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Le Zoo de la Peur

Me voilà devant le zoo. Ce zoo que tout le monde veut visiter, malgré le danger et la peur. Tout le monde, sauf moi. Sincèrement, qui a bien pu avoir une idée aussi débile ?! Enfin bon, de toute façon, c'est trop tard. Je regarde l'entrée avec beaucoup de méfiance. Ils disent que les gardiens changent les épreuves tous les jours. Que nous réserve-t-ils aujourd'hui ? Je n'ai pas envie de savoir. Autour de moi, ma famille s'agite. La plupart est excitée, mais certains commencent à stresser. Je m'apprête à demander à ma mère si on peut rebrousser chemin, quand les grilles s'ouvrent devant nous. La foule se presse et se bouscule pour entrer, et je me retrouve entraînée malgré moi à l'intérieur du zoo.

...

Je regarde autour de moi. J'ai perdu de vue ma famille ! Bon, c'est pas grave, tu vas les retrouver ! Concentre-toi d'abord sur comment sortir d'ici ! OK, alors... Je remarque que la foule se précipite vers une grande cage. C'est là que doit commencer le parcours. Je me retourne. Les gardiens ont fermé les grilles. Je n'ai plus de choix. Pour sortir, il va falloir passer par le zoo.

...
Je m'avance vers la première épreuve. Le sol de la cage est recouvert de terre et il y a deux boîtes : une avec pleins de carrés de sucre, l'autre rempli de... Je couvre ma bouche avec ma main pour retenir le cri. En même temps, je fait un bond en arrière. C'est répugnant ! La deuxième boîte grouille de serpents, de grenouilles, de vers de terres et de tortues ! Le pire, c'est qu'ils sont hyper serrés et donc ils sautent/glissent/ marchant l'un sur l'autre ! Berk ! Un frisson de dégoût me parcours le corps. Je prends une grande inspiration et j'entre dans la cage. Aussitôt, les gardiens ferment la lourde porte derrière moi. Le bruit me fait sursauter et quand je réalise qu'ils m'ont enfermée dans cette pièce... horrifiante, je panique. Du calme ! Ca ne va rien changer de paniquer ! Tu étais la dernière de ton groupe, ils devaient bien fermer la porte non ? Quoique je me dis pour me rassurer, je ne peux m'empêcher de penser qu'ils AURAIENT PU LAISSER LA P*TAIN DE PORTE OUVERTE, non ?
Il faut absolument que je me change les idées, entre ces reptiles/etc et cette porte, ça commence mal. Je décide de me concentrer sur l'épreuve à réussir. Car il faut que je réussisse ! Attendez, on ne peut quand même pas mourir, si ? Plus loin, j'entends un cri perçant. Si,apparemment. Gloups. Il ne reste plus que quatre personnes devant moi. Il faut vraiment que je me concentre si je veut comprendre la tâche. La première personne prend un bout de sucre, le lance dans la boîte avec les animaux (c'est vraiment dégoûtant !) puis observe avec attention qui a mangé le bout de sucre. Lorsqu'il voit que c'est un serpent, il saute de joie. Hein ? Je fronce les sourcils. Puis je comprends. En sortant de la cage, un gardien lui donne un très grand plateau. Le prochain s'avance et jette lui aussi un bout de sucre dans la cage. Le ver de terre le mange. Et - Attendez, depuis quand les vers de terre mangent du sucre ?! Mais ça n'a pas d'importance. Le gardien lui donne un tout petit plateau.
Donc la grandeur de ton plateau dépend de l'animal qui mange ton sucre...? Et avoir un grand plateau me semble être le but. D'accord, j'ai compris. J'apprends, grâce aux deux derniers, que le deuxième meilleur animal est la tortue et celui qui suit, est, bien sûr, la grenouille. Donc : serpent, tortue, grenouille, ver de terre.
Je m'avance de la première boîte. Je prends un bout de sucre, puis je continue vers la deuxième boîte. J'ai l'impression que tout est au ralenti. Je laisse tomber mon sucre et tout va très vite. Une grenouille saute dessus et l'avale d'un seul coup. Je suis si horrifié que je ne peux plus me bouger. Un gardien me pousse jusqu'à la porte en me hurlant des trucs que je n'entends pas, puis l'autre me met mon plateau dans les bras, et je me retrouve dans un long couloir, avec un trop petit plateau dans les mains et un cœur qui bat plus. Et d'ailleurs j'ai vaguement conscience d'avoir oublié comment respirer. Je n'y croit pas... Une grenouille ? UNE GRENOUILLE ?! C'est pas possible à la fin ! La peur me ronge les os lorsque je m'avance le long du couloir, suivant les autres participants. Mon cœur à retrouvé sa fonction, et pas qu'à moitié ! Non, je ne crois pas que mon cœur à déjà autant battu la chamade comme maintenant, je suis sûre que le monde entier peut m'entendre. Le trajet entre les deux étapes se fait dans un silence religieux. La sueur coule sur les fronts de tout le monde, et tiens, je mettrais ma main à couper que la plupart d'entre nous regrette d'avoir même frôlé l'idée de visiter ce zoo. Mais à présent, c'est trop tard.
Et nos cœurs ne forment qu'un. Et le monde entier l'entend.

Deuxième épreuve. J'entre avec les autres dans une sorte de grande salle avec au milieu une petite tour. Il n'y pas de toit et de la paille fraîche craque sous mes pieds. Un gardien sélectionne un homme avec un moyen plateau. Le gardien lui dit qu'il sera le premier. Puis il me regarde et hoche la tête. Il pointe sur moi et annonce que je serais la deuxième. Mais... Deuxième pour QUOI ? Ça y est, mes nerfs ne supportent plus. Le gardien en appelle un autre qui arrive avec un chariot rempli à ras bord de viande. Les deux gardiens empilent de la viande sur le plateau de l'homme. Donc, si je suis bien, plus on a de viande, plus on a de chance de survivre. L'homme avance vers la tour et commence à monter les escaliers. Je regarde autour de moi, paniquée. Tout le monde semble connaître la tâche. L'homme a disparu. De en haut de la tour, un rugissement magistral se fait entendre et glace le sang des mes veines. Aucun doute, c'est un lion. Un lion affamé ! Je transpire de plus en plus, la peur me fait trembler. Ça y est, j'ai tout compris. Malheureusement. Il faut donner à manger au lion ! Et le plus on lui donne de viande, le plus sûr il nous laissera partir ! Oh la la, je suis vraiment mal.
L'homme descend en courant les marchés et se précipite vers la sortie. La grande porte claque derrière lui. Il a réussit. À moi. Le gardiens me regarde d'un air désapprobateur. Il secoue la tête, connaissant d'avance mon sort. Il empile un, deux, puis trois bouts de viande sur mon tout petit plateau. Puis il le pousse vers l'escalier.

Puis je le réveille.

...

Désolée pour cette fin en suspens, mais moi même je ne connais pas la suite.
Je travaille sur trois autres cauchemar, mais ça pourrait prendre du temps, car j'aimerais finir en priorité "Comment j'ai rencontré Daniel".
Merci d'avoir lu !