Chapitre 1- Face à la lumière interieure, c'est nos yeux qu'on plisse

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Coucou tout le monde !!!

Voici le premier chapitre d'Angie, ris ! Je le poste à la suite pour que vous compreniez un peu mieux le monde d'Angie, puisque le prologue est plus embrouillant qu'autre chose ^^ ! N'hésitez pas à me reprendre, à me dire quand ça ne va pas ou au contraire quand ça vous plaît, c'est toujours encourageant. Prochaine publication mercredi !

ENJOY !

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Du chocolat... Chocolat !
Je ne veux plus jamais rien voir d'autre que du chocolat. Et ce, jusqu'à la fin de ma maudite vie. J'ouvre ma troisième boîte depuis ce matin, en enfourne un sans prêter attention à la saveur et grimace en constatant que c'est à l'orange. J'ai horreur des fruits enrobés de cacao. Je le mastique tout de même, mes papilles devenues presque insensibles à la moindre saveur tant j'en ai ingurgité ces derniers jours.

Je me traîne ensuite jusqu'à mon nouveau quartier général, à savoir : mon lit. Mes draps n'ont pas été changés depuis une semaine, ce qui habituellement ne m'arriverait jamais. Je suis incapable de dire avec exactitude à quand remonte ma dernière douche et je suis presque certaine que si je m'observe dans un miroir, là maintenant, je porte encore les traces de mascaras sur mes joues rougies.

Le plaid enroulé autour des hanches, je me laisse tomber comme un poids lourd et fixe le plafond. Mes paupières se sont à peine closes que je l'entrevois à nouveau. Justin. Lorsque je les rouvre, mes cils sont humides. Je renifle disgracieusement, me redresse et allume la télévision. Je laisse défiler les films enregistrés sur mon disque dur et en choisis un au hasard. Entendre des voix m'aide à ne pas y penser.
Sur la table de nuit, mon téléphone sonne à nouveau. Si ce n'est pas Justin, c'est certainement Matthew. Et je refuse de parler à l'un ou à l'autre. Sans même y jeter un coup d'œil, je désactive la sonnerie.

Quand je repense aux dernières 72 heures de ma vie, l'envie subite de rire à gorge déployée ou de pleurer toutes les larmes de mon corps m'envahit. J'avais tout ! Tout pour réussir... Comment est-ce que celle-ci a pu basculer à ce point là ? En si peu de temps ?

Et voilà ! C'est reparti, il faut que je ressasse. Impossible de m'en empêcher...

Mais comment faire autrement ? Je ne peux pas me vanter d'avoir eu une vie facile, même si je n'ai pas été à plaindre non plus. J'ai dû travailler dur pour obtenir ces diplômes. Tout me souriait enfin. Le parfait petit ami, des amies présentes, ce job de rêve presque trop beau pour être vrai...

J'étais heureuse. Mais le bonheur est une entité fourbe qui se carapate dès qu'il en a l'occasion !

Lâche !

Je gémis en constatant que je suis encore en train de me tirer les cheveux. C'est peut-être une façon de me punir pour avoir encore tout fait foirer.

Foutu karma !

Mon téléphone vibre attirant mon attention sur l'arrivée d'un message. Avec prudence, comme si j'avais besoin d'un masque à gaz et d'une combinaison antiradiation pour manipuler mon cellulaire tant je redoute de voir son nom s'afficher, je le déverrouille et soupire de soulagement.

« Angie, tu fous quoi putain ? Impossible de te joindre depuis plus de trois jours, je flippe ! »

Sans attendre, et même si je n'ai pas fini d'hiberner, je compose le numéro de ma meilleure amie. Il est peut-être temps de lui donner des nouvelles. À peine une tonalité plus tard, sa voix explose dans le combinée.

Angie, c'est toi ? Putain, ça va ?
Non Caro, enfin oui, mais non ...

Je me racle la gorge. Quelle horreur ! On dirait un camionneur !

Angie, ris ! (Sous contrat d'édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant