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[...] Encore une journée sans réponses, prisonnière de cet endroit lugubre.
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Un vacarme assourdissant m'arracha à mon sommeil

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Un vacarme assourdissant m'arracha à mon sommeil. Aussitôt, mon cœur s'alarma et, en une fraction de seconde, j'étais debout.

Je titubais quelques instants, des points noirs flottants devant les yeux.

Il me semblait qu'il s'agissait de violents coups assénés contre le mur... venant de l'extérieur.
Lorsque je réalisai ceci, un mélange de sentiments confus s'empara de moi.

L'extérieur? Qui cela pouvait-il être? Que se passait-il?
Mi-excitée mi-apeurée, je pris mon courage à deux mains; cherchai à tâtons une bougie et une allumette puis, une fois suffisamment éclairée, je quittai la pièce à pas de loup.

Je traversai une série d'innombrables couloirs, tendant l'oreille dans le but de me rapprocher de l'endroit d'où provenaient ces sons.

C'était un véritable boucan, un calvaire pour les oreilles, pareil à un concert de tirs de mitraillettes.

Ça aurait du réveiller tout le monde... pourtant, à l'intérieur, personne. Les corridors étaient vides.
Décidément, je ne comprenais rien.

Soudain, j'aperçus Rayn, assis en tailleur face à un mur. Et, à la lueur des chandelles posées à ses côtés, je pus distinguer son regard, qui me frappa: il était terrifié.

J'accélérai pour le rejoindre. Il finit par remarquer ma présence et cela renforça l'intensité de ses yeux apeurés.

Il m'ordonna d'un ton mal assuré:

— Retourne dans ta chambre. Le plus vite possible! Tu n'as rien à faire ici!

C'est seulement là que je notifiai le poignard qu'il tenait fermement entre ses doigts, si fort que les phalanges de sa main gauche en devenaient blanches.

— Ça suffit, Rayn! m'emportai-je. Tu dois m'expliquer, maintenant. Tu n'as pas le choix.

Il posa un doigt sur sa bouche pour m'intimer le silence.

— Tais-toi! Ecoute, lança-t-il d'une voix brusque en m'indiquant le mur d'un petit geste du menton.

À contrecœur, je portai mon attention sur la façade de pierre.
Le bruit avait cessé. Nous attendîmes de longues secondes, au milieu d'un silence épais.

Tout à coup, une voix rauque nous parvint assez distinctement:

— Laissez, les gars, on remballe! On a ordre de pas brûler les murs, et on trouve pas l'entrée!

E R A L Y A  (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant