L'amour se conjugue au singulier

Chapitre 1- Timothy & Tania

Timothy

C'est la rentrée. Je ne voulais pas que ce jour arrive putain.
Je voulais passer plus de 2 mois aux Seychelles tranquille, au lieu de me faire chier au milieu de gamins moches comparés à moi.

Oui, je suis allé aux Seychelles pendant les vacances. Mais c'est normal pour moi. J'y vais au moins deux fois par an.

Je suis très riche. Ou plutôt devrais-je dire mes parents sont très riches. Mon père est propriétaire d'une grande chaîne hôtelière de luxe et ma mère héritière d'une prestigieuse marque de cosmétiques.
J'ai la belle vie quoi.

Mes vacances étaient grave cool, je n'était qu'avec mon grand frère William de 22 ans, un mec sympa mais pas aussi beau que moi.
On a rencontré plein de filles étrangères dans l'hôtel cinq étoiles, mais même si je n'en suis pas une, aucune ne m'arrivait à la cheville alors je n'ai rien tenté.

Comme on dit, l'argent ne fait pas la beauté.

Ah merde, ils ont appelé mon nom au micro. Je suis dans la classe Terminale 4. Celle des losers. Putain, j'espère que Robbie -mon meilleur ami- va venir égayer cette classe digne du tableau "Le Cri" de Van Gogh.

Tania

Je suis dans le hall de mon nouveau lycée, très intimidée et surtout très stressée. Évidemment, je ne connais personne dans ma classe. Et je ne connaîtras sûrement pas le nom des 3/4 à la fin de l'année.

-Stacy Turner!

Une jeune fille brune à la tenue un peu trop légère et au pas assuré vint fermer la liste.
Nous sommes au moins 35 élèves dans notre classe.

C'est beaucoup trop pour moi.

L'année dernière, dans mon ancien lycée dans l'Iota, nous n'étions que 19.
Je déteste le monde. Je crois que je suis ce que l'on peut appeller une ochlophobe.
La foule me fait peur. C'est pourquoi je ne vais jamais au supermarché, ni au centre commercial, et très rarement dans le centre ville chicagoan -de Chicago-.
C'est en partie pour cela que je n'ai pas d'amis. Je n'ai pas beaucoup de vie sociale, en fait. Dans mon portable, il n'y a que le numéro de mes parents et celui de ma grand-mère... C'est vous dire...
Ma mère dit que c'est parce que je n'ai pas confiance en moi que j'ai peur de la foule, que j'ai peur du regard des autres et de leur avis sur ma personne.
Elle n'a peut-être pas tort, mais cela ne m'a jamais posé de problème. En étant ainsi, je n'ai pas de chance de me faire remarquer et d'avoir des problèmes.

Un garçon me pousse sur son passage.
Je ne trouve même pas la force de répliquer.
Il se retourne avant de me lancer d'un ton acerbe :
-Fais attention où tu marches, le pot de fleurs.
Le pot de fleurs?? C'est quoi ce genre d'insulte?
Je l'observe malgré moi. Il est brun, porte des yeux gris sombres, a des lèvres charnues mais pas trop, et est habillé super bien. L'homme parfait...

"Mais reprends-toi, me grondé-je intérieurement. Il t'as traitée de pot de fleurs est toi tu restes là à le contempler tel un tableau de De Vinci?
Je le répondis, mal assurée. Son regard est si profond qu'il semble vous transpercer toute entière.
-Le... le pot de fleurs? Pourquoi? J'ai... j'ai rien fait.
Bravo. Ça, c'était bien une réponse minable digne de moi.
-Si, tu me bouchais le chemin. Et tu veux vraiment savoir la raison du "pot de fleurs" ?
-Oui...
-Tu es aussi inexistante et inintéressante qu'un pot de fleurs. Tu ne sers qu'à décorer par ta présence.

Hein ? Ce n'est pas insultant, ce qu'il vient de me dire? Mais pourtant, c'est la vérité... A rester dans mon coin je n'ai aucune présence. Contrairement à lui...

Un ami à lui éclate de rire.
Je ne l'avais pas remarqué celui-là. Il faut dire que l'autre est tellement imposant...
Son ami est de peau métisse, a des petites locks est possède un look assez original.
Il est complètement différent de son ami, même si tous les deux s'habillent très bien.

-Ton nom? finit par me demander l'insulteur de pot de fleurs.

-Ta...Tania Carter.

-Tatania Carter? D'accord, fit il avec un sourire en coin.

Son ami re-éclata de rire.
Je rougis de plus belle.

-Non Tania Carter, lâché-je presque comme un gémissement.

-Hum, dit-il. Tania Carter. Moi c'est Timothy Rollins. Alias le Dieu des dieux. Alors prosterne-toi dorénavant à chacun de mes passages, Tania Carter.

Je n'arrive pas à déterminer s'il plaisante ou s'il est sérieux. Il est bien sérieux, je crois.

Dans ma classe, cette année, je crois que je vais avoir un putain de narcissique.