Dans un autre temps

Albus Dumbledore

Les jours passèrent et Max vivait chez les Potter, le temps que la rentrée arrivât. Au bout d'une semaine, elle put enfin rencontrer le grand, le célèbre Albus Dumbledore. Elle l'attendait dans le jardin, accompagnée de James et Sirius. De nature très peu stressée, elle leur proposa de jouer à la bataille explosive -jeu que les garçons lui avaient fait découvrir.

-Tu n'es pas anxieuse, demanda James.

-Non, pourquoi ? Je devrais ?

-Euh... C'est-à-dire qu'en général, les filles stressent pour ce genre de trucs.

-Ah ! Ces Anglais, alors !

-Eh ! Je te signale qu'on a créé le thé !

-Je suis pas du tout convaincue.

-Moi non plus, mais bon...

-Les enfants, appela Euphemia, le professeur Dumbledore est là !

-Viens, lui dit Sirius. Et n'oublie pas, s'il t'embête, tu lui casses la gueule.

-Merci, mais non merci. On se retrouve tout à l'heure !

La brune aux cheveux courts se rendit dans le salon et salua le vieux barbu.

-Tu dois être Maxime. N'est-ce pas ?

-Maxime Axelle Ström.

-Il existe un test qui détermine la puissance magique d'un être humain.

-Et vous souhaitez que je le passe.

-C'est exact. Ainsi, tu pourras entrer à Poudlard.

-C'est d'accord.

-Parfait. Je l'ai avec moi, déclara-t-il en sortant un petit boitier en velours de sa poche. Mets ton doigt dedans, s'il te plait.

Elle s'exécuta et ressentit une vive mais brève douleur. Comme si on l'avait piquée.
Le directeur reprit le boitier et l'observa un instant.

-Il semblerait que tu aies une puissance en adéquation avec ton âge. Tu passeras à l'école de sorcellerie.

-J'ai juste une question. Sirius m'a dit qu'étant né en fin d'année, il était entré un an après. Moi, je suis née en Octobre, mais je me demandais si je pouvais quand même être dans la même année que James et Sirius.

-Ton cas est particulier, alors oui. Mais n'oublie pas, ne confie ton secret qu'aux personnes à qui tu fais confiance.

-Merci. À bientôt.

La jeune fille monta rapidement les marches et toqua à la porte de la chambre de James.

-Entre, lui dit celui-ci.

-Alors ? Tu es prise ?

-Oui ! Je viens avec vous !

-C'est fabuleux, s'exclama Sirius avant de la prendre dans ses bras et de la faire tournoyer.

-Je ne savais pas pour vous deux.

-Quoi ?

-Que vous vous fréquentiez.

-Mais enfin ! Max est devenue ma meilleure amie !

-C'est clair ! Et Sirius, le mien.

-Mouai... Enfin bon, Remus ne devrait pas tarder à arriver. Peter ne pourra pas venir. Je ne sais pas trop pourquoi.

-Qui sont Remus et Peter ?

-Nos meilleurs amis ! À nous quatre, on est les maraudeurs !

Maxime fut prise par un fou rire incontrôlable, très vite suivie par les deux garçons, tant son rire était contagieux.

-Les gars, commença-t-elle en reprenant son souffle. Vous pouvez me parler de la vie à Poudlard ?

-Avec plaisir, répondit James. Alors, pour commencer, il y a 4 maisons : Gryffondor, pour les courageux et les plus forts ; Poufsouffle, pour les gens loyaux et patients qui aiment le travail acharné ; Serdaigle, pour les sages et les érudits avides de savoir ; et... Serpentard, cracha-t-il, pour les malins et ambitieux.

-Selon vous, je serai où ?

-Pas à Poufsouffle, affirma Sirius. Tu n'as pas l'air de triper sur le fait de bosser à fond.

-Non, c'est vrai.

-Pas à Serpentard. Là bas, il n'y a que les sorciers qui ont mal tourné.

-Comme le Mage Noir dont tu m'as parlé ?

-Oui, acquiesça-t-il sombrement. Comme lui.

-Tu pourrais aller à Gryffondor ou Serdaigle. Mais j'espère que tu seras avec nous dans la meilleure des maisons !

-C'est vrai, tu m'as dit que tu étais à Gryffondor.

-Et si on allait dehors, proposa le beau brun.

-Ouai ! Moi, je propose qu'on aille jeter Max dans la rivière, chuchota James à l'oreille de son meilleur ami qui lui sourit malicieusement.

Les trois adolescents sortirent alors et les deux garçons firent en sorte de se rapprocher le plus possible de l'eau.
La jolie brune s'adossa à un arbre et ferma les yeux. Jamais elle n'avait eu tant de liberté. À cause de son père, elle était sous surveillance constante, et ne pouvait donc jamais profiter pleinement de la vie.
Elle entendit à peine les murmures de ses nouveaux amis, mais sentit deux bras musclés la soulever. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle vit Sirius, la portant telle une Princesse. Elle plongea son regard foncé dans ses yeux gris et le questionna en silence. Il ne répondit pas, mais le voyant s'approcher de la rivière, elle comprit. Il allait l'y jeter. Et le pire, c'était qu'elle ne savait pas nager, n'ayant jamais pu prendre de cours. Mais elle ne dit rien, pensant qu'elle aurait pied.
Juste au bord, alors qui était sur le point de la lâcher dans l'eau, James le poussa, les faisant tomber tous les deux. Sirius faillit noyer la jeune fille, puisqu'étant au dessus d'elle, mais la rattrapa par le bras alors qu'elle coulait et s'enfonçait de plus en plus profondément. Il fut pris de panique lorsqu'il vit que, même une fois en dehors de l'eau, elle gardait les yeux fermés, respirait faiblement, et ne bougeait pas.

-James, hurla-t-il. Viens m'aider !

-Que se passe-t-il ?

-Je crois que je l'ai noyée, s'affola-t-il.

-Merde, s'exclama le brun à lunettes. Essaie de me la passer, et ensuite, sors de là !

Son ami s'exécuta, en proie à une réelle angoisse, et se précipita sur elle, bien qu'elle ne fût toujours pas réveillée. Il s'agenouilla près d'elle et caressa ses cheveux mouillés. Son teint, déjà d'une pâleur maladive, était devenu blême, ce qui inquiéta encore plus les deux garçons.
Sirius la releva de ses bras, et vit sa tête partir en en arrière, se balaçant légèrement.

-Max, il est temps de bouger. Max, s'il te plait. On se connait à peine, il faudrait que tu te réveilles pour changer ça.

À ces mots, la jeune fille ouvrit peu à peu les yeux, et s'étonna de voir son visage si proche de celui du bel adolescent. Celui-ci se jeta sur elle en soupirant de soulagement.

-Merci, Merlin, tu es vivante ! J'ai eu tellement peur ! Bon sang, ne me refais plus jamais ça ! Tu aurais dû me dire que tu ne savais pas nager !

-Désolée, rit-elle, je ne pensais pas que ce serait si profond.

-Mouai, bon.

-Il faut vraiment qu'on t'apprenne à nager, assura James.

-C'est clair, parce que te voir te noyer un deuxième fois, non merci, très peu pour moi.

Sirius lui tendit une serviette et elle se sécha. Bras dessus bras dessous, ils suivirent James qui les conduisait chez lui.
Avant d'entrer, ils l'entendirent crier : Lunard !

-Viens, on va te présenter à Remus, annonça-t-il joyeusement, tenant toujours Max contre lui.