Chapter 1

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La nuit sombrait sur la ville. Pourtant, le calme n'était pas pour autant rétablit. En cette période de fêtes, les familles sortaient, se promenaient. Les gens déambulaient dans les avenues, rentrant du boulot, où se rendant à un rendez-vous galant. Les vitrines des magasins resplendissaient avec pour but d'attirer les plus de clients possibles. Ceux-ci se laissaient d'ailleurs faire, cherchant des cadeaux pour leurs proches.
Du haut de son balcon, une jeune fille admirait ces gens, une cigarette entre les lèvres. Ce n'était plus vraiment une jeune fille, enfaîte, elle allait avoir 18 ans dans quelques jours. Pourtant, ce n'est pas ce qui la réjouissait. Elle n'avait que faire d'organiser une fête remplie de gens hypocrite, et ce, avec seul but de célébrer la date de sa sortie du vagin d'une femme qu'elle ne connaît même pas. Non, elle préférait oublier cette date qui ne lui rappelait que de mauvais moments de sa vie. Elle regarda son téléphone :
" C'est bientôt l'heure"
Effectivement, elle allait être en retard, la soirée était déjà bien entamée, et sur son écran était affichée 22h30. Elle descendit de son balcon, et retourna à l'intérieur du deux pièces miteux qui lui servait d'appartement.
" Il faudrait que je déménage, c'est moche, et le quartier craint. "
Elle sort, ferme la porte et descend deux par deux les marches de l'escalier en bois de son vieil immeuble. Dans la rue, il y a monde que tout à l'heure, c'est sur. Mais certains se baladent toujours, regardant les vitrines éteintes des magasins, ou se racontant à quel point le restaurant qu'ils viennent de quitter était bon. Elle marche d'un pas rapide, se déplaçant rapidement dans le dédale que sont les rues et ruelles de la ville. Enfin, elle s'arrête. Elle lève la tête face à l'entête du bar. Les murs en briques rouges sont cachés par l'énorme panneau lumineux qui sert d'entête. Des volets en bois usés sont fermés sur quelques fenêtres du dernier étage. On peut entendre une musique à la mode qui passe ainsi qu'un homme un peu trop soûl chanter des paroles inventées, laissant sa voix atteindre des notes jusque là inconnues. Elle soupire, puis rentre. L'intérieur n'en révèle pas plus que l'extérieur. À vrai dire les clients aussi conviennent parfaitement au lieu. Elle se dirige furtivement vers le bar.
" Bien le bonsoir jeune demoiselle" lui lança le serveur, un homme d'une quarantaine d'années, dévoilant une rangée de dents mal alignées.
" Je souhaiterais voir le patron " lança-t-elle plus sèchement qu'elle l'aurait souhaité. Le serveur compris directement par le biais de son regard la raison de sa visite.
" Par là"
Elle le suivit. Il l'a conduisit à l'étage et lui ouvrit une porte en bois en plutôt bon état par rapport au reste de l'établissement.
" Hé M'sieur ? C'est elle qu'a postulé pour l'nouveau job"
Sur ces mots, l'homme quitta la pièce, laissant la jeune fille face au présumé patron. Celui-ci paraissait beaucoup plus jeune que son employé, environ 35 ans.
" Enchanté, Mademoiselle ?"
Comme seule réponse, elle lui tendit son Curriculum vitae. Il le saisit, et le feuilleta un cours instant.
" Alice Benson, 22 ans, 18 le 25 décembre, sexe féminin, aucunes études ?"
Elle pointa du doigts un paragraphe sur le papier.
" Oh je vois, École à la maison. Voyons voir, ensuite, née à Paris, vous avez ensuite déménagé ici... Je vois"
Le patron termina sa lecture silencieusement.
" Bien, pourquoi souhaitez vous donc ce poste de serveur dans notre établissement ?" Elle sortit une enveloppe et lui tendit.
" À, oui, vous préfériez rédiger une lettre de motivation." Il lut la lettre un certains nombre de fois, son regard défilant et déchiffrant chaque termes écrits à l'encre noir sur le papier.
Notre protagoniste, elle, ne cessait de tripoter ses mains, et de lancer de petit regards stressée. Cette gênante proximité avec cet homme inconnu l'angoissait au plus haut point.
" Intéressant. Je ne vois rien qui vous rende inapte à prendre ce poste. Vous êtes prise Mademoiselle"
L'homme lui sourira, pourtant ce n'était pas ce genre de sourire chaleureux, il s'agissait plutôt d'un sourire froid, peu rassurant à vrai dire.
" Vous commencez dès ce soir, et vos horaires seront plutôt fixes : vous travaillerez le mardi, mercredi, jeudi et samedi de 10h30 à 21h30. Ainsi que le vendredi de 19h à 22h30. J'espère que vous vous plairez dans notre établissement, aussi, une tenue est exigée. Vous la trouverez dans votre  casier qui se trouve dans la pièce réservée au personnel. "
" Merci. "
Elle chuchota doucement. Elle ne savait si il l'avait entendue, mais elle saisit la clé de son supposé casier et tourné bien vite le dos à cet homme trop normal, trop gentil. Quelque chose ne tournait pas rond, elle en était persuadée.
Elle s'avança vers la pièce où était son casier, comme lui avait dit le patron, entra, et ouvrit son casier avec l'espoir de trouver une tenue de travail simple, et facile à porter. Elle tomba sur un tablier rouge et une note spécifiant disant qu'elle devait attacher ses cheveux pour travailler. Elle ne s'interrogea pas trop sur le fait que la " tenue" n'était enfaîte qu'un accessoire. C'est vrai, elle avait postulé pour être serveuse, mais avait spécifié qu'elle préférait gérer le comptoir et la caisse, ce que son patron avait accepté sans broncher. Ainsi, elle ne serait pas en contact direct avec des hommes ivres ou des clients excentriques. Si il y avait un problème, elle se cacherait derrière le comptoir. Elle ricana légèrement, ses pensées n'avaient aucuns sens.
Elle sortit de la pièce et se rendit d'un pas lent jusqu'au comptoir. Elle était tout de même effrayée, elle n'avait pas vu l'intégralité du personnel, mais rien que l'homme à qui elle avait parlé en arrivant lui paraissait déjà louche. Pas méchant, juste étrange.
" Hé la nouvelle, c'est quoi ton p'tit nom du coup ?"
Quand on parle du loup on voit sa queue. L'homme lui posa la question, souriant toujours autant que précédemment, avec cependant une pointe de curiosité dans le regard.
"Alice"
Sa voix se fit claire et étonnamment confiante.
" Bas Bienvenue Alice"
Cette fois ci, son expression changea totalement, il avait l'air sincère et sans aucunes mauvaises intentions. Elle lui sourira en retour et de mit rapidement au travail, encaissant les clients ou servant, toujours en restant au comptoir, des boissons, alcoolisées ou non.

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Voilà donc le 1er chapitre ! J'espère qu'il vous plaira :) je pense aussi que l'histoire prendra plus son temps, quitte à écrire plus de chapitres...
BONNE ANNÉE !!!!

Amour sans bruitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant