désinvolture

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Ça y est. Ils se sont enfin arrêtés. Ils viennent ici, parfois. Il y a une atmosphère bizarre qui y règne. Un mélange d'ondes positives et d'trucs un peu effrayants. C'est l'genre d'endroit où tu te sens bien, mais où il y a comme un goût d'adrénaline.

C'est un ancien terrain de paint-ball, abandonné, transformé en squat par quelques gosses du coin. A côté, une usine, une sorte de grand entrepôt, elle aussi laissé à l'abandon. 

Adèle descend du guidon. Elle a un peu mal à l'arrière de sa cuisse, la route était plutôt cabossée, elle n'a pas pu éviter les accoups causés par le contact des roues et des trous sur le chemin.

Théo marche à côté de son vélo ; il monte la petite butée, se débarrasse du véhicule. Il l'abandonne dans un petit buisson tout à côté. 

Tout s'abandonne ici.

 Adèle, Théo, toi, moi,
notre âme.

Y'avait des pneus de camions par terre. C'est vachement gros, et ça rebondit. C'est pourquoi ils s'amusèrent à sauter de pneus en pneus. Ils riaient. Mais ils ne parlaient toujours pas. Et ils étaient, comme des enfants, ils vivaient.

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