Texte n°1

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  Il fait froid dehors.
Je cours le plus vite possible mais je suis à bout de force. Le froid pénètre dans mes poumons et me fait mal au cœur. Je ralentis, mais il me suit toujours, il se rapproche.
Je trébuche et m'écrase littéralement au sol. Mon cœur accélère, je le sens bondir contre ma poitrine, comme s'il voulait en sortir, s'enfuir. Mais il ne peut pas, tout comme moi.
Je tente de me relever mais une force derrière moi me tire par la jambe, me traînant sur le trottoir. J'essaye de m'y agripper mais il tire bien trop fort et mes mains ne tiennent pas longtemps. Mon haut se relève et je sens le trottoir rappé sur mon ventre, m'arrachant un cri aigu. Je ferme les yeux et serre les dents, retenant un autre cri.
Il finit par me relâcher la jambe. J'en profite pour m'asseoir tout en reculant et en regardant autour de moi. Un sombre cul de sac. Je recule toujours à l'aide de mes mains et de mes pieds mais il continu de s'approcher. J'arrive contre le mur du fond. Je redescends mon haut et m'appuie le plus possible contre le mur, comme pour me fondre dedans et disparaître. Mais rien ne se passe, je suis toujours dans ce cul de sac morbide et l'homme arrive à ma hauteur. Je sens les larmes me monter aux yeux. Mon ventre est ensanglanté à cause du trottoir. Mais ce ne sont que des blessures superficielles.
Lorsqu'il se pose face à moi avec son sourire de vainqueur et son regard pervers, je le supplie du regard, une dernière lueur d'espoir s'y trouvait. Mais cette petite lueur d'espoir disparu bien vite lorsque de sa poigne ferme il me releva.
Mes jambes ne me tiennent plus, je n'ai plus de force.
Il arrache mon haut ainsi que mon soutien gorge. Je ferme les yeux de peur. Il passe ses mains sur ma poitrine sans douceur puis caresse mes blessures toujours sans tendresse. Il m'embrasse brutalement les lèvres puis le cou. Il déboutonne mon jean et le descend ainsi que ma petite culotte. Il entre en moi avec une telle brutalité que cela m'arrache un cri de douleur. Mes yeux se laissent aller et des larmes coulent jusque dans mon cou. Il venait d'arracher une partie de moi. Tout autour de moi s'était écroulé.
Une fois sa petite affaire terminée, il s'en alla, me laissant seule avec mon désespoir et ma souffrance, dépourvue de force. Je m'écroulais contre le mur, en pleurs, secouée de sanglot. Je pris mon haut déchiré et le mit contre moi, comme si cela suffirait à tout changer, comme si cela pourrait m'aider. Mais ce n'était pas une blessure superficielle...  

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Mots de l'auteurs :

Voilà pour ce premier texte, n'hésitez pas à commenter =)

Recueil de textes courts / poèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant