Jeudi 28 décembre 2007

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Elle est partie hier. J'ai pleuré. Je voulais qu'elle reste. Je voulais pouvoir la serrer fort contre moi. Tous les jours. Je voulais revenir au temps où je n'avais pas peur. Pas peur de ma différence. Où elle n'avait aucune importance. Je voulais qu'elle m'y aide.

Je n'ai pas pu le lui dire. Elle m'a réconfortée, bien sûr. Elle m'a dit qu'elle revient très vite et que si j'en avais besoin je pouvais l'appeler. J'ai acquiescé comme si c'était pour cela que je pleurais tout en sachant que je ne le ferais jamais. Je ne peux pas l'embêter avec mes problèmes, elle a sa vie à faire. J'ai la mienne à faire. Mais elle n'a pas dit ce que je voulais entendre. Ce dont j'avais besoin.

Je pleure pour ça maintenant. Assise au même banc que la dernière fois. Peut-être que je vais l'appeler mon banc, désormais. Ça me semble correct.

Mes larmes tâchent l'encre sur le papier. Je m'en fiche. Tant pis si je ne pourrais plus lire ses lignes demain. Je ne relis de toute façon jamais ce que j'écris. Ça m'est trop difficile.

BlindOù les histoires vivent. Découvrez maintenant