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Paris, lundi 6 juillet, 03:36.
Nous sommes arrivés. Le chemin s'est fait en silence, et uniquement avec la musique d'une radio diffusant du rap.
Ken tourne la clef dans la serrure et ouvre la porte. Il me fait entrer en première et ferme cette dernière derrière nous. Une odeur de tabac froid et d'alcool mélangée à celle de Ken emplit mes narines. Ken pose sa veste brusquement sur le canapé et commence à débarrasser les bouteilles d'alcool sur la table basse.
— Désolé, c'est un peu le bordel... On a fait un genre de before avant d'aller en boîte et j'ai pas eu le temps de ranger. Me dit-il.
Je ne répond pas, le contente juste d'un "hm" en guise de réponse.
— Tiens, pose tes affaires sur le canapé... Fais comme chez toi. R'ajoute-t-il.
Je m'exécute et m'assieds sagement sur le canapé en l'attendant.
— Tu veux quelque chose à boire ? Me demande-t-il, plus fort de la cuisine.
— Non, merci.
Je m'allume une cigarette et tire une latte que je recrache presque immédiatement. Je reçois la réponse d'Ana et lui répond immédiatement :
"Comment ça t'es chez Ken ? Il se passe quoi ? Et moi je fais comment pour rentrer ?"
"Je te raconterai... Appelles un taxi, on se vois demain si tu veux, bisous."
A peine le message envoyé que mon téléphone s'éteint à cause du manque de batterie. Je soupire et le pose sur la table basse. Ken me rejoint immédiatement et pose un verre d'eau avec des glaçons sur la table. A quoi cela sert de me demander si je veux quelque chose si tu me le ramène quand même malgré mon refus ?
— Tiens. Me dit-il.
Je recrache la fumée de ma cigarette lentement et le remercie, puis bois une gorgée doucement, me procurant énormément de bien.
— Ça va ? Depuis tout ce temps ? Me demande-t-il, après s'être assis à mes cotés.
Sa voix est posée et douce, mais son attitude le trahi. Il joue nerveusement avec ses mains posées sur ses cuisses, comme si il était gêné.
