Je suis si heureuse qu'il ait eu le courage de me l'avouer. Je n'ai jamais autant souri depuis ces deux semaines passées avec lui. Je n'ai jamais autant voulu vivre que depuis que je suis avec lui. Je le vois souvent. Je suis déjà allée chez lui et il était déjà chez moi, sans pour autant que nos parents ne soient mis au courant. J'ai bien trop peur de leur réaction. Et s'il m'interdisait de le voir ? Je n'ai jamais parlé de garçons avec eux, essentiellement parce que j'ai toujours refusé de le faire. Comment parler garçons alors que l'idée même de parler à quelqu'un me terrorisait ? Oui, terrorisait, au passé. Avec lui, je n'ai plus peur de rien. Avec lui, je suis si bien. Le temps n'a plus d'importance. Mes études ne sont qu'un détail. Leurs regards noirs sur moi ne me font rien. Je me sens libre pour la première fois de ma vie. Je suis libérée des chaines que sont le regard des autres. Je suis quelqu'un d'autre mais j'aime ce quelqu'un d'autre. J'aime tellement celle que je suis devenue. Celle que je deviens. Celle qu'il me fait être. Je l'aime tellement lui. Ses yeux, sa bouche, son regard, sa voix. Tout. Tout me fait oublier le monde qui m'entoure. Il n'y a que lui et moi lorsqu'il me regarde. Lorsqu'il me dit je t'aime. Lorsqu'il me prend la main. Lorsqu'il me serre dans ses bras. Je n'ai besoin que de lui. De personne d'autre.
Il est parfait. Il est sans défaut. Il est la meilleure chose qui me soit arrivée.
Il est plus que ma lumière, il est mon étoile. Celle qui me guide chaque jour sur le chemin qu'est la vie.
"J'étais si stupide et naïve. J'ai cru tous tes mots, tous tes gestes. Tout. J'ai bu tes paroles comme de l'eau. Je ne jurais que par eux. Ils me faisaient me sentir vivante. Mais ils n'étaient là que pour enfoncer le clou. Ils n'étaient là que pour me bercer d'illusions et mieux pouvoir planter le couteau ensuite.
J'aurais dû remarquer que c'était trop beau pour être vrai.
J'aurais dû voir que tu t'inspirais un peu trop des films pour le penser réellement.
J'aurais dû voir que tu ne m'aimais pas.
Je m'en mords bien les doigts aujourd'hui. Mon cœur saigne encore d'y avoir cru. Tu m'as fait espérer et tu m'as faite tomber sans hésitation.
Regrettes-tu aujourd'hui ? Au début, j'y croyais dur comme fer. J'avais besoin de me dire que tu m'appréciais, au moins un peu. Que tu aurais voulu que les choses se passent différemment. J'avais besoin de croire que tu tenais à moi. Quand cette illusion est tombée à son tour, je n'avais plus rien à quoi me raccrocher. Avais-tu conscience de ce que tu représentais pour toi ? Avais-tu remarqué jusqu'où tout cela allait ? Avais-tu vu que tu devenais tout pour moi ? Je respirais pour toi, j'étudiais pour te plaire, je sortais pour que tu n'aies pas honte de moi. Je vivais pour toi. Littéralement. Alors as-tu été surpris de me voir sombrer ? T'es-tu demandé où j'étais ? Si j'allais bien ?
J'ai longtemps refusé de raconter, j'ai longtemps voulu te protéger. Mais maintenant, c'est terminé. J'ai ouvert les yeux. Tu ne mérites pas que je souffre. Tu ne mérites pas le repos. Tu ne mérites pas de vivre ta vie tranquillement après ce que tu as fait. Tu n'es peut-être pas celui qui en a eu l'idée, mais c'est toi qui l'a fait. C'est toi qui m'a humiliée. C'est toi que je hais le plus. Rassure-toi, les autres payeront. Je n'ai pas censuré leurs noms.
Mais le tien est écrit en grosses lettres noirs."
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Blind
Fanfiction« Te souviens-tu de notre rencontre ? Te souviens-tu de nos promesses ? De nos mots échangés tard le soir ? De nos regards qui se sont longtemps cherchés ? Te souviens-tu de notre amour ? Moi oui. Et je voudrais les oublier. Je voudrais les effacer...