La peinture attend son pinceau pour s'étaler sur la toile blanche. Elle se jette dessus, écrase le bleu, dessine des courbes sur le papier granuleux. Attend.
Elle nage devant moi, sans bruit, s'écrase sur un rocher, s'enfuit. Elle brille sous la lumière de la lune. Elle reflète du bleu par sa grandeur, mais au fond elle est transparente.
Le tissu se frotte contre mon corps, longe mes jambes et tombe par terre. Le miroir reflète un corps. Je l'apprécie. Je le veux, mais il ne m'a pas été donner à la naissance.
Le bruit envahit la pièce, percute le mur et s'étale. Je le percute, mon corps tremble, il me traverse. Je me lâche en libérant tous mes soucis.
Le verre se casse, une main tape son frère pour lui faire percuter le sol. Un autre se suicide en se brisant sur le carrelage. Elle me regarde avec peur, sa main rencontre ma joue avec tellement de violence, que je ne vois plus rien.
La vie. Ce fil que nous devons traverser. Un jour, le fil se casse et nous laisse tomber. Comment faire pour remonter? Au fond du trou, le noir nous envahit et la lueur de l'espoir trône au-dessus de nos têtes.
L'énergie s'évapore de son corps, elle se balade dans l'air. La chaleur danse maintenant avec elle, sur ce banc. La marguerite assiste au spectacle, tout comme le coquelicot assis à côté.
Elles tombent sur nos têtes. Les rayons nous balaient du regard. Les paillettes nous recouvrent, entièrement. Nous sommes d'un coup expulsés dans les airs, dans l'espace, dans l'univers. Nous recouvrons maintenant ce tableau noir.
Le silence règne. Le bateau vole au-dessus de moi, sur cet arc-en-ciel débordant de tristesse. Il y jette son assiette de bonheur sur cet ignoble sentiment.
Les lettres forment des mots, les mots forment des phrases, les phrases forment des textes, les textes forment des livres, les livres forment le bonheur, le bonheur forme l'espoir, l'espoir forme la vie.
La poussière me prend le nez, le balance dans le vide. 45 tours. Ces disques noirs étalés forment un ensemble. Aneka, chasing dreams, little lady.
Il est si vaste, si grand, si beau, si fort, si magnifique, si important, si fragile, si ... Il est précieux, mais un parasite le ronge et le plonge dans la terreur, la mort, la tristesse, la faiblesse. Il s'appelle bleu.
Tableau. Vague. Transgenre. Musique. Dispute. Philosophie. Nature. Etoiles. Dinguerie. Formation. Vintage. Terre. Mots.
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Aneka
PoetryLe ciel est bleu. L'amour existe. Le rouge s'appelle rouge. Je suis un être humain. Cette histoire doit-elle avoir du sens? Non. En a t-elle? A vous d'en juger. Appelons ça une histoire? Que dire... Je n'en sais rien. J'aime la moutarde, les coqueli...