Chapter 4: La morsure de l'hiver

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Harry se baladait tranquillement dans le parc enneigé du 12 square Grimmaud le lendemain matin. Il s'arrêta et prit une profonde inspiration de l'air hivernale. Il regarda un instant autour de lui laissant le vent glacial soulevé ses longs cheveux d'ébènes, le froid rougir ses joues, observant le paysage enneigé qui lui faisait face.

Le brun s'arrêta devant un banc, le contemplant et ayant un sourire fugace en voyant qu'il avait été partiellement épargné. Il hésita un instant puis s'y allongea un bras replier sur son ventre tandis que reposait inerte à ses côtés.

Il ne pourrait jamais se lasser de ça...Il adorait faire ça avant aussi, ça lui permettait d'oublier qui il était, ce qu'il avait à faire. A regarder ainsi le ciel, se laissant juste recouvrir par les flocons d'un blanc immaculé, il avait l'impression de subir l'étreinte de l'hiver. Comme si, la glace sous sa plus belle forme essayait de doucement, doucement, le réchauffer. Quel étrange paradoxe...Pourquoi aimait-il tant le froid déjà ?

Il eut un sourire en sentant ses longs cils faire barrages, agrippant la neige de la plus belle manière qui soit. Oui...Pourquoi le froid ? Avant, avant, il aimait la chaleur, le soleil...Mais l'aimait-il vraiment où cherchait-il juste une fois de plus à plaire aux autres en aimant des choses similaires ?

Peu de personnes aimaient le froid. Car elles disaient que le froid faisait mal, qu'il tuait...Mais, pour lui, c'était quelque chose de magnifique. Là...Il pouvait être lui. Tout doucement, il se mit à fredonner, les sons enchanteurs s'échappant de ses lèvres rouges...Encore un beau cadeau, il n'avait jamais su chanter avant.

Le brun regardait le ciel lui offrir ce merveilleux ballet fait intégralement d'un blanc d'une pureté sans égale. Sentant ses yeux se fermés, s'alourdissant doucement, il n'eut aucune résistance. Le corps humain...était de 37°. Quand il arrivait en dessous de 30°, le cœur s'arrêtait. Il était déjà à 35°...Peu importe, ce temps froid était vraiment magnifique.

- -

La famille Black s'était une fois de plus réunit dans un de leurs nombreux salons. Mais cette fois-ci, pour une toute autre raison. Dans le canapé d'en face se tenait Lucius Malfoy, son fils, Draco, de maintenant sept mois à côté de lui, ainsi que son père Abraxas.

Et justement, c'est pour une raison bien précise que les Malfoys étaient présent en ce jour de décembre. Orion haussa un sourcil avant de dire :

- Donc, vous venez nous dire que... ?

- Orion, intervint Abraxas avec un sourire affable, vous savez mieux que personne...de quelle espèce de sang pur la famille Malfoy est faite ? Après tout, c'est pourquoi vous nous avez choisit en alliance à la votre. Et vous devez aussi être au courant du besoin de trouver son compagnon que nous pouvons donc éprouver ? Or...

- Or, coupa Lucius d'une voix polaire, Narcissa, n'est pas ma compagne.

- Et puis-je savoir comment le savez-vous ?

Ce fut au tour de l'héritier Malfoy d'afficher un sourire affable, montrant ses dents parfaitement alignées et d'une blancheur parfaite, dévoilant par la même occasion des canines extrêmement bien aiguisées :

- C'est pourtant simple, Orion, son sang m'insupporte presque autant que sa personne. Et son odeur me répugne presque autant que sa présence.

Un silence accompagna cette remarque alors que Malfoy père lançait un regard légèrement réprobateur à son fils qui ne fit que répondre par un haussement de sourcil suggestif et désintéressé, se callant confortablement dans le canapé de style victorien. Walburga, sa tasse de thé tremblant entre ses mains aux longs doigts fins, les lèvres pincées, reposa sa boisson sur son socle avec contrôle.

Eden Black❄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant