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Ceci n'est pas un guide pour récupérer ton ex. Je suis le premier à dire non à une "deuxième chance". Mais le cerveau humain est traître comme lui seul, et bien évidemment quand c'est moi qui demande dite chance ça me contrarie qu'on me la refuse. Mais une millième? Oui, parce qu'une deuxième chance peut être accordée, mais une millième? Pour en arriver à ce nombre évidemment exagéré la relation doit être non seulement longue, mais compliqué et tordue comme peu d'autres. Cependant j'en suis arrivé, deux fois même. Non je m'en vante pas, bien au contraire. Mais ça fait de moi quelqu'un de plutôt bien placé pour en parler, car dans une des relations je refuse cette millième chance, alors que dans l'autre cas je prie pour une autre opportunité. Et je compte me concentrer sur cette dernière, en tout cas pour ce texte.
Bon, quoi dire que vous ne sachiez pas? L'Amour est toxique, cruel et d'un humour ignoble, capable de changer d'avis entre deux messages ou 10 secondes d'appel et de nous faire voir une personne là où elle n'est pas. Quel connard. Bref, rien de nouveau. Mais la majorité d'entre nous a besoin de ce con. Enfin pas de l'Amour en soit, mais de la personne où il se reflète (ou des personnes; encore une de ses vieilles blagues). Le problème c'est qu'il nous rend aveugles une fois amoureux, on ne sait plus ce qu'on fait. Parce que pour faire des câlins à l'autre ça va, rien d'exigeant, mais qui calcule ses mots à la lettre près pour ne pas créer de malentendus? (Si tu penses que toi tu le fais arrête de lire immédiatement, ce texte n'est pas pour toi) Certes on devrait tous le faire, mais ne confondez jamais le "je voudrais" et le "je veux": si on nous le demandait on irait tous chercher ce petit chat coincé dans l'arbre, mais on sait qu'on ne le ferait pas, que ce soit par vertige, allergie au chat ou je ne sais quelle excuse. Donc non, on réagit de façon naturelle, spontanée, sans réfléchir jour et nuit à notre prochaine phrase. Celle ci vexe/blesse/est mal comprise/ne doit surtout pas être redite? On en parle. Parce que putain faut parler, en couple ou seul (ouais seul, comme moi là tout de suite). Personne ne devine ce que pense l'autre; tu peux le/la connaître tout ce que tu veux, savoir qu'il/elle aime la couleur orange ne t'indique pas comment il/elle prend le fait que tu parles (trop? On ne peut pas le savoir, on ne s'en rend pas compte! PARLEZ!) de ton ex. Oui bon vous l'aurez deviné, la communication est essentielle pour détecter, comprendre et régler les problèmes d'un couple. Maintenant vous le savez. Moi je ne le savais pas quand il le fallait.
Et ce n'est pas une excuse, ça n'excuse rien, c'est censé être du bon sens parler putain on ne devine rien, ce qui semble évident pour quelques uns (privilégiés?) ne l'est pas pour d'autres et il faut leur dire, qu'est ce que j'en sais si ce parfum de glace te rappelle la couleur de cheveux de ton ex? (#truestory)
Et puis bon, après l'analyse du problème et sa résolution, vient le pardon. Je suis incapable de demander pardon. Je sais pas pourquoi. Je veux dire, je peux supplier pardon après casser un verre mais si je blesse psychologiquement ma copine je ne le fais pas. Des fois ça a été par pur orgueil, je ne le nie pas. D'autres je ne savais pas (PARLEZ). D'autres je ne la considérais plus ma copine. Et je pense ça à un lien avec le fait que l'on ne me pardonne pas. Enfin non, rectification: on me pardonne trop. Enfin j'en sais rien putain, jsuis arrivé à la millième chance, c'est bien un peu des deux non? "Disons je me fais pardonner quand c'est pas important, et on me le refuse quand ça compte vraiment" voilà une magnifique réflexion du cerveau de base, qui à part être absolument erronée insinue que les autres chances qu'on lui a accordé ne sont "pas importantes". Pitié ne pensez pas ça, ayez un peu de dignité. La patience, la capacité au pardon et la tolérance à la douleur (car s'il y a eu de deuxièmes chances c'est bien parce que ça s'est finit à un moment, et cette rupture est beaucoup trop souvent accompagnée, main dans la main, de douleurs atroces pour une deux parties minimum) ont des limites. Ça je pense que tout le monde peut comprendre, voir plus: on est dans le même cas, personne n'a de patience infinie, ni peut souffrir toute sa vie quand avec quelques mots il peut tout arrêter. Mais on est égoïstes. On ne veut pas le reconnaître. "Moi je ferais pas ça" on pense. Oui tu ferais ça connard, tu veux pas le reconnaître mais tu ferais ça voir pire. "Moi je mérite une deuxième chance" on se dit.
1. Il/elle n'est pas d'accord, donc cette phrase ne mène à rien.
2. Tu parles de toi même donc oui, parlant de là tu mérites une deuxième chance, un hélicoptère et une île privée.
Ce genre de raisonememnt m'effraient, mais pourtant on les fait tous, moi inclus: ne serait-ce qu'y penser, l'idée qui te frôle l'esprit...tous. Ça ne mène évidemment à rien (d'utile) de s'enfermer dans ces pensées, mais alors quoi penser? ...ne vous attendez pas à une réponse hein, je suis perdu moi aussi. Enfin, déjà s'interroger sur "même avec tout ce que j'ai appris de lui/d'elle (avec toutes ces "chances"...jusqu'à la millième) qu'est ce que j'ai fais de mal?". Il y en a qui demandent. Personnellement je ne conseille pas le suicide. Non vraiment, certes des fois l'autre personne (qui pensait aussi à ses erreurs) craque et dit ce qui aurait du se passer et surtout ce qui n'aurait pas du. Mais dans la majorité des cas si c'est toi qui se retrouve à lui demander ça à l autre partie c'est parce que c'est cette dernière qui a décidé de tout arrêter (qu'il aie eu raison ou pas) et qui a donc énormément de pouvoir sur toi. Lui demander ça c'est un suicide émotionnel, en dépendant de la personne elle peut soit "te foutre plus bas que terre" (expression très visuelle) ou te donner des envies meurtrières à propos d'une certaine 3ème personne. Bref, jamais. Oh et tuer quelqu'un ne réveille pas de sentiment amoureux. Pas amoureux en tout cas.
Conclusion? Ouais non, ceci pas une leçon ou quoi, enfait je vous utilise pour exprimer comment je me sens c'est tout. Encore le cerveau humain, qui par exemple m'a fait employer "nous" pendant presque tout le texte alors qu'en fait c'est "je" la bonne personne. C'est psychologique mais comme ça je me sens moins comme une merde, genre y'a des gens qui partagent cette sensation sous ce "nous". Et, vous aurez deviné, "vous" n'est autre que la personne a qui je demande cette millième chance, encore une fois sous l'anonymat d'un pronom histoire de ne pas avoir a l"affronter de face. Pure psychologie. Mais employée contre moi même. Mouais.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 17, 2017 ⏰

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~ Une millième chance ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant