À trois cents vingt-quatre mètres du sol - Miraculous Fanfiction

Chapitre 3

Chat Noir ne se rendit compte qu'il avait retenu sa respiration seulement quand Ladybug lui répondit et que ses poumons réclamèrent de l'oxygène.

Adrien. Elle avait dit Adrien.

Pas Gérard, ou Antoine, ou n'importe quel autre nom de garçon qui aurait tout fichu en l'air. 

Mais Adrien.

La seule et unique véritable preuve que sous le masque de sa Lady se cachait la douce Marinette.

Que les deux femmes qu'il aimait n'en était qu'une.

Si elle avait comprit qu'il était Adrien, alors son identité à elle était évidente.

Chat Noir devait répondre, le plus vite possible, Ladybug allait paniquer, mais les mots restaient bloqués dans sa gorge.
Incapable de la regarder, de lui parler.

Alors lentement, il hocha la tête, rouge comme le costume de Ladybug,ses yeux toujours résolument fixés sur ses pieds, ne pouvant tout simplement pas affronter le regard de la femme de sa vie.

Ladybug laissa échapper un hoquet stupéfait, au moins elle n'avait pas l'air de faire une crise cardiaque, c'était déjà bien. 

Chat Noir ouvrit la bouche pour parler.
La referma.

Il avait vraiment l'impression d'être stupide. 

Il avait peur. Peur de lui confier son amour alors qu'elle devait le détester à présent.
Il ne savait pas comment elle réagirait, si elle accepterait de lui parler à nouveau, si elle lui lui reprochait d'avoir joué avec ses sentiments.
Alors il fit se que lui hurlait son cœur.

Il releva la tête, affronta son regard, elle était bouche bée, mais ne semblait pas en colère. Il déposa sa main sur celle de sa Lady, qui ne réagit pas.

-Je suis désolé d'avoir été si bête. Je m'en veux tellement de t'avoir fait du mal, et je suis vraiment, vraiment désolé d'avoir compris que je t'aimais après t'avoir dit que non.

Chat Noir entrelaça ses doigts dans les siens, comme il aurait voulu qu'ils ne soient pas dans ces costumes, juste Marinette et Adrien!

Comme il aurait voulu pouvoir sentir la douce chaleur de sa peau dans la main, et non ce tissu indestructible, qui séparait leurs peaux !

Et Ladybug qui ne réagissait toujours pas...

Chat Noir lui donna alors tout son amour, alors qu'elle savait déjà, comme pour lui montrer qu'il sera toujours à ses côtés, ces trois petits mots qu'elle lui avait dit quelque heures plus tôt.

-Je t'aime, Marinette.

Ladybug avait les larmes aux yeux, à présent, et elle ne disait rien. Sûrement incapable de dire quoi que ce soit.

-Je n'aime pas que cette image idéalisée de toi. Si tu n'avais pas été Ladybug, je l'aurais abandonnée pour toi. C'est vrai, je suis d'abord tombé amoureux de ton courage, de ta force, de ta loyauté. Puis je suis tombé amoureux de ta douceur, de ta bonté, de ton optimisme. J'aime Ladybug comme j'aime Marinette.

Une larme coula sur la joue de Ladybug, mais ses lèvres s'étirèrent en un sourire incrédule.

-Tu sais, continua Chat Noir, tout à l'heure je suis passé près de chez toi, et j'ai failli aller te voir pour me faire pardonner, te dire que j'étais Chat Noir, et que je t'aimais, plus que tout, plus que Ladybug. Tu comprends, ça? Je t'aime, Marinette, j'aurais renoncé à Ladybug pour toi.

Chat Noir se taisait, il avait peur qu'elle se moque de lui, de sa naïveté, qu'elle lui fasse des reproches.
Mais Ladybug l'étonna, encore.

-J-Je t'aime aussi, idiot de chat. Renifla-t-elle avant de se jeter dans ses bras, le serrant de toutes ses forces.

Chat Noir n'hésita pas une seconde et lui rendit son étreinte, une main serrant son dos, l'autre caressant ses cheveux.
Elle l'aimait. Elle l'aimait et elle voulait toujours être avec lui. Elle ne lui en voulait pas. Chat Noir était définitivement l'homme le plus heureux du monde.
Il ne comprenait toujours pas comment il avait eu autant de chance.
Et pourtant, Marinette et Ladybug n'étaient qu'une seule et unique personne.
Et cette personne l'aimait.

Après dix seconde ou dix heures, Chat Noir n'aurait su le dire, elle releva la tête vers lui.

-Ça fait longtemps que tu es au courant?
-Non, pas du tout, c'est seulement quand tu as dit que celui qui avait décliné tes sentiments était un modèle assez connu, j'ai compris par moi même.
-Oh.

Un petit silence s'installa, puis Ladybug prit à nouveau la parole.

-Je n'en reviens pas qu'on s'est aimé pendant tant d'années sans rien oser faire.

-Comment ça, "on"? Souffla Chat Noir d'un air faussement outré. Je te signale que je crie mon amour pour toi depuis notre rencontre pour le moins chat-virante!
-Oui, c'est vrai que si j'avais osé... Attends. Tu as fait un jeu de mots.
-J'ai fait un jeu de mot. Répéta-t-il avec un sourire taquin.
-Tu ne peux tout simplement pas t'en empêcher, n'est ce pas?
-Je ne peux pas m'en empêcher.
-Tu vas répéter tout ce que je dis?

Chat Noir afficha un air malicieux.

-Je vais répéter tout ce que tu dis.

-Alors... Tu es beaucoup trop borné. Continua Ladybug en plissant les yeux, amusée.
-Je suis beaucoup trop borné.
-Mais tu es adorable.
-Mais je suis adorable.
-Et...

Ladybug rougit.

-Et...? Continua Chat Noir avec un sourire goguenard.
-J'ai très, très envie de t'embrasser.

Chat Noir se mit à rougir à son tour. Puis, sans rien dire, il entoura le visage de Ladybug, Marinette, la femme de sa vie, de ses mains.
Il rapprocha son visage à quelques millimètres du sien, essayant de ne pas rougir autant qu'elle.

-Tu ne le veux pas autant que moi, Buginette.

Et c'est à ce moment précis, à trois cents vingt quatre mètres du sol, en équilibre sur une poutre de fer, qu'Adrien et Marinette partagèrent le plus beau moment de leur vie.

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Nda : Voilà, cette petite histoire est officiellement terminée!
C'est la première fois que je plonge dans les histoires romantiques, c'était assez spécial d'écrire ce genre de scènes... 

Est-ce que ça vous à plu ?

A la prochaine !

PS : Merci à Neige d'avoir autant commenté, à nous deux on a réussi à mettre 120 commentaires sur le premier chapitre ! Je ne sais pas si je dois être amusée ou choquée... !