Note de l'auteur:
La quasi-totalité de ce chapitre et une partie du prochain est en écriture italique, mais c'est bien évidemment voulu, et en lien avec le scénario.
Bonne lecture :)_____________________
Cette sensation m'était devenue familière. Une douleur à l'arrière du crâne, pouvant durer plusieurs minutes. Lorsqu'elle arrive, il me suffit de calmer ma respiration et elle disparaît rapidement. Pourtant cette fois-ci, la douleur persiste. Il y également autre chose. Une sorte de murmure inquiétant et répétant sans cesse la même phrase.
- Est-ce que tu te souviens ce qu'il s'est passé cette nuit-là ?
La sensation désagréable augmente, mais impossible de la faire disparaître. Je ne veux plus avoir mal, je ne veux plus me rappeler. Les spasmes se font plus forts. Je tente de me prendre la tête entre les mains mais impossible, quelque chose m'en empêche.
- Est-ce que tu te souviens ce qu'il s'est passé cette nuit-là ? Je peux t'aider tu sais.
M'aider ?
- T'aider, oui. Il te suffit de me laisser atteindre tes souvenirs. La douleur ne te fera plus jamais de mal, c'est promis. Nous allons reprendre du début. Il y avait une odeur qui venait de dehors. Tu l'aimais bien, c'était de l'eucalyptus.
Cette information chemine dans mes pensées. Je me souviens. Il n'y avait pas que cette senteur de plante, il y avait également une odeur moins naturelle, plus angoissante. Une odeur de sang.
L'essence du vieux bois se mélange avec la fragrance d'eucalyptus provenant de la fenêtre tout juste ouverte par le Môme, celui-ci ne supportant pas de se sentir enfermé.
- Ça sent tellement bon ! s'exclame Moineau en me rejoignant.
Assise au milieu de mon sac de couchage, je lui tapote le haut de la tête.
- Je suis certaine que tu peux grimper sur ces branches sans aucun problème, dis-je.
- Vraiment ?
Ses yeux clairs émerveillés se tournent vers l'arbre qui, de l'autre côté de l'ouverture dans le toit, s'agitait au gré d'un souffle nocturne. C'était Renarde qui avait insisté pour que nous nous installions dans ce grenier poussiéreux, vantant ses poutres en bois ainsi que la proximité du supermarché de quartier.
- Certain que c'est envahi d'araignées, avait marmonné Langue de Vipère en déposant son sac de couchage au sol, soulevant un nuage de poussière.
L'armature en bois de la maison craquait presque autant que le parquet, ce dernier accueillant très certainement plusieurs familles d'insectes en tout genre. La désagréable sensation d'un d'entre eux m'escaladant le coude me tire de mes pensées. J'éjecte l'assaillant de ma personne et m'applique à écouter Moineau qui agitait ses mains dans tous les sens.
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Until the beginning
Paranormal"L'espoir et la volonté de vivre est tout ce qui nous reste. Nous n'avons ni souvenirs, ni but, mis à part celui de fuir le plus loin possible à chaque réécriture de ce monde." Une jeune femme et une petite fille tentent de survivre dans cet un...