Chapter 2

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La soirée se termina bien rapidement. Entre les gens qui souhaitaient un café au lait sans lait, un café quoi, ou ceux qui voulaient avoir une table prêt de la fenêtre parce que " la nuit est belle ce soir", Alice était fatiguée. Cette première soirée de travail n'avait pas été simple, mais les quelques membres du personnel qu'elle avait rencontré était extrêmement gentils. Même l'homme qui l'avait accueillie, celui qui paraissait douteux, au début. Il s'appelait en faite Marc, et était l'un des premiers avec qui elle avait réussi à sympathiser. Ce boulot restait tout de même bien payé, et en y restant suffisamment longtemps, elle aurait peut être la possibilité de quitter son appartement pouilleux.
Elle quittait le bar en saluant ses nouveaux collègues. Aujourd'hui elle n'était pas chargée de le fermer, mais le patron, ou plutôt son patron, lui avait dit qu'elle aurait bientôt à gérer l'ouverture ainsi que la fermeture.
Enjouée d'avoir été prise pour son nouveau job, elle quitta rapidement le quartier qui, à cette heure là, avait l'air beaucoup plus effrayant. Soyons honnête, se balader à quasi 1h du matin, dans les rues, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus attrayant. À certains coins de rues, on voyait des hommes, possédant plus d'alcool dans le sang que recommandé, vomir ou bien rire seul près de poubelles ou de gouttières. Leur démarche était chancelante, et même, parfois, il arrivait que leurs jambes ne supportent plus aucun efforts, s'effondrant alors sur l'asphalte noir. Elle avait plutôt tendance à éviter ce genre de personnages : elle était une personne de nature réservée, encore plus face à des individus du sexe opposé. Elle avait d'ailleurs été très mal à l'aise pendant son entrevue avec le patron du bar, qui était, honnêtement, plutôt étrange. C'était d'ailleirs la personne avec qui elle avait le moins réussi à s'adapter. À vrai dire il etait resté seulement dans son bureau.
Elle accéléra sa marche, ne pouvant attendre de rentrer dans son bon vieil appartement, et de surtout, échapper aux créatures de la nuit.
En tournant au dernier coin de rue, elle percuta une silhouette qui se tenait là, contre le mur.
" Ah- Excusez-moi.."
Elle leva les yeux pour essayer d'apercevoir le faciès de la silhouette en question, qui était d'ailleurs massive, révélant donc qu'il s'agissait d'un homme. Elle sentit aussitôt des sueurs froides couler le long de sa tempe. Une étrange sensation, lui fit baisser la tête. L'atmosphère était tendue, et l'homme face à elle n'aidait en rien. Une espèce d'aura l'entouait, et cela n'avait rien de rassurant.
"Écoute le." Elle sursauta. Ce n'était pas l'homme qui venait de parler, il s'agissait d'une voix féminine. Elle releva la tête, cherchant dans les alentours une possible spectatrice, mais rien. Elle regarda de nouveau l'homme face à elle. Celui-ci effectuait un mouvement de tête, lui indiquant de le suivre. Sans réfléchir, Alice prit ses jambes à son cou, et s'enfuya à l'opposer de l'individu, ce qui s'avérait aussi, être à l'opposer de son logement. L'homme ne tenta pas de la rattraper, mais, trop concentrée à courir, elle n'y pensa même pas. Elle finit par tourner sur sa droite, et reconnu son lieu de travail qu'elle avait quitté précédemment. Elle reconnu Tomas, le second collègue avec qui elle avait fait connaissance pendant la soirée. Il avait environ le même âge qu'elle, était timide au premier abord, mais avait fait preuve d'une énorme gentillesse. De nombreuses fois il lui avait proposé de l'aide ou de lui faire dire si quelque chose la dérangeait. Il se retourna et la vit, essoufflée, le dos courbé, s'appuyant sur ses genoux, avec l'espoir de retrouver une respiration à peu près normale.
" Alice ?" Il la fixait, ne sachant si il s'agissait bel et bien de sa nouvelle amie, l'obscurité n'arrangeant rien.
" Oui, c'est moi, je-" Elle tentait de reprendre son souffle, tandis que Nicolas terminer de tourner la clé dans la serrure de la porte du bar.
" Alors, je, reprit-elle, je rentrais chez moi, et je suis tombée face à des gars plutôt chauds.... Je me suis enfuie... " Elle savait que mentir n'était pas la solution, mais elle n'allait pas avouer qu'il ne s'était rien passer de vraiment concret avec l'inconnu. C'est vrai, elle lui avait foncé dessus, et ensuite, il lui avait juste fait un signe de tête pour, sûrement, parler plus loin. C'est elle qui s'était enfuie sans raisons valables. Elle commençait presque à regretter ses actes. Bas oui, ça se trouve il ne lui voulait aucun mal.

Tomas, compréhensif, l'avait r accompagnée jusqu'à son appartement, voulant s'assurer qu'il ne lui arriverait rien pendant le chemin du retour. Il était d'ailleurs resté un petit peu plus longtemps, préparant une tisane, et parlant avec Alice une bonne partie de la nuit, de sujets aussi différents les uns que les autres. Ce qui n'était pas pour lui déplaire, puisque de toute façon, elle n'aurait pas dormie plus de 4h. Elle en avait découvert beaucoup sur lui. Par exemple, il était originaire du Mexique, et était âgé de 22 ans, soit 3 ans de plus qu'elle. Aussi, il écoutait plus du vieux rock des années 80 que du rap, comme une majorité de jeunes, de nos jours. Il avait une passion incontestée pour le patinage artistique, et préférait mettre le lait avant les céréales. Ils s'étaient découverts un bon nombre de points communs, et Alice était maintenant fière de se considérer comme son amie. De toutes les 19 années qu'elle avait vécu, elle n'avait pas eu énormément d'amis. Tomas l'avait quitté le lendemain vers 9h, disant qu'il devait rentrer, car sa famille allait s'inquiéter.
Alice était alors restée seule tout la matinée, une tasse de café à la main, se ressassant les événements de la veille. Et si cet homme avait vraiment quelque chose d'important à lui dire ? Que se serait-il passé si elle ne s'était pas enfuie ?
Ces questions ne cessaient de se répéter dans sa tête.
Avec l'intention de se changer les idées, Alice quitta son petit confort, pour se rendre au musée. Elle bénéficiait d'un tarif étudiant, et ne se ruinait donc pas pour aller voir ces œuvres d'arts qu'elle admirait tant. Elle aimait l'art, dessiner, peindre. Elle pouvait admirer des toiles pendant des heures, scrutant chaque détails et coups de pinceaux. Souvent elle s'asseyant sur un banc et fixait un cadre. Puis elle se levait, se rapprochait, et lisait la légende écrite en petites lettres noires, en bas à gauche du cadre en bois. Elle regarda sa montre, qui affichait déjà 16h30. Le musée n'allait pas tarder à fermer. Comme il s'agissait des horaires d'hiver, celui-ci fermait donc plutôt, accompagnant le soleil qui, lui aussi, disparaissait beaucoup plus tôt. En sortant, une bonne partie de la luminosité n'était déjà plus. Le musée était à 15min de marche de chez elle, mais ce n'est pas ce qui l'empêchait de s'y rendre le plus souvent possible. Elle passa devant une petite supérette et s'y arrêta s'acheter du café. Elle avait déjà terminé toutes les capsules. À vrai dire, à s'enfiler 5 tasses par jours, c'était compréhensible. En saisissant la sachet de café, elle fit tomber une tablette de chocolat avec son coude. Elle se dépécha de la rattraper, mais sa main heurta une autre main, plus imposante que la sienne, une main masculine. Son angoisse ressurgit, et elle murmura rapidement un petit " excusez-moi ". Elle tourna les talons mais, on lui attrapa le poignet. Elle fut plaquée contre un torse, et une voix retentit dans son oreille :
" Pas cette fois, sweetheart "
Elle frémis. Elle reconnue cette voix, mais était persuadée de ne jamais l'avoir entendu auparavant. L'homme la tira, et la sortit du magasin. Une étrange force l'empêchait de riposter ou de dire quoi que ce soit. Elle était à la merci de cet inconnu. Il s'arrêta devant une voiture et la fit monter du côté passager. Quant à lui, il se posa du côté conducteur. Alice ne savait pas quoi faire, son corps ne lui répondait plus.
" Alice" Son prénom. Cet homme connaît son prénom. Elle commença à paniquer. Son corps commença à trembler comme une feuille. Son kidnapper le remarqua bientôt.
" Mince, j'ai peut être trop relâché mes phéromones."
Des phéromones ? N'était ce pas quelque chose que seul les animaux libérait ? Pourtant, aussitôt que l'inconnu eut parler, le corps d'Alice cessa de trembler.
" Tu m'as manqué"
L'homme se tourna vers elle, et s'empara de son menton entre son pouce et son index, et la fixa.
" J'avais oublié l'expression de tes yeux"
Il embrassa son front puis chacune de ses joues. Alice, elle, ne bougeait toujours pas.
" La couleur de tes lèvres et leur manière de s'entrouvrir avant que je t'embrasse."
Aussitôt dit, aussitôt fait. Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser lent et passionné. Alice ressentait une profonde impression de déjà vue, et se sentait soulagée, comme si cela faisait des années qu'elle attendait que cet homme l'embrasse. Elle ne comprenait pas toutes les émotions qui la traversait, mais elle pouvait être sur que cet homme la connaissait.

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Bonjour :) J'espère que vous allez tous bien après cette rentrée, et que vos vacances se sont bien passées ! Je pense que je publierais minimum un chapitre par semaine. J'aime plutôt comment j'ai commencé à écrire l'histoire, et je ne compte pas lâcher, j'ai beaucoup trop d'idées dans ma petite tête ;) <3333

Amour sans bruitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant