Chapitre 1 : Accompagne-moi

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NDA : Un petit chapitre en cadeau de rentrée ! Je ne sais pas encore si j'aurais beaucoup de temps pour écrire la suite, vu que je ne suis plus en lycée et que je n'ai aucune idée de l'organisation de mon emploi du temps... Bref ! Quoiqu'il en soit, qu'il y est un léger ou grand laps de temps, il y aura la suite dans le mois, je ne suis pas si lente que ça quand même ;) Bonne lecture ! 

C'était une bombe placée juste derrière la porte d'entrée de l'appartement. Mycroft avait quelque brûlures, deux doigts cassés. Sherlock s'en était tiré avec une légère coupure au bras. D'ailleurs, celui-ci tournait en rond dans la salle d'attente de l'hôpital, impatient de voir son ami et blogueur. Ni l'un ni l'autre n'avait la moindre idée de ce qui était arrivé à John et Rosie, les infirmiers étaient débordés et refusaient de leur répondre. Soudainement, une jeune infirmière sortit de la chambre, l'air timide, et s'avança vers le plus jeune.

« Votre ami va bien, déclara-t-elle d'une petite voix, impressionnée par le détective.

-Et sa fille ? Demanda Sherlock.

-Sa fille ? M. Watson est seul... Peut-être est-elle en pédiatrie ? »

Sherlock fixa le vide un instant, puis se mit à grommeler.

« Sherlock ? Interpella Mycroft, l'air soudainement inquiet.

-Rosie a été enlevée, siffla le brun en se tournant brusquement vers son frère.

Les sourcils du plus vieux se haussèrent.

« Ne prenons pas de décisions trop hâtives, messieurs, elle se trouve probablement dans une autre aile de l'hôpital, intervint l'infirmière aussitôt fusillée du regard par Sherlock.

-Non, mademoiselle. Poussez-vous, je dois voir John.

-Mais... »

Elle fut poussée sans ménagement et Sherlock entra dans la chambre, suivit de près par son frère.

**Sherlock

J'entre dans la pièce aux murs blancs, où résonnent d'insupportables bips marquant le rythme cardiaque de John. La pièce est déserte, hormis lui, allongé dans un lit, pâle, un tuyau dans chaque narine. Je serre les dents, contenant ma colère de le voir ainsi alité. Je vais m'asseoir à ses côtés. Mes yeux parcourent quelques instants le visage ridé, le nez rond, les petites valises sous ses yeux clos, sa bouche aux lèvres fines, close elle aussi. Ma main se pose d'elle-même dans ses cheveux, mue d'une volonté propre, et je caresse alors sa chevelure douce sous mes doigts. Un pincement se fait sentir au creux de ma poitrine, et je sens ma gorge se nouer. Qu'est-ce donc ? J'inspire à fond. La fragrance insupportable de l'hôpital me prend au nez, mais il y en a une autre, plus douce, plus sucrée mais légèrement amère, celle de John. J'humecte mes lèvres, tentant de dénouer ce nœud insupportable au fond de ma gorge, et d'effacer cette sensation inconnue qui me tord les entrailles. Je tâte du bout des doigts l'arrière de son crâne, et devine sous le bandage la blessure. Elle n'est pas du à l'explosion, John avait du être frappé par quelqu'un juste après. Je me redresse et soulève son bras droit. Il est écorché sur l'extérieur. Il était tombé sur le côté, et de toute évidence, -je remonte la chemise d'hôpital au-dessus de ses genoux-, il s'était relevé rapidement. Un coup d'œil à ses mains me fait comprendre qu'il s'est saisi de Rosie, qui n'avait pas été blessée grâce à Mycroft, mais avait eu si peur qu'elle avait planté ses ongles dans les mains de son père.

« On dirait que tu es sur une scène de crime, sourit Mycroft derrière moi.

J'imagine un bref instant analyser le meurtre de John, et la sensation que je tentais de chasser il y a quelque secondes revient au galop. Je ferme les yeux, soupire.

Où tu me mènes, mon cher frère ~ Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant