Chapitre 1

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Comme à son habitude, Alera regardait avec tristesse l’homme dont elle était secrètement amoureuse parler à la duchesse, une femme de son rang.

Cette belle jeune  Gauloise avait toujours espéré qu’un jour ou l’autre homme dont elle était follement tombée amoureuse allait lui jeter un regard. En Angleterre elle était traitée comme un vêtement, les hommes du même statut qu’elle ne la regardait guère, pourtant ses yeux aussi vert que l’herbe fraîche d’été était très hypnotisant,  sa chevelure aussi rousse que la carotte  et son teint aussi pâle que le lait, Alera était d’une beauté époustouflante mais pourtant les hommes  ne la regardaient pas.

Son défaut était d’être née esclave, ou sans doute d’être haute, sa taille dépassait celle des femmes anglaises ainsi que celle de son peuple réduit  elles aussi à l’esclavage.

Alera souffla puis continuait  de préparer le dîner car elle connaissait déjà les conséquences de son oublie et les répercussions que cela aurait occasionné encore sur son corps meurtri qui comptait d’innombrables blessure .

-        La duchesse ordonne que le thé soit servi au jardin, prépare également quelques petits sablés !

Louise, une servante anglaise payée pour son travail se sentait supérieur à Alera. Cette jeune fille était âgée de quatre printemps de plus qu’elle se sentait supérieur à la douce bretonne.

Et pourtant elle n’avait pas de quoi, son visage était disgracieux, rien n’était en harmonie, son grand nez courbé comme un corbeau, ses petits yeux bridés comme si elle était une souris et sa bouche était si vil qu’aucune personne n’osait faire d’elle sa maîtresse .

Pourtant son jeune âge aurait pu encourager les jeunes veuf de son rang social à vouloir la séduire. Au contraire, cette fille avait la langue trop pendue, elle colportait comme une vieille commère qui n’avait pas de vie sociale, elle médisait et volait car  malgré son salaire, Louise ne trouvait pas satisfaction. Née dans une famille de roturier et aspirer qu’à de belles choses, il lui fallait donc plus.

Alera l’avait déjà surpris en train de voler quelques foulards à la maîtresse de la demeure Elizabeth Writley fille d’un comte anglais et d’une comtesse espagnol.

Cette femme avait trente printemps, douze ans son aînée et pourtant sa beauté n'était pas mise en doute. Cette femme attirait les hommes comme des mouches, qu’ils soient jeunes ou plus âgés, riche ou pauvre. Aussi belle qu’une rose empoisonné, Alera détestait cette femme.

-        Alera la soupe !

-        Euh, oui désolée !

Alera sortit de ses pensées puis après avoir éteint le feu de la cuisinière, elle se remit au fourneau, elle devait préparer du thé ainsi que quelques gâteaux sec afin d’accompagner la boisson chaude.

Alera comprenait plusieurs langues dont l’anglais, le latin, normand ainsi que le  celtes. Sa famille a toujours été ouverte à d’autres cultures et malgré leur captivité au sein d’une famille issus de la bourgeoisie anglaise, ils avaient su tisser des liens avec d’autres captifs comme eux même.

La belle rousse au corps de géante selon les sphères de cette société sorti de la cuisine, un plateau bien garni en main, elle se dirigeait vers le jardin de la duchesse Elizabeth.

Colton Ducket , le général de la garde royal se trouvait assis sur une chaise en fer forgé , son regard était plongé dans celui de la duchesse Elizabeth , l’épouse d’un duc très aimé par la royauté anglaise.

Ce dernier âgé de 37 printemps n’avait jamais regardé une femme avec autant de désir et de loyauté qu’il ne faisait envers Elizabeth. Alera éprouvait de la jalousie mais également une tristesse qui blessait au fur et à mesure son cœur, elle était meurtrie de voir que son amour secret n’avait dieu que pour cette rose noir.

-Alera vous pouvez disposer !

C’est à ce seul moment que le général porta son regard sur elle. Son teint si pâle était devenu subitement rouge comme lorsque pour se moquer d’elle, Miss Agathe, la sœur du duc lui versait un peu de vin dans son jus de raisin.

Contrairement à sa belle sœur, celle-ci âgée d’une trentaine d’année en paraissait la moitié, son corps maigrichon, ses yeux de biche et sa taille d’enfant lui donnait l’âge d’une jeune demoiselle âgée d'à peine quinze printemps.

La jeune gauloise se ressaisit puis après avoir lancé un dernier regard à ce bel homme, elle quitta le jardin.

Colton Ducket était le plus bel homme anglais et même du monde qu’elle n’avait vu. Cet homme mesurait au moins un mètre quatre vingt quinze, son corps avait comme été sculpté dans la pierre, ses cheveux blond lui donnait un air enjoliveur, ses yeux gris était à en damné et sa réputation n’avait fait qu’accroître  auprès  de la gente féminine .Il y avait des rumeurs qui le disait marié d’autres veufs ou amant. Pour Alera tout ceci n’était que mensonge, les hommes le jalousaient et inventaient selon elle de fausses rumeurs afin que cet homme ne soit pas l’homme à avoir.

La jeune rouquine était revenu à la cuisine puis préparait la suite du dîner. Elle avait pu entendre quelques servantes parler du soudain  départ du général.

Alera ne comprenait pas, il venait tout juste de déposer son plateau et il avait à peine touché sa tasse de thé.

Pourtant le  bel homme était parti et quelques minutes après, ce fut l’arrivé du duc de ce domaine.

Le domaine dans lequel Alera vivait était dans une contré situé à des kilomètres au sud du palais royal.

Son petit village était dirigé par le duc Writley l’époux de la duchesse. Ce dernier était tout sauf séduisant, son crâne dégarni ne donnait aucune envie de s’en approcher,  de petite taille il était aussi haut que trois pommes, son nez était comme ceux des corbeaux, ses yeux n’avaient rien de particulier, cet homme était laid et pourtant son épouse était la femme la plus belle de toute l’angleterre.

La jeune gauloise regardait le duc qui fut pour elle comme une personne perfide, il trompait son épouse avec certaines servantes, beaucoup de femmes venaient faire des scandales en affirmant être enceinte de ce vieil homme et pourtant la duchesse restait son épouse, fidèle pas sur mais devant tous elle était douce envers lui et très calme.

Mais pourquoi  ne dormaient ils pas dans la même chambre ? Alera essayait d’arrêter de penser aux personnes qui n’avaient que faire d’elle puis dès que le repas fût prêt, elle le donna à d’autres servantes.

-        Le roi à passer un accord et de ce fait nous devons également nous y  plier.

-        Je ne veux pas payer un impôt à ces barbares ! il est hors de question que mes bijoux ou mes robes soient offertes !

-        Pourquoi pas une esclave ?

Alera et le viking Où les histoires vivent. Découvrez maintenant