, ce n'était pas le type de peur qu'elle ressentait habituellement en présence d'individus du sexe opposé. Là, tout de suite, son esprit n'était pas effrayé, seul son corps cherchait un échappatoire, ce qui était assez contradictoire. Elle n'avait aucune sueurs froides comme elle en avait l'habitude, ou elle ne tripotait pas ses mains de manière angoissée. Son corps s'était renfermé et collé contre la portière, mais Alice n'avait pas envie d'échapper à la présence étrangement rassurante de cet homme. Sa langue la démangeait : elle voulait lui demander, se connaissaient-ils vraiment ? Ne faisait-il pas erreur sur la personne ? Qui était-il ? Ou pourquoi l'avait-il embrassé ? Elle savait très bien qu'en gardant sa bouche fermée, elle n'obtiendrait aucunes réponses. Pourtant, elle n'avait pas non plus envie de briser ce silence dans la voiture. Ce n'était pas ce genre de silence pesant et dérangeant. Cela ressemblait plutôt à un de ces silences agréable et rassurant, où seules les respirations sont perceptibles. La voiture n'avait toujours pas bougée, et l'homme était là, appuyé sur le volant, la fixant d'un regard indéchiffrable. Elle ne tentait pas de lui échapper, et maintenait fermement son regard ancré dans le sien. D'ailleurs, il avait de beaux yeux. Noirs, profonds, si profonds que l'on pourrait s'y noyer. Elle baissa ensuite les yeux, et analysa le visage de l'inconnu. Un visage plutôt long, une mâchoire saillante, des sourcils épais, et des lèvres pulpeuses, qui lui donnait l'envie de l'embrasser de nouveau. Elle fronça les sourcils à l'idée qui venait de lui traverser l'esprit, ce qui n'échappa à son chauffeur, qui releva le coin de ses lèvres dans un sourire. Il tourna soudainement les clés de contact, démarrant la voiture dans un long vrombissement. Il quitta le centre ville, et se dirigea vers la banlieue extérieure, en bordure de forêt.
" Qui es-tu ?" La question lui avait échappée. Pourtant elle n'était pas déçue de l'avoir posée, si elle ne l'avait pas fait maintenant, elle ne sait pas quand l'opportunité se serait présentée de nouveau.
"Alors tu m'as bel et bien oublié. Murmura-t-il plus pour lui même. Je m'appelle Peter, et je suis ton fiancé." Finit le dénommé Peter.
Mon fiancé ? Alice ne put retenir un ricanement. Elle avait 22 ans, et encore aucuns projets d'avenir. Elle était encore jeune et n'avait en aucun cas, pour l'instant, l'intention de se marier. " Mon fiancé ? Excuse-moi, mais c'est la première fois que j'entends ça ! " Elle partit dans un fou rire encore plus intense. Ce qui déplut particulièrement à son interlocuteur, qui appuya brutalement sur la pédale de frein. Le corps d'Alice fut projeté vers l'avant, ce qui la stoppa rapidement dans son fou rire, et lui fit avaler sa salive de travers.
" Tu n'as pas changée, toujours aussi provocatrice." Il ricana. Elle ne riait plus. Quelque chose dans l'attitude de cet homme l'inquiétait de plus. Etait-ce le fait qu'il semblait la connaitre encore mieux qu'elle-même se connaissait ? Ou était-ce ce soudain changement d'humeur ? Il attrapa son menton. Il n'avait toujours pas redémarré, mais la rue semblait déserte, il ne s'inquiétait donc pas de gêner de quelconques conducteurs. Il la fixa quelques secondes dans les yeux, ce qui suffit à lui faire perdre pieds. Alice se sentait comme impuissante, à la merci du grand méchant loup. " Je pense que tu as besoin d'être calmée." Elle déglutie. Il s'empara de nouveau de ses lèvres, mais cette fois-ci plus durement. Il n'hésita pas à lui les mordre, et sa langue commença alors une dance endiablée avec la sienne. Elle ne bougeait plus, laissant son corps entre les mains de Peter. Bientôt, il lâcha sa bouche, laissant une pluie de baisers sur son menton, retraçant la ligne de sa mâchoire, descendant petit à petit dans son cou. Elle, se laissait faire, ressentant une soudaine chaleur envahir l'intégralité de son enveloppe charnelle. Il couvrit la totalité de son cou de baisers, et s'attaqua par la suite à sa clavicule, puis il remonta dans le creux de son épaule. Il y posa ses lèvres, mordit puis suçota sa peau. Une fois finit, il se détacha de son corps, fixant avec satisfaction le magnifique suçon qui ornait maintenant le cou de la jeune femme. Moralement, Alice était perdue et ne savait plus où donner de la tête : pourquoi n'avait-elle pas cherché à le repousser ? Pourquoi son corps semblait-il aussi réactif à son touché ? Et surtout pourquoi se sentait-elle aussi frustrée ? Elle fronça de nouveau les sourcils. Elle n'était pas une personne addict ou en manque d'une quelconque affection. Elle ne s'était jamais, non plus, considérée comme une personne perverse ou avec des intentions aussi sales. Pourtant, elle était physiquement frustrée après le contact que venait d'établir Peter avec son corps. Celui-ci remarqua aussitôt l'expression mécontente de sa soit disante " fiancée". Il sourit de nouveau, la regarda dans les yeux, l'air de dire " Bien fait pour toi ". Puis il s'approcha lentement de son oreille, mordit son lobe, et murmura d'une voix provocatrice " J'espère que ça te servira de leçon, sweetheart." Elle déglutit bruyamment, ce qui fit sourire de nouveau son interlocuteur. Il se tourna alors de nouveau vers la route et redémarra la voiture. Alice décida de se faire discrète, et se contenta de regarder le paysage à travers la vitre. Elle savait très bien que c'était louche d'être dans une voiture avec un inconnu, qui l'avait d'ailleurs forcée. Mais elle n'était pas dénuée de bon sens non plus : elle était beaucoup plus faible physiquement que lui, elle n'allait pas s'enfuir de la voiture en prenant le risque de se retrouver perdue par la suite. Et surtout, elle avait beaucoup trop de questions auxquelles elle n'avait aucunes réponses. Elle avait cependant pris soin de garder son téléphone avec elle, et de localiser sa position, pour avoir une idée approximative du lieu vers lequel ils se dirigeaient.
Soudainement la véhicule s'arrêta. Elle n'avait pas vraiment fait attention, mais ils se trouvaient maintenant à la lisière de la forêt, devant un énorme portail noir. Elle n'était pas franchement rassurée de se trouver en forêt, alors que la nuit était totalement tombée. Peter sortit de la voiture, en fit le tour, et ouvrit rapidement la portière du côté passager. Il l'attrapa par le poignet et la sortit du véhicule. Il appuya sur l'interphone, et quelques secondes plus tard, l'énorme portail s'ouvrit dans un petit grincement. Il entra, tenant toujours aussi fermement le poignet d'Alice dans sa grande main. Il marchait vite, et elle avait, d'ailleurs, des difficultés à s'adapter à son rythme. Ils marchèrent ainsi pendant une dizaine de minutes, lorsque, soudainement, Peter s'arrêta. Avec l'élan de sa course effrénée pour le rattraper, Alice heurta violemment le dos de son chauffeur en grommelant. Il ne put s'empêcher de ricaner, ce qui l'énerva encore plus. Elle le va ensuite les yeux et ne put retenir sa bouche qui prit alors la forme d'un O parfait. Elle se trouvait face à un manoir imposant, en plein milieu de la forêt. Elle n'en croyait réellement pas ses yeux. Un manoir, ou peut-être plutôt un château enfaite, tellement cela lui paraissait énorme. Peter se tourna vers elle : " Te voici chez toi." Il s'attendait sûrement à une autre réaction que celle qu'elle affichait actuellement sur son visage, puisque qu'un voile de tristesse passa, l'espace d'un instant, sur ses pupilles sombres. Il s'attendait sûrement à ce que je reconnaisse ce lieu, se dit-elle intérieurement. Cela lui faisait de la peine, cet homme semblait attaché à une personne qu'elle n'avait jamais été. Elle aurait aimé lui dire qu'elle le reconnaissait, lui et cet endroit, mais ce n'était pas le cas. Elle ne souhaitait pas lui mentir et lui faire espérer quelque chose qui n'était pas la vérité. Il se tourna vers elle, lui sourit et saisit de nouveau son poignet, la tirant vers l'entrée de ce majestueux domaine. Ils entrèrent, et elle fut de suite éblouie par toutes les lumières présentent à l'intérieur. Lorsque sa vue s'adapta à ce nouvel environment, elle remarqua rapidement la décoration moderne de l'intérieur, ainsi que les nombreuses personnes près du sofa qui la fixaient en souriant.
" Ali-" Le jeune homme qui comptait la saluer joyeusement et la prendre dans ses bras se ravisa, sûrement à cause de l'imposante présence de Peter. " Avant que quelqu'un ne fasse un quelconque faux pas, je tenais à mettre les choses aux clair, dit-il d'une voix autoritaire. Comme la rumeur qui circule depuis quelques temps dit, Alice a perdu l'intégralité de ses souvenirs. Je vous prie donc de ne parler d'aucuns quelconques évènements appartenant au passé, et d'aider Alice à se reconstruire progressivement un passé, un présent et un futur. Je ne veux pas qu'elle soit bouleversée ou choquée en apprenant son passé. Je compte donc sur vous pour en informer tous le monde. Aussi, pour l'instant, ne parler en aucun cas de-" "Peter ! Une femme d'une cinquantaine d'années entra dans la pièce. Mon chéri, combien de temps cela fait-il ? Tu ne viens même plus voir ta vieille mère ! bougonna-t-elle. - Maman ! J'avais des choses à faire, répondit-il exaspéré, et puis je t'avais dis que je passerais !" Il prit alors sa mère dans ses bras, et s'en suivit une embrassade émotive, durant laquelle, la femme ne put s'empêcher de crier à son fils à quel point son comportement était horrible, et à quel point c'était indigne de sa part de ne pas avoir pris de nouvelles de sa mère . Celle-ci se tourna alors soudainement vers Alice et la dévisagea sévèrement.
" Toi, tu-" Alice ne savait pas pourquoi, mais elle n'avait pas l'air d'être la bienvenue.
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Bonjour, Bonjour ! J'espère que vous allez très bien :) Personnellement je vais plutôt bien, mis à part que je sois excessivement fatiguée ces temps-ci...Ne vous inquiété pas, je vais continuer d'écrire ! J'ai énormément d'idées pour la suite ;) Je sais que je poste ce chapitre un peu tard, mais il fallait me laisser le temps de le finir.... J'espère qu'il vous plaira, et vous souhaite une bonne nuit car il est actuellement minuit passé ! Je vous aime <333
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Amour sans bruit
Werewolf"La plus belle phrase d'amour est dite dans le silence d'un regard..." Il était une fois, Alice et Peter, qui se promenèrent dans les bois, et mangèrent le petit chaperon rouge.
