La cantine

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La cantine est assez remplie. Ça se comprend, il y a eu beaucoup de recrutements cette semaine. J'entre, et je prends mon plateau, Thomas me suit. Je vois une table se libérer. Après avoir remplit nos plateaux, je fonce. Thomas comprend, et fait de même. Je ne veux surtout  pas qu'il y est quelqu'un d'autre avec nous.

Bien sûr, c'est une question de sécurité, pas de possession stupide.

Nous arrivons à avoir la table sans encombre. Je ne veux pas qu'on se presse plus. Après tout, s'il arrive quelque chose, je ne pourrai pas le repousser très longtemps. Quand, je tourne la tête légèrement pour voir ce qu'a pris mon étranger... Je ne peux pas me retenir de sourire. Il a un yaourt à la fraise, et je ne sais pas pourquoi, mais venant de lui je trouve cela mignon. Ces yeux rencontrent les miens, et je vois un regard interrogateur. Je secoue légèrement ma tête.

- Alors que va-t-il se passer maintenant, commence beau blond la bouche à moitié  pleine.

- Eh bien, pour aujourd'hui il n'y a plus rien de spéciale. Je vais aller parler à Aden pour savoir ton nouveau rôle, et les conditions qui vont avec.

Je le voie serrer la mâchoire en tournant la tête. Je pose alors délicatement ma main sur la sienne, posé à côté de son plateau. Il me regarde, et je vois que ça le calme.

- Je pense que ça ne doit pas être facile, mais pour l'instant c'est comme ça. Je peux te promettre qu'avec le temps la confiance vient.

- Oui, je sais je dois être raisonnable. Après tout vous ne pouvez pas me faire confiance en quelques jours.

Il me sourit et je fais de même, mais celui-ci s'estompe très vite, quand il regarde derrière moi. Je tourne la tête...

Et merde ! Fallait que ça m'arrive !

Je vois la bande qui a attaquée Thomas arriver. Ils me font un peu penser des joueurs de football que l'on voit dans les films. L'un d'eux, le plus grand, au sourire narquois pose son plateau fortement sur notre table.

Une tentative lamentablement  pour essayer de m'impressionner. Je dois admettre que quand même toute la cantine nous regarde.

- Alors princesse, on t'a jamais vu, tu restes plus dans ton château ?

Petit con. Ça se voit que tu ne me connais pas, sinon tu tournerais ta langue vingt fois dans ta bouche avant de me parler sur ce ton.

- Ouais, dis-je tout en continuant de manger, sans lui adresser le moindre regard.

Je sens que ça l'énerve. Il resserre son emprise sur son plateau. Il tourne la tête, pour regarder l'homme assit à côté de moi.

- Et toi, dit Mr con, tu as besoin d'un garde du corps ? Il faut que ta " gonzesse " te protège, couille mole.

Dans la salle, on entend des rires. A ces mots il m'a fallut toute la force du monde pour ne pas lui sauter dessus.

Tu vas voir ce qu'elle va faire la gonzesse, imbécile !

Reste calme. Ne te donne pas en spectacle, me calme ma conscience.

- Non, juste d'un guide, et je pense avoir de la chance de l'avoir. Vu ta position, bien sûr, répond mon voisin.

Après les derniers mots que Thomas est prononcés, tout le monde rigole.Il est malin, et il a complètement compris ce qu'il faut faire et ne pas faire. D'un coup le footballeur le prend par le col, et ses yeux s'illuminent.

- Tu veux qu'on aille régler ça dehors, l'humain !

- Tu devrais te calmer, dis-je calmement. Sinon ça va mal tourné, et ça n'en vaut pas la peine, n'est-ce pas?

- Ferme- là !

C'est trop ! Au diable le calme et la " cool attitude " c'est pas dans mes gênes !

Je prends sa main qui tient le col de beau blond. Il essaie de résister, mais en vain il est trop faible.

- Tu as quoi 20 ans, tu as dû te faire mordre il y a quelques années, dis-je continuant de tordre sa main. Moi, j'ai quand même quelques siècles à mon actif. Alors la prochaine fois, fais attention à qui tu t'adresses, et surtout à qui tu manques de respect. Compris ?

- O...Ou... Oui.

- Bien, maintenant va-t-en, dis-je en le lâchant.

A la minute où je ne le tiens plus, il déguerpit au courant avec toute sa bande. Toute la cantine me regarde et je remarque Aden au fond. Il me fais un clin d'œil.

Lui et son air amusé me tape sur le système sur le moment. Il est incorrigible !

Je me rassis, et je regarde Thomas assis entrain de manger. Dans sa façon de manger, dans son attitude, je vois qu'il est énervé. Je ne sais pas pourquoi et je m'en fiche. J'ai fais ce que j'avais affaire c'est tout. Il est l'étranger et moi, une habitante, et ça depuis des siècles.

Mais alors, pourquoi cela me rend-il triste...?

Descendance - TOME 1 : secrets révélés...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant