CHAPITRE 3 : Le match et la chute

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{NDA : Voilà le chapitre 3 ^^ avec en média la musique avec laquelle j'ai corrigé ce chapitre et la figure de Tess ;)

Bonne lecture !!}

Cette rencontre m'occupa l'esprit tout l'après-midi. Je ne cessais de me demander qui était ce gars bizarre et d'où il connaissait mes parents. Je décidai finalement de prendre une douche pour remettre de l'ordre dans mes idées.

Lorsque je gagnai la salle de bains, mon reflet dans le miroir me parvint. J'examinai un instant cette jeune fille aux cheveux blonds ondulés cascadant jusqu'à sa taille, tels des épis de blé au soleil, ses yeux d'un bleu profond parsemés de plusieurs nuances mauves, sa peau fine, presque diaphane, ses formes harmonieuses, ses longues jambes -on dirait deux baguettes crues... Mais la plupart du temps, les gens ne m'aiment que pour être populaire ou avoir le privilège de passer parmi les premiers à la cafétéria... J'aimerais que tout ça change, que l'on commence à m'apprécier pour ce que je suis, pour ma personnalité, même si, pour être honnête, quelques fois j'ai du mal à me cerner moi-même.

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Après ma douche, bien détendue, je résolus de tout faire pour retrouver ce garçon. Coûte que coûte. Ça me perturbait toujours autant qu'il ait pu connaître mes parents alors qu'il doit avoir quasiment le même âge que moi...

Je choisis de me plonger dans un de mes livres pour passer le temps. J'adore lire. Je dirais que ma vision de la vie se base sur mes livres.

[Ellipse]

Seulement lorsque j'eus fini mon livre, je songeai au match de ce soir.

Oh My Goood !!! Je bondis de mon pouf, manquant de manger le sol, pour voir la pendule du couloir. Il est 18h27 !! La principale nous avait dit d'être sur place à 19h00 tapantes... Oh je sens que je vais morfler moi... Je dois me bouger. Je passai par-dessus ma tête un sweat-shirt gris et enfilai un jean quelconque, glissai mes pieds dans mes baskets, dévalai les escaliers, sortis de chez moi et me mis à courir.

Mon équipe m'attend et je n'ai pas le droit de la décevoir !

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Lorsque j'arrivai sur le parking du lycée, toute essoufflée et les poumons près d'éclater, j'eus pour la troisième fois de la journée, ce pressentiment de mes deux. Je secouai ma tête, tentant de remettre de l'ordre dans mes idées, poussai la grille d'entrée et me ruai vers les vestiaires. J'enfilai ma tenue, mes chaussures de cheerleading, brossai mes cheveux avec ma brosse de secours cachée dans mon casier et les nouai en une queue de cheval haute à l'aide d'un ruban en nœud papillon blanc. J'étais désormais prête, parée des couleurs du lycée, toute en noir, blanc et rouge. Je refermai mon casier où j'avais rangé mes affaires et me précipitai sur le terrain de football pour rejoindre les autres cheerleaders.

J'étais tellement préoccupée par ce qui m'était arrivé que j'avais complètement oublié que Tobias jouait ce soir !

Le match commence et notre numéro aussi par la même occasion.

[Ellipse d'une heure de match]

Nous sommes en train d'effectuer la "pyramide-étoile" {NDA : en média} pour la victoire de notre lycée 6-4 !! Moi étant la capitaine, mes coéquipières me hissent jusqu'en haut. Parvenue au sommet, je me mis debout et exécutai ma figure. D'en haut, je remarquai l'expression de Tobias. Il avait l'air inquiet et en même temps résigné. Je n'y prêtai pas trop attention, je me concentrais sur ma figure...

Soudain, le tonnerre retentit et la foudre frappa.

Tout le monde avait l'air de hurler, mais je n'entendais plus rien.

Mon corps se raidit sous l'effet de la décharge et je basculai dans les ténèbres.

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J'ouvris brutalement les yeux.

Une lumière blanche et agressive filtra entre mes cils. Je regardai autour et réalisai que j'étais dans une chambre d'hôpital.

Et en un battement de cœur, tout me revint en mémoire.

Le match, la figure, la foudre, la chute...

Mais...

Je ne sens aucune douleur.

Impossible, avec la chute que j'ai fait, je me suis forcément brisé quelque chose. Je devais être sous l'effet de puissants calmants.

Je m'étirai pour vérifier. Aucun élancement, aucune douleur.

Rien.

Je tournai la tête -enroulée de bandages- et vis Tante Elena qui dormait paisiblement sur une chaise à mes côtés. La connaissant, elle avait dû me veiller quasiment toute la nuit avant de sombrer, complètement épuisée.

Je l'appelai doucement, ce qui eut pour résultat de lui faire frôler la crise cardiaque. Elle sursauta violemment et regarda vivement autour d'elle, complètement perdue. Puis elle me vit réveillée et éclata en sanglots.

_Oh mon poussin... dès que la principale m'a appelé pour me prévenir de ce qui t'était arrivé, j'ai fait aussi vite que j'ai pu... Quand je pense que tes parents...

Elle redoubla de sanglots.

Je l'écoutai beaucoup plus sérieusement maintenant. Nous ne parlions jamais de mes parents. Jamais. Tante Elena détestait ça.

_Quel rapport avec papa et maman ? Tante Elena, tu m'avais expliqué qu'ils étaient... partis... dans cet accident...

Je m'interrompis. Les oreilles de Tante Elena venaient de s'empourprer.

Les prochains mots qu'elle prononcerait seraient des mensonges.

_Tess... chérie, je pense qu'il n'est pas bon de te parler de tes parents maintenant...

_Mais pourquoi ?! explosai-je. Je veux savoir ! J'en ai besoin ! Pourquoi me mettre à l'écart de cette manière ? J'ai 16 ans, je suis capable d'encaisser n'importe quoi !

Tante Elena écarquilla grand ses yeux verts, regarda avec affolement autour d'elle, puis se leva précipitamment et sortit de la chambre.

_TANTE ELENAAA !! hurlai-je.

Je voulus la suivre, mais j'étais comme clouée à ce foutu lit. Je me débarrassai de tout ce qui m'encombrait, genre perfusions, piqûres -beerk, je hais les piqûres, qui a osé me coller ce truc !- retirai ma bonbonne à oxygène, sautai du lit, avant de beuguer sur la feuille au pied de ce dernier. J'haussai les sourcils devant tant de séquelles suite à ma chute. Évidemment, ces stupides moniteurs d'hôpital se mirent à émettre une série de bips stridents, comme ils ne captaient plus aucun signe de vie. Un médecin et deux infirmières accoururent dans la chambre. En me voyant debout, ils se figèrent sur place. En même temps, d'après la feuille d'état, j'étais censée souffrir d'une commotion cérébrale, plus un traumatisme crânien, ajoutez à ça une fracture définitive du genou droit, sans compter que je devais encore être dans le coma à cette heure-ci et j'en passe... je les comprends les pauvres.

Toujours en robe de chambre de l'hôpital -c'est-à-dire nue dans le dos- je profitai de leur stupeur pour sortir et me lancer à la poursuite de ma tante.

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