Motel [OS Larry]

Partie 2

Le désert. À perte de vue. Le sable ocre et le ciel bleu. Ce paysage ponctué de touche blanche à case des arbres mort et resté ici fouettés par le sable et le vent du désert. La chaleur écrasante présente sur toute cette étendue. 

Alors que le soleil est à son apogée, la chaleur écrasante et qu'aucun signe de vie n'est en vue à des kilomètres à la ronde. La route tremble, le silence laisse place à un lourd grondement. Tout cela vient briser l'habituel paysage presque mort qui se trouve ici. Un bolide approche. 

Il est lancé à pleine vitesse, il fend le vent et la chaleur. Le son du moteur, rugissant, se rapproche rapidement, tel un tigre affamé. Le bolide approche, encore, encore et encore. Les cailloux sur la route se mettent à sautiller sur son passage et retrouvent le sable chaud des bas-côtés de la route. Le soleil qui essaye lui aussi d'assommer ce bolide et son conducteur avec ses rayons ne fait que de se refléter sur la carrosserie du bolide. Le paysage se reflète dans le carbone de la moto, la peinture noire renvoie elle aussi les rayons du soleil au sol comme un bouclier protecteur.

Il fend l'air et traverse le désert tel un félin en chasse. Il suit cette route que lui-même ne connaissait pas avant de s'engager dessus. Pour lui, cette route abandonnée n'est qu'une étape vers la liberté. Il la parcourt tel le bandit qu'il est, il ne se retourne pas et fixe l'horizon.

Son casque et ses gants lui permettent de continuer sa route à vive allure. Il est paré à fuir et rien ne l'en empêchera pas même la nature. Il continua de traverser ce petit bout de terre abandonnée qui lui donnait l'impression d'être seul sur terre, et d'être le premier à balayer cette route avec son bolide qui n'est finalement même pas le sien.

Et plus il avance et plus cette sensation de solitude perdure. Au fil de la route, il s'enfonce dans ce désert, fendant le silence et la chaleur, réveillant les renards du désert endormis dans leur terrier et ne laissant derrière lui qu'une odeur de goudron chauffé sous la chaleur de son bolide.

Il poursuit sa route rapidement sans s'arrêter presser de quitter cette fournaise. Son estomac commence à faire des siennes et depuis le temps qu'il n'a pas pris un repas convenable, il espère trouver un petit restaurant aussi abandonné que ce motel dans lequel il a passé sa dernière nuit. Ne repensons pas à cette dernière nuit... 

Ainsi, dans l'espoir de trouver de quoi remplir son ventre, il traverse cette route, aussi déserte soit-elle, lancé sur son bolide ne regardant pas sa vitesse. Seule son envie de liberté de fuite et aussi de manger le guidant à travers ce désert.

Cette route lui semble interminable, sans fin, mais quand il sent la chaleur diminuer et être moins accablante, il se dit qu'il touche au but, enfin. Il continue de rouler lancer dans foulé, passant prêt du panneau ''welcome to california''. Maintenant direction le sud, et il sera enfin libre. Passer la frontière sera un jeu d'enfant pour lui. Il doit juste traverser la Californie sans se faire avoir, ce qui peut être plus compliqué. Il doit être discret et efficace. Trouver un restaurant, manger et repartir, puis trouver un motel, dormir et repartir. Simple, discret et efficace.

Alors qu'il se rapproche de la civilisation, il voit au loin le fruit de son bonheur, un point noir à l'horizon, au bord de la route. Un restaurant, il en est sûr. Il sent d'ici l'odeur du steak bien cuit, le pain légèrement grillé, les frites en train de firent dans la friteuse. Il en a déjà l'eau à la bouche. Avec ces pensées, il accélère et plus il s'approche plus sa faim grandit. Il va manger, enfin ! En même temps, s'il avait pris un petit-déjeuner au motel ce matin avec Harry. Mais ne repensons pas à ce motel....

Alors qu'il s'approche rapidement, il ralentit, va sur le parking et gare son bolide devant une des fenêtres du restaurant. Le parking est vide. Le restaurant doit l'être aussi. Il descend de son engin et retire enfin son casque, ses cheveux tout aplati, il s'étire le dos et pousse un long soupir. Enfin sur ses pieds.