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Le fait de revenir dans les bois me donne un sentiment de peur et de joie en même temps. Je ne prends pas beaucoup de temps à rependre mes réflexes. Cara m'a expliqué qu'on devait patrouiller seulement. Si on trouve un soldat drogué, on déplace seulement son corps, et si c'est un civile, ce qui arrive rarement, nous devons l'amener au camp. Et on ne doit en aucun cas sortir de notre territoire, pour aucune raison.

  La forêt est toujours aussi sauvage, et elle ne me fait pas peur, pas autant que la ville. C'est la bas que je suis allé après la mort de mes parents, innocemment, croyant que ces gens allait m'aider. Au lieu de ça, ils m'ont enfermé et posé des milliard de questions. Je me suis enfuie quelques temps plus tard. La ville est constitué de deux parties, au milieu c'est où vit le gouvernement et leurs bureaux. Et tout autour, c'est où vit le peuple, sans couleur et triste. Si ils ont le droit de vivre là c'est soit parce que ce sont de anciens soldats, ou des familles qui ont promis de donner leurs enfants au gouvernement. La seule chose qui sépare la ville de la forêt est un mur, surveillé de tout les côtés.

Nous patrouillons depuis quelques heures quand une voix appelle Cara. Nous rejoignons l'homme, il est brun et très grand, un soldat est allongé à ses pieds. Pendant qu'ils parlent, je m'approche du corps. Je remarque un point rouge qui clignote sur sa nuque. Je prends du temps à comprendre.
-Cara... Cours!
Je lui prends la main et cours le plus loin possible. Le corps du soldat explose juste derrière nous. Nos corps sont éjectés loin.

J'ouvre les yeux, je vois flou et mes oreilles sifflent. Je reprends la vue petit à petit, mon premier réflexe est de vérifier si tout mes membres sont présents, ils sont tous là. Je me lève et cherche Cara, elle est allongée plus loin.

Je cours vers elle. Je ne veux pas qu'on m'enlève ceux que j'aime, encore. Cara ouvre les yeux et je respire. Elle essaie de se relever mais elle n'y arrive pas. Je l'aide et met son bras autour de mes épaules.
-On doit y aller, il peut il y en avoir une deuxième.
-Attends Raven, ou est Roger?
Je la laisse et cours chercher Roger, mais je ne le trouve nulle part, ni lui ni son cadavre. Il a dut s'en aller.

Je reviens et aide Cara jusqu'au camp. La bas nous attendent des médecins. Ils la prennent en charge. Une femme vérifie si tout va bien chez moi. Quand elle a finit, je sors et trouve Jesse qui m'attends dehors.
-Tu vas bien?
-Oui.
Il respire et me prends dans ses bras. La chaleur de son câlin me fait du bien, je veux y rester plus longtemps. Mais Jesse coupe le câlin, passe sa main dans mes cheveux et me regarde dans les yeux.
-Vous étiez seules?
-Non, il y'avait aussi Roger, mais je l'ai pas retrouvé.
Il pâlit.
-Il, il était comment, ce Roger?
-Brun et grand, pourquoi?
Jesse passe sa main dans ses cheveux.
-Oh mon dieu...
-Quoi?
Il me prends le bras et m'emmène dans un endroit caché.
-L'explosion, c'est pas une œuvre du nouveaux gouvernement... C'est celle des gars à qui je dois de l'argent...
Je manque de m'évanouir, ils ont voulu me tuer. Je reste figer, j'ai trop peur de bouger.
-Raven... Ça va?
Jesse pose sa main sur mon épaule, mais je la retire.
-Ils ont voulu me tuer, ils aurait pu tuer Cara. Et ils peuvent encore tuer pleins de personnes juste pour m'avoir.
Je marque une pause.
-On doit régler ça. Donnes-leur les armes.
-Quoi? T'es sérieuse?
-Oui, c'est le seul moyen d'arrêter tout ça. Je viendrais avec toi.
-Mais...
-Pas de mais. Donnes leur rendez-vous ce soir à 20h.
-O-ok... Tu en ai sure?
-Oui.

Je tourne les talons et me dirige vers la chambre de Cara. Je la trouve allongée, un plâtre autour de sa jambe.
-Salut.
-Hey.
-Tu vas bien?
-Je m'en suis sorti qu'avec un plâtre, ça aurait pu être pire, si tu n'avais pas été là.
Si je n'avais pas été là, il n'y aurait pas eu d'explosion.

Not Afraid Où les histoires vivent. Découvrez maintenant