Feliciano fut tout de suite ravi de la chaleur qui émanait du feu de cheminée quand il passa la porte d'entrée. Il faut aussi ravi de voir que papy Roma et Antonio était trop occupés à parler à table... Peut être que papy ne remarquerai pas qu'il soit rentré si tard. Feliciano posa son panier sur une petite table et s'empressa de s'asseoir avec Lovino sur le canapé à côté des escaliers. C'était le meilleur endroit pour écouter discrètement une conversation. Lovino le fixa du coin de l'œil.
"- Tu rentres tard," dit-il calmement. "Encore."
Feliciano regarda ses pieds.
"- Et bien, c'était un agréable après-midi, j'ai profité de la ballade.
- Agréable ?" Demanda Lovino d'un ton douteux. "Mais il faisait putain de froid aujourd'hui."
Feliciano se décala, effrayé.
"- J'aime le froid."
Lovino plissa les yeux.
"- Non, c'est faux." Feliciano joua avec un bouton. "Et où sont les courses ? Tu étais censé aller au marché, non ?"
Feliciano garda ses yeux rivés au sol. La dernière chose dont il ait besoin était que Lovino se méfie encore plus.
"- C'est vrai, mais je... euh... j'ai été occupé.
- Occupé ?" Lovino était méfiant. "A faire quoi ?
- Cueillir des fleurs." Feliciano lança un coup d'œil vers papy Roma et Antonio, mais ils étaient en pleine conversation.
"- Ça fait trois jours de suite que tu manque le marché. Je ne suis pas stupide, Feliciano, je sais qu'il y a quelque chose."
Feliciano leva son regard vers les mains de Lovino, puis le regarda avec une certaine malice dans le regard.
"- Je vois que tu ne portes pas ta bague." Lovino plissa les yeux, mais ne répondit pas.
"- ... le quatrième bombardement impliquant des civils le mois dernier," les paroles d'Antonio captèrent son attention. "Ces raid décollent de la base allemande la plus proche, c'est pourquoi la mission des américains est vital pour nous. C'est évident que les allemands sont en train de changer leur idée de contre-attaque face aux anglais. La nuit dernière, leurs Heinkels ont tués une centaine de civils."
Feliciano sentit son corps se geler et son esprit s'engourdir. Ses mains serrèrent le bord du canapé. Une sensation de nausée glaciale s'installa dans son estomac.
"- Qu'est-ce qu'un Heinkel ?" Demanda-t-il à voix haute.
Le silence prit place dans la pièce et Antonio, papy Roma et Lovino le fixèrent. Antonio lança un regard inquiet vers Roma, qui acquiesça.
"- C'est un avion allemand," expliqua-t-il. "Un bombardier.
- Alors, les Heinkels bombardent les personnes ? Et non les Miss Schmitt ?"
Feliciano ne réfléchissait jamais avant de parlé. Il voulait juste savoir si Ludwig n'était pas impliqué. C'était impossible que Ludwig soit impliqué.
"- Les quoi ?" Demanda Antonio. "Les... Messerschmitts ? C'est ce que tu veux dire ?
- Oui. Les Messerschmitts BF 109."Un silence empreint de surprise s'installa. Lovino le brisa.
"- Putain, comment tu sais ce qu'est un Messerschmitt, Feliciano ?
- Je... euh..." Papy Roma, Antonio et Lovino le dévisagèrent avec une expression confuse. Feliciano ne pouvait pas les blâmer - il n'avait jamais montré le moindre intérêt pour ce genre de conversation. "Je l'ai juste entendu quelque part.
- Les Messerschmitts sont des avions de combats," fit Antonio. "Ce ne sont pas des bombardiers. Ils attaque uniquement des autres pilotes.
- Pas les civils ?
- Non." Le sentiment qui parcourait la poitrine de Feliciano fut un comme un énorme soulagement. Il ria presque. Mais Antonio continua. "Cependant... c'est possible que les Messerschmitts escortent les Heinkels, surtout que maintenant la contre-attaque britannique s'est affaiblie.
- Hmm. Ça risque d'être un problème pour les américains," dit Roma pensivement.
"- Oui, exactement," renchérit Antonio, qui commença à s'inquiéter. Feliciano le fixa nerveusement. Le sentiment de soulagement fut rapidement remplacé par une nausée. "C'est vraiment quelque chose que nous devons surveiller. Où as-tu entendu les personnes parlés de Messerschmitts, Feliciano ?"
Oh non. Feliciano s'engourdit. Il les fixa avec des yeux vides, la panique prenant place dans sa poitrine.
"- Je ne m'en souviens pas," murmura-t-il finalement. Il se remit vite à parler. "Et je... je me demandais... est-ce qu'ils, les allemands, est-ce qu'ils essayaient de tuer des civils ? Est-ce qu'ils essayer de le faire ? Ç'aurait pu être une erreur, vous ne croyez pas ? Je suis presque sûr que c'était une erreur." Maintenant, tout le monde le regardait comme s'il était devenu fou.
"- Est-ce que ça change quelque chose ?" Demanda Lovino sur un ton agressif.
"- Je demandais juste.
- On dirait que leur cible était une usine de munitions," dit Antonio. "Mais bien sûr, ils devaient savoir que des pertes civils étaient inévitables.
- Mais ils n'ont pas fait exprès ?" Questionna Feliciano, désespéré. "Ils n'ont pas tuer délibérément des personnes innocentes ? Pourquoi feraient-ils... pourquoi feraient-ils ça, ça n'a aucun sens, n'est-ce pas ?
- Pour eux, ça avait du sens durant la Bataille d'Angleterre." Lovino avait un ton à la fois remplit d'écœurement et d'accusation. "Jamais entendu parler de "bombardements de terreur" ? Demande à Antonio à propos de Guernica."
Feliciano ne savait pas de quoi Lovino était en train de parler. Il ne voulait pas savoir. Tout ce qu'il savait, c'est qu'ils parlaient de la faction de Ludwig. Du peuple de Ludwig qui avait fait ces choses. Feliciano secoua la tête.
"- Je ne... Je ne compr...
- Nous ne savons pas toujours ce que les allemands..." commença Antonio.
"- C'en est assez," fit brusquement Roma. Il regarda Antonio et parla doucement. "Ce genre de conversation le perturbe facilement."
Feliciano ne savait pas ce qui le mettait le plus en colère - le fait que papy Roma le traite encore comme un enfant, ou bien parce qu'il avait raison cette fois.
"- Je voulais juste savoir...
- Tout va bien, Feli," commença Roma calmement. "Ne t'embrouille pas. Tu n'as pas besoin d'écouter ça. En fait, je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu le fasses."
Ses mains se serrèrent en poings. Tout ce à quoi il pensait était Ludwig... Ludwig qui était si noble, si bon...
"- Non, je veux écouter, je...
- Non," l'interrompit Roma. Puis il sourit gentiment. "Regarde, tu es fatigué, Feli. Tu as pris des photos aujourd'hui ?"
Son estomac se serra avant de réaliser que papy Roma ne pouvait pas savoir à propos des photos.
"- Quelques unes.
- Pourquoi n'irais tu pas les développées, ensuite nous écouterons la radio avant de faire à manger."
Feliciano acquiesça à contrecœur. Il n'avait rien d'autre à faire. Ils n'allaient certainement pas le laisser écouter la fin de la conversation. Il chercha l'appareil photo dans son panier et se dirigea vers la pièce d'à côté, entendant des voix derrière lui.
"- Il va bien ?
- C'est à cause des pertes humaines, ça le perturbe.
- Je comprends, mais je pense que tu devrais lui demander où est-ce qu'il a entendu parler des Messerschmitts, Roma. La moindre information est vital maintenant
- Je lui demanderai," fit Lovino.
Feliciano attrapa une lanterne et descendit dans la cave. Il ne voulait pas en entendre plus.
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Auf Wiedersehen, Sweetheart
Fanfiction[AU] Seconde guerre mondiale, Italie. Feliciano Vargas est un membre passionné, mais quelque peu peureux, de la résistance italienne. Tomber amoureux d'un pilote de chasse allemand était la dernière chose à laquelle il s'attendait ... et cela mènera...