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La machine humaine

Dans une industrie perdue dans le monde détruit, quelque part là où se trouvait une magnifique forêt tropicale, des centaines d'entre nous tournent en rond. One ressemble maintenant plus à des robots qu'à quoique se soit d'autre, en vérité. Nos yeux sont vides et nos mouvements automatiques. Notre santé mentale est perdue depuis bien longtemps, mais on est bien des humains. L'industrie aspire notre énergie lorsque nous marchons pour produire des ressources.
Doucement le rond que nous tournons spirale et plus on avance au milieu, plus on ressemble à une carcasse molle et pâle.
Arrivés au milieu, on tombe dans un trou. Un tapis roulant accueille notre corps délaissé de toutes forces. Le tapis roulant ressemble à ceux qu'on utilisait autre fois dans des industries de recyclage. Roulés en boule pendant qu'on se fait doucement emporte de plus en plus haut, on observe le haut du tunnel en métal dans lequel on se trouve. On croit être apporté à une géante mâchoire en fer pour être broyé. On a peur. On a plus assez d'énergie pour réagir. On se meurt.
Le tapis roulant tourne et monte et soudain, il s'arrête. On tombe dans une fosse, ressemblante à des égouts. Sauf que c'est une salle avec un toit haut comme le ciel. On tombe dans un liquide transparent. On croit que c'est de l'eau, mais voilà que c'est collant comme du miel. On s'enfonce doucement, entouré de centaines d'autres humains qui essayent de se débattre muettement et sans grande conviction.
On étouffe.
On disparaît.

***

On se réveille, jeune, beau, énergique. On est dans une salle séparé de l'industrie. On veut s'échapper. Suit une série de risques pris et de frôlements avec la capture. Tout est mieux que de retourner Là-Bas.
On s'échappe.

Ceci n'est pas ma meilleure œuvre, je l'avoue. Mais je trouve les rêves, surtout les cauchemars, passionnants et je me les note plus pour moi que autre chose.