La carte du maraudeur étalée devant lui, gage de sa tranquillité, et d'un lumos maxima, il avait éclaré une partie de la forêt.

Assis à même le sol, sur la terre sèche et granuleuse, Albus triturait ses mains, angoissé que l'on puisse le trouver.

Pour se rassurer, il murmura d'une voix tremblante :
Hominum Revelio.
À son grand soulagement, rien ne bougea.

Il était seul, définitivement seul.

Alors, prenant son courage à deux mains, concentré, il articula distinctement  la phrase qu'il avait aprise par coeur.

Alzarase Monitous.
Venez-à moi.

La tanière qui semblait jadis vide montra aussitôt de nombreux reptiles, aux nuances verdâtres. Ceux-ci s'avancèrent vers l'écolier.

Le jeune garçon, pris d'effroi, recula vivement, cherchant à toute vitesse une phrase de Fourchelang dans sa tête, mais rien ne lui venait.

Il n'y arrivait plus.

Alors, il saisit sa baguette, usa de l'impero en renvoyant les animaux dans leur nid.

Pour la première fois, il utilisait le sortilège impardonnable par nécessité, et non pour s'entraîner, et dieu sait que c'était différent.

En tout cas, c'est fois-ci, il en était certain. Il était un Fourchelang, et celon ses recherches dans divers livres et arbres généalogiques, cela était dû à la parenté avec le grand et glorieux Salazar Serpentard. Celui-ci était un des premiers dôté de ce don, voir le premier.

Albus était heureux d'être un de ses "élus". Il était très fier de son don. Certe, il n'avait pas réussi à repousser les reptiles, mais il les avait appelés.

Soudain, un craquement de branche se fit entendre. Pensant d'abord à un quelconque animal magique, le serpentard saisit sa baguette, et la pointa en direction du son. Puis, prenant brusquement conscience du danger qu'il courrait si on le voyait ici au beau milieu de la nuit, il éteignit la boule lumineuse qui flottait au dessus de sa tête et, à la simple clarté de la Lune, pleine ce soir-là, il examina de plus près la carte du maraudeur.

La majorité des élèves étaient dans leur dortoir. Cependant, quelques-uns, comme Lysander Scamander, préfette-en-chef, se baladait dans les couloirs. Cette-dernière faisait probablement sa ronde, puisqu'on la voyait parfois escorter des élèves plus jeunes, explorateurs clandestins et nocturnes du château, jusqu'à leurs dortoirs.

Ensuite, il se concentra sur sa position. Et, à sa grande surprise, à quelques mètres de lui, était inscrit un nom qui lui était inconnu.

Eossa Palmer.

En tout cas, cette personne, qui qu'elle soit, n'était pas professeure, se qui rassura un peu le garçon.

Mais qui était-ce alors ?

Une exploratrice nocturne, comme lui ? Ou bien un intrus qui se serait faufilé en douce dans le parc de Poudlard ?

Curieux, le brun se leva silencieusement et enfila la cape de son père, avant d'avancer à tâtons vers la femme qui devait se tenir à quelques pas de lui.

Sa main tremblait légèrement. Il était terriblement angoissé, mais Albus avait soif de découvertes, si bien que sa curiosité l'emportait souvent sur son bon sens.

Peut-être ressemblait-il finalement à son père ? Après tout, Harry aussi n'en a toujours fais qu'à sa tête.

Le vert et argent appréhendait beaucoup, redoutant ce qu'il allait découvrir derrière l'arbuste. Le coeur battant en chamade, il sursautait au moindre bruit.

Le fils Potter se raidit, et, la gorge sèche, saisit la branche qui cachait l'inconnue et la décala lentement.

Eossa Palmer



Hey !
Nouveau chapitre ^^

Maudit [A. POTTER]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant