Jeu de chat (yaoi)

Chapitre 25

Pas dormir... Pas dormir... Non faut pas que je m'endorme ! Cette cérémonie durait des heures... J'avais envie de tuer la mariée ! Mon livre étant fini depuis un moment, j'étais obligé de la regarder. Mais de petits tapotements sur l'épaule me firent sortir de mes pensées.

Yūutsuna... Regarde la tête du prêtre, chuchota Ritsu en mordillant sa lèvre.

Oui et bein ?

Il a l'air de s'ennuyer lui aussi...

C'est voir ces deux faces de truites qui l'ennuie. On dirait des poissons.

J'ai faim...

Va falloir que tu patientes.

Il prit discrètement ma main et passa ses doigts entre les miens. Je serrai sa main et la caressa. Cela eu pour effet de le calmer. Après un temps in-ter-mi-na-ble, la cérémonie fut enfin fini ! Ça y est mon cousin est marié à la fille des trottoirs ! Enfin on put se tirer de cette église ! Une fois arrivé dehors, nous vîmes qu'une voiture nous attendait. Nous montâmes à bord et le chauffeur nous ramena chez mon demi-frère. Là les majordomes nous emmenèrent dans la salle de réception.

Yūutsuna, ta traînée ne va pas dormir ? Il est tard les animaux dorment beaucoup !

Wasaki, le fils à papa ne va pas dormir ? Il doit être fatigué de jouer les bons fils !

Il me lança un glacial regard et parti voir notre père accompagné de sa mère. On nous fit installer à nos places et on se retrouva à la table des mariés ! Une fois assis, les mariés vinrent eux aussi s'installer... En face de nous ! Quelle face de truie cette catin ! Wasaki vint s'asseoir avec notre mère et sa mère.

Le repas lancé après le beau discours du jeune marié à sa femme, l'ambiance devint tendu. Personne ne parlait à notre table. Tous lançait des regards de dégoût à Ritsu. Celui-ci essaya de faire mine de rien et mangea tranquillement.

Dit Yūutsuna, tu comptes te trouver une femme au lieu de t'amuser avec des pouffes ? me demanda mon cousin en cessant de manger.

Quand je vois avec quoi tu t'es marié...

Elle est bien mieux que cet animal qui joue les traînées. Tu l'as trouvé où d'ailleurs ?

Sans doute dans un bar pour tafioles comme lui, répondit Wasaki-san en donnant une claque derrière le crâne de Ritsu, hein petite catin. Tu demandes combien pour passer la nuit avec lui ?

Enlève tes mains de lui ! Tiens enfin le dessert !

Regardez-moi ça... Il a pas les mêmes oreilles que nous. Et cette queue te sert à quoi ? À exciter tes clients ?

Nya !

Oh il miaule ! Trop kawaii ! s'exclama la pouffe en venant à lui et lui tendant une fraise, tiens mange !

Nya !

Mange sale bête ! T'as pas envie d'être punis quand même ?

Ritsu paniqua et ouvrit la bouche. Elle lui donna plusieurs fraises avant de se rasseoir. Bientôt, Ritsu devint l'attraction de la table, puis de la fête. Gavé comme une oie, il ne pouvait refuser ce qu'on lui forçait de manger ou de boire. Il était terrorisé, sans doute ivre et à moitié malade. Cela dura jusqu'aux alentours de 23h.
Le repas terminé, on put retourner dans nos chambres. Mais Wasaki me tenu la grappe un moment. Jusque vers 23h30. Quand Enfin, je pus aller rejoindre Ritsu, j'entendis des miaulements et des bruits venant de ma chambre. J'ouvris alors la porte et vit l'effroi.

R... MAIS LÂCHEZ-LE !

Quoi la pute t'es réservée ? Viens te la faire avec nous. Un de plus un de moins...

ENLEVEZ VOS SALES MAINS DE LUI !

Je saisis un des hommes sur Ritsu et lui flanqua une bonne droite. Deux invités, passant dans le couloir, vinrent m'aider à virer les trois personnes et les ramenèrent dans leur chambre. À moitié déshabillé, Ritsu était plus pâle que pâle et pleurait. Je partis dans la salle de bain et mouilla une serviette avant de revenir vers lui. Je verrouillai la porte et m'assis en tailleur sur le lit. Je tapotai son front avec la serviette et caressa son ventre de mon autre main.

Chut... Chuut je suis là Ritsu... Ça va aller, je te le promet.

P... Par...tir...

Pardon Ritsu ?

Partir... Snifff...

On partira demain matin le plus tôt possible.

M... Maintenant...

Laisse-moi un peu dormir avant... Eh, ne pleure plus je suis ici...

Je veux rentrer nya ! Je veux rentrer... Me laisse pas ici... Je veux partir de là sniff...

... Laisse-moi le temps de fermer les valises Ritsu.

Merci...

Il sécha ses larmes pendant que je rangeais nos vêtements dans les valises. Nous partîmes lorsqu'il fût un peu calmé. Les couloirs étaient désert, tous s'amusaient dehors ou était couché. Arrivé à la voiture, je mis les valises dans le coffre et démarra. Ritsu s'endormit sur le chemin, alors je m'arrêtai sur une aire de repos et m'endormis à mon tour. Je repris la route vers 4h00.

Hmm... On est pas arrivé Yūutsuna ?

Je me suis arrêté pour dormir un peu. Il nous reste une heure de route si tu veux savoir.

On pourra prendre des croissants ? Envie de croissant.

Après que tu sois allé chez le gynécologue et qu'on soit allé prendre nos billets pour Paris.

Ah tu étais sérieux !?

Bah bien-sûr ! Pourquoi ne le serais-je pas ?!

Ça coûte cher...

Eh Ritsu... Demande juste et tu l'as, d'accord ? Tu l'as amplement mérité après tout ce temps.

Il acquiesça et se mit à regarder la pluie tomber. Il posa sa queue sur mes jambes et s'endormit quelques minutes après. Voyant qu'il n'était pas pressé, je ralentis et mit la radio en route. Histoire d'écouter les nouvelles.