Précédemment...
– Salut, le saluai-je en enlevant mes escarpins et mon manteau.
Il se contenta de hocher la tête. Ma fierté pris un coup mais je ne me laissais pas démonter pour autant.
– Alors, ta journée ? Continuai-je.
– Anna il faut que nous parlions, dit-il peu assuré.
****
PDV Anna
J'avais un mauvais pressentiment dès lors.
– Je t'écoute, dis-je doucement.
– On ne peut plus continuer comme ça. Regarde nous, on ne peut pas faire semblant encore longtemps. Notre relation va à la dérive. On se fait plus de mal que de bien. On est même plus foutu d'avoir une conversation normale. Je n'ai pas envie de te perdre plus de temps. Il est temps de se quitter.
Au début, je croyais que j'avais mal entendu, ou que j'étais dans un monde parallèle, mais son regard insistant sur moi suffi à me prouver le contraire. J'étais dans le déni le plus total. J'étais sous le choc. Mes battements de cœur étaient irréguliers et j'avais l'impression que la température de la pièce avait augmenté de façon exponentielle. J'avais un mal de tête horrible. Je paniquais. Vite. Il fallait que je fasse quelque chose, sinon j'allais étouffer. Ma respiration était saccadée. Je sortis mon bronchodilatateur de mon sac et inhalai de grandes bouffées d'air. Une fois que mon rythme cardiaque et ma respiration avaient repris un semblant de normalité, je levai les yeux vers Jacob.
– J'espère que tu te fous de ma gueule là, dis-je accompagné d'un rire jaune.
– Anna, reprit-il plus sèchement, je ne veux plus de cette relation. Je n'ai jamais été si sérieux, crois moi, dit-il en me regardant droit dans les yeux.
– Qu'est-ce qui t'arrive Jace ?
– Il m'arrive que j'en ai marre de toi. Ne comprends-tu pas ? Je ne veux plus de toi.
Jamais personne ne m'avait fait autant de mal, seulement avec des mots. Je me sentais chosifiée, humiliée, ridiculisée. Ses mots ne cessaient de tourner en boucle dans mon esprit. Je ne veux plus de toi.
Je me levai, pris mon sac à main et mon manteau, puis enfilai mes chaussures et sortis. J'étouffais littéralement. Les larmes coulaient à flot, sans jamais plus s'arrêter. Je rejoignis ma voiture en courant et manquai de m'écrouler au passage. Lorsque j'entrai dans l'habitacle de ma voiture, je démarrai sans me faire prier.
Je roulais sans but fixe. Je n'avais aucune idée de l'endroit où j'allais, mais à cet instant précis, j'en avais sincèrement rien à foutre. Ça doit faire plus d'une heure que je roulais. Il faisait déjà nuit. Ma vue était encore brouillé par les larmes qui elles, n'avaient pas arrêter de couler depuis que j'avais quitté l'appartement. Je ne comprenais rien du tout. J'ai l'impression d'avoir manqué une dizaine d'épisodes dans ma propre relation. Cette phrase qu'il a prononcé avant qu'on ne se quitte ne me sortait plus de la tête, prenant un malin plaisir à me torturer encore plus. Je ne veux plus de toi. Je continuais de rouler quand soudainement, je perdis le contrôle. J'essayais de freiner en vain. Je paniquais, je pleurais et j'étais fatiguée. Je me heurtait alors contre un arbre, puis plus rien. C'était le noir total.
PDV Jacob
Je suis un imbécile, un putain de connard, un enfoiré. Je le sais. Je n'ai jamais vu autant de douleur dans son regard. Ça me tue de savoir que c'est de ma faute. Je voulais tellement que les choses se passent autrement entre elle et moi. Je n'ai jamais aimé personne comme je l'aime elle. J'ai besoin d'elle comme de l'air que je respire mais je n'ai pas eu d'autres choix.
*****
PDV Chloé
Je ne m'arrêtais pas de sangloter. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Anna n'est pas du genre à se laisser distraire lorsqu'elle était au volant, au contraire. C'était plus mon genre de faire la folle au volant. Il s'était incontestablement passé quelque chose. Ça va bientôt faire deux heures que je suis dans la salle d'attente du Mercy Hospital, à attendre une quelconque nouvelle venant des médecins, mais rien. On aurait dit qu'ils semblaient tous nous éviter. Quand les urgences m'ont appelée, j'étais avec Jayden. Je n'ai pas hésité à le planter tellement j'étais paniquée. Heureusement qu'il a eu l'amabilité de me déposer ici, sinon, je ne sais pas comment j'aurais pu conduire dans cet état. Roselyn, la mère d'Anna, quant à elle était dans un état pire encore que le mien. Elle avait les yeux si gros et rouges qu'on aurait dit qu'elle pleure depuis une décennie. Son père, Ben, était là lui aussi, ainsi que Maria, son ancienne nourrice et gouvernante de ses parents. Tous ses proches étaient là. Sauf Jace. Il me paru alors évident qu'il y était pour quelque chose.
Lorsqu'un médecin décida enfin qu'il était temps qu'on ait des nouvelles, nous nous levâmes tous les quatre machinalement.
– Il vaudrait mieux que je vous dise les choses telles qu'elles sont. Mademoiselle Simmons est dans un état grave. Elle est actuellement dans un coma artificiel que nous avons été obligé de provoquer, dit le docteur l'air véritablement désolé.
– Comment ça obligé de provoquer docteur ? S'empressa de demander Roselyn.
Il prit un petit moment avant de répondre.
– Son état se dégrade et son rythme cardiaque régresse avec le temps. Nous allons lui faire une opération et si elle se passe bien, nous pourrons alors avoir de l'espoir. Mais pour le moment, je ne peux vous illusionner.
J'étais effondrée. Ma meilleure amie, avec qui j'étais il y a à peine quelques heures plus tôt, était presque morte. La seule chose qui la maintenait en vie était ce coma artificiel dans lequel elle était plongée.
Je pleurais toutes les larmes de mon corps. J'ai envie de retrouver Jacob, de le frapper. C'est le seul responsable de l'état dans lequel se trouve Anna. Je voulais tout envoyer balader, mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais abandonner ses parents qui étaient déjà au fond du goufre. Je ne pouvais pas abandonner ma sœur. Il fallait que je me batte avec eux. On va traverser toute cette période ensemble et Anna nous reviendra très bientôt.
– Quand se fera l'opération docteur ? Demandai-je avec le peu de force qu'il me restait.
– Demain à la première heure, répondit-il spontanément.
J'hochai la tête et le docteur s'en alla après nous avoir fait savoir qu'il nous informerait de l'évolution d'Anna et qu'il fallait que nous allions nous reposer.
Roselyn n'arrêtait cependant pas de sangloter. J'essayais du mieux que je pouvais de la calmer. Nous sortîmes tous les quatre de l'hôpital et ils me déposèrent chez moi avant de rejoindre leur demeure.
Il y avait cependant un truc sur lequel je n'arrivais pas à mettre le doigt. Jacob. Où est-il ? Pourquoi n'était-il pas là ? Je l'ai appelé des tas de fois mais c'était à chaque fois sa messagerie. Cet imbécile devait me dire ce qu'il avait fait à ma Anna.
*****
Pourquoi cette réaction aussi disproportionnée de la part de Jacob ? À votre avis, que se passe-t-il ? Aurait-il trouvé mieux ailleurs ?
Et Anna ? Que pensez-vous de son état ? Pensez-vous qu'elle va s'en remettre ? N'hésitez pas à commenter.
Je vous fais des bisous 😘
Mon Instagram : etoile_doree
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Unconditionnally
RomanceIl est entré dans mon coeur par effraction. Il me l'a pris sans en demander la permission...