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Je l'ai revu.

Après tout ce temps.

À un croisement de rue.

À côté de la petite boulangerie du quartier.

C'était hier. Il marchait, paisiblement.

Il avait une tranquillité que je ne pourrais jamais avoir.

Ses tennis blanches usées ne faisaient aucun bruit sur le sol.

Ses cheveux en batailles bougeaient sous le mouvement du vent.

Il ne me voyait pas, il ne me verrait sûrement jamais.

J'étais insignifiant pour lui.

Mais qu'importe.

Moi, je le voyais.

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Vive la braderie de Lille

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